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Comment définir un besoin de recrutement

Lorsque l’on s’attaque à un nouveau recrutement, il n’est pas toujours simple de savoir où est-ce que l’on veut aller et surtout qui est-ce que l’on a besoin de recruter.

Et il peut souvent arriver que l’on fasse fausse route dans la définition que l’on a fait de notre besoin.

C’est d’ailleurs ce qui fait échouer beaucoup de processus de recrutement. Tu as passé des semaines à sourcer puis à rencontrer des candidats pour que soudainement ton manager ou ton client finisse par dire : « Ce n’est pas exactement ce que je cherche, il faut changer de direction ».

Et cette phrase, tu t’en passerais bien.

Alors pourquoi est-ce qu’on en arrive là ? Comment est-ce que tu pourrais faire pour t’assurer de démarrer chacun de tes recrutements dans les meilleures conditions ?

C’est ce que je veux te partager dans cet article.

Nous allons revenir ensemble sur les principaux éléments qui te permettront de définir précisément le poste sur lequel tu vas travailler et je te partagerais quelques méthodes pour les obtenir lors de tes échanges avec ton hiring manager.

Qu’est-ce qu’il faut déterminer pour avoir un besoin carré ?

Commençons par mettre quelque chose au clair. Ce n’est pas parce qu’une fiche de poste existe qu’elle constitue une définition claire de ton besoin de recrutement.

Elle peut t’aider à en savoir plus mais, la plupart du temps, la fiche de poste n’est qu’un point de départ.

Tu ne dois jamais te contenter d’une fiche de poste.

Pourquoi ? Parce qu’une fiche de poste est une description administrative des tâches liées à ton poste.

Tu peux la voir comme le manuel qui accompagne un produit que tu achètes. Tu sais, le petit livret que tu t’empresses de jeter ou de mettre dans un tiroir pour ne plus jamais le retrouver ?

Pour s’assurer d’avoir une définition de besoin carré, nous allons nous appuyer sur les 3 éléments clés de la scorecard de la méthode Who : la mission, les enjeux clés et les critères de recrutement.

Personnellement, c’est l’un des seuls éléments que je retiens de cette méthodologie dont je t’avais parlé dans le résumé de mes lectures de 2020.

Tu te demandes peut-être à quoi ressemblent ces 3 éléments clés ? Analysons les ensemble.

La mission

J’ai bien dit LA mission. Et non pas les missions. La différence est fondamentale.

C’est la raison d’être de ton poste.

Celle qui te permettra d’expliquer à tes candidats quel va être leur rôle dans l’entreprise et l’impact qu’ils auront une fois en poste.

Son « Pourquoi ». Pourquoi ce poste existe. Pourquoi il a de l’importance.

Si tu arrives à la synthétiser, tu auras déjà sous la main un argument de poids à présenter à tes candidats pour qu’ils se familiarisent avec ce que tu as à proposer.

En terme de présentation, il s’agit en général d’un grand paragraphe qui résume la raison pour laquelle ce poste existe et ce qu’il cherche à accomplir.

Voici par exemple la mission de Jennifer, qui gère tous nos événements au sein de LEDR :

Les enjeux clés

Plutôt que de lister les missions d’un poste, tu dois t’intéresser aux objectifs que la personne devra remplir une fois qu’elle sera en poste.

Qu’est-ce que l’on va attendre d’elle, concrètement ? Que devra-t-elle réaliser au bout de 6 mois, 1 an ?

Si tu prends la fiche de poste d’un recruteur, il sera écrit qu’il devra faire passer des entretiens à des candidats. Quelle surprise.

Alors que l’un des enjeux clés de son poste en tant que recruteur peut être de mettre en place la méthodologie des entretiens structurés dans le processus de recrutement.

Les enjeux vont être radicalement différents d’une organisation à une autre et ils vont te permettre d’aller bien plus loin dans la compréhension de ton poste qu’une simple liste de tâches à effectuer.

Les critères de recrutement

Rien de bien étonnant ici tu me diras. Il va de soi que, pour bien rechercher puis évaluer tes candidats, tu dois avoir connaissance des critères qui sont demandés par le manager.

L’important va être de bien accompagner ton manager sur la définition de ces critères et sur la forme qu’ils vont prendre.

Un bon critère de recrutement est avant tout une liste de comportements que tu vas rechercher chez ton candidat.

Et, pour chaque critère, la liste des comportements que tu vas rechercher va être spécifique à ton poste mais surtout à ton entreprise.

Par exemple, si ton manager te cite simplement « anglais courant » comme critère, est-ce que cela te permet de savoir quelle niveau de maîtrise la personne doit posséder ?

Doit-elle être en capacité de négocier des contrats remplis de termes techniques, de maitriser les subtilités de termes légaux ou simplement être capable de comprendre ce qui lui est transmis dans des communications ?

Le piège dans lequel on tombe régulièrement lorsque l’on définit des critères de recrutement est de rester trop vague et de se baser sur des termes génériques : bonne relation client, capable de communiquer clairement, un futur leader…

La véritable définition de ces critères va varier en fonction du contexte de l’entreprise, de sa culture. Il te revient la responsabilité de mettre au clair les nuances dans tes critères.

Maintenant que je t’ai partagé les 3 éléments clés à obtenir pour bien définir ton besoin, voyons ensemble comment tu peux faire pour les obtenir lorsque tu échanges avec ton manager.

Comment faire pour définir son besoin ?

Pour obtenir la mission de ton poste, demande à ton manager quelle est la raison d’être du poste.

Une formulation que j’apprécie beaucoup est de demander à ton manager quels problèmes l’entreprise cherche à résoudre en recrutant cette personne.

Cela donne souvent une idée assez claire du pourquoi.

Pour les enjeux du poste, tu dois faire réfléchir ton manager sur les résultats qu’il attend de la part de sa future recrue.

Qu’est-ce qui pourra lui faire dire : « c’était un bon recrutement » ?

Il doit se poser et lister tous les changements, toutes les améliorations qu’il aimerait voir mis en place, de manière réaliste, par le futur employé.

Un enjeu bien formulé présente souvent un changement d’état dans un laps de temps donné : passer l’entreprise de l’état X à l’état Y dans un laps de temps Z.

Par exemple : Augmenter la satisfaction client de 0,5 points dans nos questionnaires en 6 mois.

Tous les enjeux ne peuvent pas nécessairement se traduire par des variations chiffrées mais, tant qu’il est possible de le faire, il est intéressant de les formuler sur ce modèle.

Et enfin, pour bien définir tes critères de recrutement, la meilleure manière de procéder est d’utiliser la méthode des incidents critiques.

Tu vas demander à ton manager de te raconter des anecdotes réelles où une personne sur le poste a fait quelque chose qui a amené un résultat exceptionnel. Exceptionnellement bon ou mauvais d’ailleurs.

C’est en étudiant les comportements qui ont obtenu les meilleurs ou les pires résultats que tu pourras en déduire les comportements qui seront indispensables à la réussite d’un candidat une fois en poste.

Une fois que tu as pu lister les comportements que tu recherches, regarde si certains comportements se rapprochent et pourraient être regroupés en un critère cohérent.

C’est en faisant ces rapprochements que tu pourras mettre en forme des critères qui seront ta propre définition de ce que tu recherches.

Tu ne dis pas simplement que tu recherches quelqu’un qui est bon en relation client. Tu identifies, en observant des situations réelles, les comportements exacts qui ont un impact significatif sur la relation client dans ton entreprise.

Et parfois, tu te rendras également compte que la relation client n’est peut-être pas le critère fondamental qui était à évaluer sur ce poste.

C’est toute la puissance de la méthode des incidents critiques.

Et voilà ! Tu as maintenant un besoin clairement défini que tu peux mettre en forme dans un document. Tu veux voir à quoi cela peut ressembler ? Voilà un exemple pour un de nos postes en interne : le mien 😉

Tu as maintenant le socle d’informations nécessaire pour pouvoir aller plus loin dans ton travail de recruteur. À quoi devrais-tu t’attaquer après ?

Sur quels éléments travailler ensuite ?

Maintenant que tu as ta mission, tes enjeux clés et tes critères de recrutement, quels sont les prochains éléments sur lesquels tu peux travailler ?

Voici quelques pistes pour te mettre sur la voie :

Le titre de ton poste : attention à ne pas reprendre automatiquement le titre qui t’es donné par le manager. Si tu veux aller plus loin sur ce sujet, j’y ai consacré un article entier.

La rémunération : ce n’est pas à toi d’en décider mais il vaut mieux que le sujet soit bien au clair avant que tu démarres tes recherches. Sinon, tu risques de perdre un temps précieux à contacter des personnes que ton entreprise ne peut pas se permettre de payer.

Les guides d’entretien : Armé de tes critères de recrutement et de tes incidents critiques, tu as maintenant tout ce dont tu as besoin pour commencer à structurer tes entretiens. Envie d’aller plus loin sur le sujet ? Voici un article pour t’y aider.

L’annonce : il te faudra aller chercher des informations complémentaires si tu souhaites vraiment faire une annonce très complète, mais ces éléments te donnent déjà une base solide pour démarrer le travail de rédaction. Si tu veux toutes nos astuces pour rédiger une annonce irrésistible, je t’invite à lire notre guide ultime pour rédiger une offre d’emploi.

Tu es maintenant sur les rails pour te lancer dans ton recrutement de manière sereine.

Tu as des questions sur les différents éléments présentés dans l’article ou tu as d’autres éléments qui te semblent indispensables pour bien définir un besoin de recrutement ? Partage les dans les commentaires, j’adore recevoir des retours et échanger avec mes lecteurs.

Comment choisir le bon titre de poste pour son annonce ?

Beaucoup d’annonces ne sont jamais vues par les candidats qu’elles ciblent.

Elles peuvent être très bien écrites, convaincantes, comprendre toutes les informations nécessaires pour attirer les candidats qu’il te faut, mais elles n’ont simplement jamais l’opportunité d’être lues.

Pourquoi ?

Parce qu’un seul et unique élément de l’annonce fait défaut.

C’est un élément auquel on pense rarement, et qui peut pourtant être déterminant dans la performance d’une annonce : son titre.

Pour t’éviter de tomber dans ce piège, je te propose de regarder ensemble comment tu peux choisir le bon titre de poste pour ton annonce.

Nous allons voir pourquoi le titre de ton annonce est si important, les éléments clés d’un bon titre et je te donnerai une méthode pour vérifier si tu as choisi le bon titre de poste pour ton annonce.

Voyons en premier pourquoi le titre de ton annonce est si important.

Pourquoi le titre de poste est important

Ça peut paraître bête, mais si tu ne choisis pas le bon titre pour ton annonce, ton candidat ne pourra probablement jamais la trouver.

Lorsqu’un candidat veut trouver un job, il va rentrer le titre de poste qu’il pense correspondre à ce qu’il recherche dans son moteur de recherche.

Que ce soit sur Google, un jobboard ou directement sur ton site carrières, c’est lui qui va choisir les mots exacts qui vont lui permettre de trouver ce qu’il recherche.

Si ton titre ne correspond pas aux mots que ton candidat va taper sur son clavier, aucune chance pour lui de tomber sur ton annonce.

C’est aussi simple que ça.

Mais trouver ton annonce ne suffit pas. Il faut que ton candidat choisisse de cliquer dessus pour la lire.

Si le titre du poste ne lui évoque rien ou ne lui donne pas assez d’informations pour savoir si le poste correspond à sa recherche, il n’ira pas plus loin.

Ou pire, il cliquera sur une des annonces de ton concurrent qui, elle, aura un titre de poste plus parlant.

Un bon titre de poste c’est donc à la fois un titre qui permet à ton candidat de trouver facilement ton offre, mais aussi un titre assez complet pour l’inciter à cliquer pour en savoir plus.

Alors, un bon titre de poste ça ressemble à quoi ?

La structure d’un bon titre

L’objectif de notre titre va donc être double :

  • être bien référencé dans le moteur de recherche utilisé par notre candidat
  • donner assez d’informations à notre candidat pour qu’il clique pour en voir plus

Pour atteindre chacun de ces objectifs, je vais te présenter deux approches différentes.

Nous allons d’abord évoquer les 3 erreurs à éviter dans la rédaction de son titre de poste et pourquoi celles-ci affectent la performance de ton annonce. Ensuite, je te donnerai les 4 informations clés qui doivent accompagner ton titre pour permettre à ton candidat de savoir s’il va cliquer pour en savoir plus.

Commençons par les erreurs.

Les 3 erreurs à éviter

Il y a 3 types de titres de poste qui paralysent la performance de ton annonce :

  • Les titres internes
  • Les titres fourre-tout
  • Les titres fun

Tu les as probablement déjà rencontrés dans tes recherches, mais décortiquons ensemble les raisons pour lesquels ils sont nocifs.

Le titre interne

C’est ce fameux titre de poste qui, pour ce métier en particulier, n’existe que chez toi. Pire, parfois, ton entreprise utilise un titre communément utilisé dans un autre métier pour parler du métier sur lequel tu veux recruter.

Quel est le problème de ce titre ?

Il ne correspondra jamais à ce que ton candidat indiquera dans son moteur de recherche.

Tout simplement parce qu’il n’existe que chez toi ou que ton candidat n’associe pas ton titre avec sa définition du métier qu’il ou elle exerce.

Il sera donc impossible pour ton candidat de trouver ton annonce.

Le titre fourre-tout

Ici, le problème n’est pas lié aux mots-clés utilisés pour le titre de poste, mais plutôt à son imprécision.

À la lecture du titre, ton candidat ne sera pas en mesure de prédire globalement les responsabilités du poste.

J’ai pu voir par le passé des annonces ayant pour seul et unique titre : Consultant H/F

Ou, à l’inverse, des titres à rallonge comme : Stagiaire/Alternant Communication / Marketing / Réseaux Sociaux

Du point de vue du candidat, impossible de se projeter avec certitude sur ce qu’on nous propose de faire.

Et, que fait ton candidat s’il n’arrive pas à comprendre à quoi correspond ton titre de poste ? Il ne clique pas dessus pour en savoir plus.

Il clique même souvent sur l’annonce de ton concurrent qui a le mérite d’avoir un titre plus clair.

Le titre fun

Ces titres sont apparus d’un coup. Il y a eu un effet de mode, principalement venu des États-Unis et de l’univers des startups. Pour se différencier, ils ont commencé à appeler leurs salariés des Rockstars, magiciens et autres jedi.

Même s’ils ont pu en séduire quelques-uns par leur originalité, ce sont probablement les pires titres à utiliser pour son offre d’emploi.

Pourquoi ?

Ils cumulent les deux erreurs fondamentales des titres précédents.

Personne ne va spontanément taper magicien, ninja ou rockstar dans son moteur de recherche d’emploi (sauf peut-être les 🧙‍♂️, les 🥷 et les 👨‍🎤). Ce qui rend ton offre introuvable.

De plus, qui est en mesure de décrire en détail les missions d’un Magicien du Java, ou d’un Jedi du recrutement ?

Impossible pour ton candidat de savoir sur quoi il va tomber. Et, comme je te le dis depuis le début de cet article, là où il y a de l’incertitude, tu perds naturellement des candidats.

Maintenant que je t’ai partagé les 3 exemples à ne pas suivre, parlons un peu des informations qui vont te permettre de faire la différence dans ton annonce.

Les 4 informations clés

Tu vas le voir, il n’y a rien de transcendant ici.

Pour que ton titre de poste soit efficace, il doit simplement intégrer 4 informations indispensables pour que ton candidat puisse envisager d’en apprendre plus :

  • Le nom du poste
  • La localisation du poste
  • Le type de contrat proposé
  • Le salaire

Pourquoi est-ce que chacune de ces informations est clé ? Je te propose de voir cela en détail.

Le nom du poste

C’est le coeur des 3 erreurs que je t’ai présenté précédemment et la première information clé que ton candidat doit obtenir pour trouver ton annonce et se décider à cliquer dessus.

Cela peut paraître évident mais je vois encore trop souvent des annonces vouées à l’échec simplement parce que le nom utilisé pour le poste n’est pas communément utilisé par le candidat recherché. C’est ce qui m’a amené à écrire cet article.

Tu dois chercher à trouver le nom qui correspond à la fois le mieux aux missions que tu as à proposer et à la dénomination utilisée communément sur ton marché.

Une fois que la personne est en interne, tu pourras lui donner un titre de poste original ou à l’image de ton entreprise. Mais si tu veux que tes candidats trouvent facilement ton annonce et puissent s’y identifier, tu dois te plier aux règles les plus communes de ton marché.

Le lieu

Au delà de comprendre au titre de poste ce qu’il va faire, ton candidat cherche très probablement un poste dans une géographie précise.

S’il se rend compte, pendant qu’il lit ton annonce, que le poste se trouve à des kilomètres de là où il habite et qu’il ne s’imagine pas déménager, tu lui as fait perdre son temps.

Indiquer la localisation précise de ton poste dans ton titre peut aider ton candidat à immédiatement savoir s’il a envie de cliquer ou non pour en savoir plus.

Si tu recrutes dans des coins très paumés (ce qui peut arriver), indique un repère que ton candidat peut identifier facilement : 1h/X km de telle ville + connue par exemple.

C’est aussi ici que tu peux indiquer si ton poste est ouvert au full-remote, puisque cela veut dire qu’il n’a pas réellement de localisation.

Le type de contrat

Au même titre que la localisation du poste, le type de contrat permet à ton candidat de savoir directement à la lecture du titre s’il va avoir envie d’aller plus loin ou non.

Un étudiant à la recherche d’un stage n’ira pas consulter une annonce pour un CDI et un professionnel en recherche d’un CDD n’ira pas consulter des offres pour des apprentissages.

Cela peut paraître simple, mais c’est un détail qui a son importance pour amener ton candidat à cliquer sur ton annonce.

Le salaire

Pour terminer, voici un des éléments les plus controversés. Mais le verdict est sans appel.

Indiquer le salaire dans le titre de ton poste va automatiquement augmenter le nombre de clics sur ton annonce.

De combien exactement ? L’Apec a mesuré que les annonces comprenant le salaire étaient cliquées 80% plus régulièrement que celles qui ne l’indiquent pas.

Ce qui va à l’encontre de l’idée reçue que, si le salaire est révélé, on va plutôt perdre des candidats car certains ne seront pas intéressés par ce que l’on a à proposer.

C’est faux. Indiquer le salaire va autant t’aider à convaincre ceux qui avaient besoin de l’information pour se décider à cliquer que décourager ceux qui auraient fini par abandonner le processus à cause de ce critère.

Quand faut-il adapter cette structure ?

Le modèle que je t’ai présenté ici sous-entend que les 4 informations doivent être présentes en permanence dans le titre de ton annonce.

Cela ne sera pas nécessairement toujours le cas. De nombreux jobboards offrent la possibilité d’inclure certaines des informations indispensables lorsque tu renseignes ton annonce et vont les indiquer à côté du titre de ton annonce dans les résultats de recherche.

En fonction des possibilités proposées par ton support, je t’encourage donc à adapter la structure de ton titre afin que les 4 éléments soient présents au premier regard pour ton candidat.

Maintenant que tu sais tout sur les éléments indispensables et la structure à adopter pour avoir un super titre de poste, comment fais-tu pour savoir si tu as choisi le bon titre ?

3 techniques pour vérifier que tu as choisi le bon titre

Pas toujours évident de savoir si tu as fait le bon choix pour ton titre de poste, surtout si tu n’es pas nécessairement expert du métier sur lequel tu recrutes.

Parfois, tu te contentes de reprendre le titre qui existe déjà en interne, d’autres fois c’est le manager pour lequel tu recrutes qui va te l’imposer.

Mais comment être sûr que tu pars sur le bon titre ?

Je te propose 3 petites recherches qui vont te permettre d’auditer la qualité du titre que tu veux donner à ton poste.

Chercher sur Google

La première chose à faire est de taper ton titre de poste dans Google.

Si celui-ci comporte plusieurs termes, je te conseille de l’entourer de guillemets afin de t’assurer d’obtenir des résultats de recherche qui comprennent l’expression exacte.

Par exemple, si je voulais tester le titre de poste Talent Acquisition Manager, j’indiquerais « Talent Acquisition Manager » dans Google.

Cette première recherche va te permettre de voir si ton titre est communément utilisé sur le web en général. Que ce soit dans des offres d’emploi, des profils individuels ou même des articles qui parlent du métier sur lequel tu recrutes.

C’est une première manière de valider que la terminologie que tu utilises existe et est au moins partagée par plus de personnes que juste toi.

Si tu trouves très peu de résultats, c’est peut-être le signe que la dénomination de ton poste est spécifique à ton entreprise et tu as donc peu de chance que ton poste remonte dans les résultats de recherche de tes candidats.

Une fois que tu as validé cette étape, tu peux passer à l’étape suivante.

Chercher sur Indeed

Résultat de recherche d'images pour "we help people get jobs"

Sur Indeed, tu vas procéder à la même recherche que celle que tu as pu effectuer sur Google, mais ici ton objectif va être différent.

Si tu as pu valider que ton titre de poste est utilisé de manière large, tu vas maintenant pouvoir observer le niveau de concurrence qui peut exister sur ce poste dans l’un des moteurs de recherche les plus complets proposés sur le marché.

Tu peux évidemment dupliquer cette recherche sur la plateforme de ton choix, en particulier celle que tu penses utiliser pour publier ton annonce.

En cherchant le titre de ton poste, tu vas pouvoir constater combien d’offres comportant le même titre sont proposées et leur contenu.

Si tu constates que tu as le même titre que beaucoup de tes concurrents, c’est plutôt un bon signe. Cela veut dire que tu utilises la dénomination la plus commune sur ton marché et qu’il est donc fort probable qu’un candidat va l’utiliser lorsqu’il va se retrouver face à son moteur de recherche favori.

Une fois que tu as passé cette deuxième recherche, tu vas pouvoir tester ton titre de poste sur une troisième plateforme : LinkedIn.

Chercher sur LinkedIn

À nouveau, tu vas chercher à voir si ton titre de poste est communément utilisé sur le marché, mais ici tu ne vas pas chercher des offres d’emploi, tu vas aller voir si ton titre est celui utilisé par les candidats que tu recherches.

Tu vas donc aller l’indiquer dans un champ particulier dans la recherche avancée de LinkedIn, le champ « Poste ».

Pour le trouver, il te suffit de te rendre sur la page de recherche de personnes sur LinkedIn et de cliquer sur « Tous les filtres ». C’est dans le menu nouvellement affiché sur ta page que tu trouveras ton bonheur.

N’oublie toujours pas d’utiliser les guillemets si ton titre est en plusieurs mots.

En faisant cette recherche, tu vas pouvoir constater directement si ton titre correspond aux profils que tu recherches. Si jamais ce n’est pas le cas, tu peux potentiellement t’inspirer des titres des profils recommandés en lien avec les profils qui ont le titre de poste que tu avais initialement.

Cette technique, que nous recommandons déjà pour trouver des synonymes de titre de poste dans ton sourcing, peut également te servir pour identifier de meilleurs titres de poste que celui qui est à ta disposition actuellement.

Tu es maintenant équipé•e pour construire des titres de poste en béton armé pour tes annonces.

Une question, une réaction suite à ta lecture ? Laisse-moi un commentaire juste en dessous, je me ferai un plaisir de te répondre.

Tu as envie d’aller plus loin dans la rédaction de tes annonces ? Consulte mon guide complet sur le sujet ou prends rendez-vous avec nos équipes pour discuter sur les formations que nous offrons sur ce sujet.

Avoir une bonne expérience candidat ne suffit pas

Soigner l’expérience de ses candidats est une priorité indispensable du métier de recruteur.

Mais, si je te parle aujourd’hui d’expérience candidat dans cet article, ce n’est pas pour réfléchir à pourquoi la plupart des recruteurs n’y font pas attention ou te présenter les grands principes qui te permettront de l’améliorer.

C’est pour te présenter une dure réalité.

Si tu te contentes d’avoir une bonne expérience candidat, tu ne gagneras pas grand-chose en tant que recruteur.

Tu t’assureras surtout de ne rien perdre.

Si tu veux vraiment que ton expérience candidat t’aide à améliorer ta vie de recruteur, il va falloir être exceptionnel.

Pourquoi ? Regardons cela ensemble.

L’opportunité offerte par l’expérience candidat

L’expérience que vivent tes candidats lors de ton process de recrutement peut avoir un impact majeur sur ton entreprise.

Mais cet impact est à double tranchant. Il peut être positif ou négatif.

S’ils sortent de leur expérience avec un mauvais souvenir, ils pourront choisir de :

  • Ne plus jamais postuler chez toi
  • Arrêter d’acheter les produits de ton entreprise
  • Dire à leurs proches d’en faire de même

Mais à l’inverse, s’ils gardent un excellent souvenir de leur expérience en tant que candidats, ils pourront :

  • Postuler à nouveau à l’avenir sans hésiter
  • Augmenter les achats qu’ils font des produits de ton entreprise
  • Recommander à leurs proches d’en faire de même

C’était la découverte incroyable qu’avait faite Virgin Media : après avoir constaté qu’une mauvaise expérience candidat leur faisait perdre près de 5 millions de dollars par an, ils ont réussi le pari de la transformer et sont parvenus à générer un chiffre d’affaires supplémentaire de 7 millions de dollars par an.

Ce qui représente, en tout, un gain de 12 millions de dollars pour l’entreprise : arrêter d’en perdre 5 et en gagner 7 de plus !

Alors, comment est-ce que tu peux faire pour éviter à tes candidats de boycotter ton entreprise et tirer profit de l’opportunité que peut représenter une bonne expérience candidat ?

Est-ce qu’il suffit d’éviter les mauvaises expériences pour transformer les revenus de sa boite ?

Pas vraiment. Et ce, pour une raison simple.

L’impact ne se voit que dans les extrêmes

Quand on le lit, cela peut paraître évident.

Mais c’est ce qu’une étude du Talent Board, organisme indépendant qui conduit depuis 10 ans des études sur l’impact de l’expérience candidat, a réussi à démontrer.

Pour qu’un candidat envisage sérieusement de boycotter ou de recommander ton entreprise, il faut qu’il ait été marqué fortement par son expérience.

Positivement, ou négativement.

Qu’est-ce que cela veut dire pour toi ?

Cela veut dire que faire les choses « bien » te permettra d’éviter la catastrophe. Mais cela ne te permettra jamais d’obtenir des recommandations de candidat ou d’augmenter le résultat de ton entreprise.

« Bien » ne sera pas assez.

C’est ici que ce sujet devient intéressant. La plupart des recruteurs avec lesquels j’échange adopte une stratégie que j’ai intitulée la stratégie des « retours proportionnés ».

Elle consiste à moduler la qualité de l’expérience fournie au candidat en fonction de l’investissement qu’il a fait dans le processus.

Tu n’as pas personnalisé ta candidature ? Tu recevras un retour non personnalisé.

Tu as fait l’effort de construire un dossier de candidature complet et justifié ? Ton retour sera complet et justifié.

Tu as passé un entretien de recrutement dans nos locaux et tu y as dédié du temps ? Un recruteur dédiera de son temps pour t’appeler et te donner un retour.

Tu comprends le principe ? Pas trop mal comme stratégie, non ?

Effectivement, c’est « bien ». Mais je viens de te le dire, faire « bien » ne sera pas assez.

Si tu veux pouvoir bénéficier des effets positifs de l’expérience candidat, il va falloir envisager une stratégie dans laquelle la valeur que tu apportes au candidat est toujours supérieure à l’effort qu’il a pu apporter.

Maintenant que nous nous sommes dit cela, qu’est-ce que tu peux faire, concrètement ?

Les choix qui s’offrent à toi

Je sais parfaitement que cette information peut radicalement changer la vision que tu as de tes initiatives pour améliorer l’expérience de tes candidats.

À quoi bon essayer d’améliorer les choses, si c’est pour avoir très peu de chances d’obtenir des retours sur ton investissement ?

Regardons ensemble les trois possibilités qui s’offrent à toi.

Le statu quo

Si cette lecture t’a découragé, tu peux te contenter de continuer à porter une attention marginale à ton expérience candidat.

Si tu fais le strict minimum pour que tes candidats n’aient pas un mauvais souvenir du moment qu’ils ont passé avec toi, tu pourras au moins éviter qu’ils ne deviennent des détracteurs publics de ton entreprise.

Tu feras déjà mieux que la majorité des entreprises sur le marché, mais tu ne feras clairement pas la différence dans l’esprit de tes candidats.

Envie de savoir par où commencer pour assurer le strict minimum ? Penche-toi en premier sur les 6 problèmes à résoudre pour améliorer ton expérience candidat.

L’effet Uber

Si tu veux aller plus loin, tu peux jouer sur ce que j’ai appelé, dans mon talk sur l’expérience candidat à la première édition de la Conférence du Recrutement, « l’effet Uber ».

En quoi ça consiste ? Tu vas capitaliser sur le fait que le standard du marché est extrêmement bas pour créer des expériences inoubliables avec des efforts marginaux de ton côté.

Comme les chauffeurs Uber l’avaient fait en mettant des bouteilles d’eau et des bonbons dans leurs voitures ou en choisissant de ne pas t’infliger leurs opinions politiques pendant ton trajet.

Une activité particulière sur laquelle tu peux te pencher est la qualité des réponses que tu fais à tes candidats.

Les candidats sont aujourd’hui tellement habitués à être laissés sans réponse que la moindre attention dans un retour crée un effet « wahou » extraordinaire dans leur coeur.

En suivant cette stratégie, tu pourras récolter, au moins temporairement, les bénéfices que procure une expérience mémorable pour un candidat.

Mais cela ne durera pas nécessairement si ce que tu fais deviens le nouveau minimum à assurer aux yeux d’un candidat sur le marché. Tu fais un pari sur le fait que le reste du marché ne se mettra pas à ton niveau.

Tu perdras cet avantage dès que ce sera le cas.

Si tu veux d’ores et déjà aller plus loin sur le sujet du retour aux candidats, je te conseille de lire le guide que j’ai conçu pour répondre à une candidature.

Devenir unique

Le dernier choix qui s’offre à toi est d’investir à fond dans ton expérience candidat, afin d’obtenir ces fameux bénéfices dont je t’ai parlé en début d’article. Et c’est, pour moi, la stratégie gagnante.

Pourquoi se lancer dans cette aventure ?

Tout simplement parce que je suis persuadé que personne ne prendra la peine de le faire.

J’écris sur l’expérience candidat depuis assez longtemps pour avoir entendu des centaines de recruteurs me dire que le sujet et très important et, pourtant, c’est la première chose que l’on sacrifie dès que la situation devient un peu plus complexe.

La dynamique de pouvoir dans le recrutement oscillera toujours entre les candidats et les employeurs, en fonction des périodes de crise et de croissance.

L’entreprise qui saura tirer profit au maximum de son expérience candidat sera celle qui en fera une partie intégrante de sa philosophie de recrutement.

Qui en intégrera les grands principes et ne les compromettra jamais.

Je suis convaincu que les entreprises prêtes à faire ce changement se tailleront la part du lion quand il s’agira de récolter les bénéfices d’une expérience candidat exceptionnelle.

Est-ce que tu penses que ton entreprise est prête à faire cet investissement ? Alors je te propose de lire ma liste des 12 actions à mettre en place pour y arriver.

Merci de m’avoir lu jusqu’ici. Comme d’habitude, dis-moi ce que tu as pensé de l’article dans les commentaires.

Si jamais tu as besoin d’accompagnement pour amener ton expérience candidat au niveau supérieur, prends rendez-vous avec nous pour discuter des formations que nous pouvons proposer sur le sujet.

Comment faire un bon appel à l’action dans une annonce ?

Il t’est déjà arrivé de publier une annonce et de ne pas recevoir de retours ?

C’est rageant 😡

Tu as parfois fait l’effort de rédiger une super annonce. Tu as peut-être même suivi les conseils de notre guide ultime pour écrire une annonce.

Mais rien. Zéro. Nada. 👌🏻

Tu fais peut-être une erreur simple, mais dévastatrice.

Ne pas faire d’appel à l’action.

Tu ne demandes pas à ton candidat de postuler.

Pourtant, ce petit ajout de rien du tout peut changer radicalement le nombre de candidatures que tu reçois.

Voyons ensemble pourquoi tu dois toujours intégrer un appel à l’action dans ton annonce.

Pourquoi inclure un appel à l’action ?

C’est bête, mais ça marche.

C’est pour cela que, lorsque tu regardes une vidéo sur YouTube, on te demande systématiquement de liker la vidéo et de t’abonner à la chaine.

Tout simplement parce que, si tu demandes à la personne qui te lit de faire quelque chose, tu augmentes les chances qu’elle le fasse.

Et l’objectif de ton annonce est bien que la personne qui la lit, si elle pense correspondre à ton poste, dépose sa candidature.

Tu as donc envie qu’à la fin de la lecture, la personne appuie sur le bouton postuler. Alors c’est ce que tu vas lui demander de faire.

Mais un bon appel à l’action ce n’est pas juste un impératif qu’on dépose à la fin de son annonce : « Postulez ! »

C’est un texte qui doit faire un effet maximum sur ton candidat. Lui faire comprendre qu’il est indispensable qu’il appuie sur le bouton postuler immédiatement.

Voyons ensemble comment tu peux construire cet appel à l’action magnétique.

Comment construire son appel à l’action ?

Souviens-toi, l’objectif de ton appel à l’action est que ton candidat dépose sa candidature.

Pour y parvenir, il doit agir sur trois niveaux : lever les barrières techniques à la candidature, lever les barrières psychologiques à la candidature et demander clairement l’action à effectuer.

Regardons ensemble comment cela prend forme.

Lever les barrières techniques

Pour déposer sa candidature, ton candidat doit pouvoir déterminer très clairement ce que tu attends de lui ou d’elle.

Faut-il un CV, un profil LinkedIn ? Lettre de motivation ou pas ? Y a-t-il des questions auxquels il faut répondre dans la candidature ?

Qu’attends-tu de lui ou d’elle pour pouvoir traiter sa candidature dans de bonnes conditions ?

La première chose que ton appel à l’action doit parvenir à faire, c’est rendre limpides ces éléments pour le candidat. Et, dans l’idéal, l’aider à te les fournir.

À quoi est-ce que cela ressemble ? Voici un exemple rapide tiré d’une annonce trouvée sur Welcome to the Jungle :

Tu vois ? Rien de très compliqué au final. Maintenant, ton candidat sait exactement ce qu’il ou elle doit faire pour déposer sa candidature.

Mais ce n’est pas encore gagné. Souvent, ce n’est pas la technique qui nous empêche de postuler, c’est autre chose : notre tête.

Voyons ensemble comment lever les barrières psychologiques à la candidature.

Lever les barrières psychologiques

Choisir de changer de travail n’est pas une décision qui se prend à la légère.

Par conséquent, tes candidats pourront toujours trouver une raison de ne pas appuyer sur le bouton « postuler ». Pourquoi ? Parce que conserver sa situation actuelle est plus confortable que d’en changer, même si la situation actuelle ne nous satisfait pas.

C’est ce qu’on appelle en psychologie le biais du statu quo.

Il va donc falloir que tu intègres à ton appel à l’action des techniques d’influence qui te permettront de faire basculer ton candidat de « je ne sais pas si j’y vais » à « il faut absolument que j’y aille ».

Voici 3 leviers d’influence sur lesquels tu peux t’appuyer pour rendre tes appels à l’action irrésistibles.

L’urgence

Ton annonce n’est pas éternelle. Par définition, elle sera retirée une fois que tu auras trouvé la bonne personne pour ton poste.

Mais souvent, ton candidat l’oublie. Il se dit qu’il a le temps de postuler.

Il faut que tu lui rappelles que ce n’est pas nécessairement le cas.

Tu peux le faire en introduisant une limite à la possibilité de postuler. Tu peux choisir entre deux types de limites : une limite dans le temps et une limite dans le volume.

La limite dans le temps consiste à dire que tu n’acceptes les candidatures que jusqu’à une certaine date, comme dans l’exemple ci-dessous :

La limite dans le volume consiste à dire que tu n’accepteras plus de candidatures une fois que tu auras planifié un certain nombre d’entretiens ou reçu un certain nombre de candidatures pertinentes. Voici une formulation possible :

Il n’y a rien de pire que de postuler à une offre et de recevoir une réponse d’un recruteur disant que d’autres candidats sont déjà plus avancés que nous et que c’est pour cette raison que notre candidature n’est pas prioritaire. Chez LEDR, nous n’aimons pas faire postuler les gens pour rien. C’est pourquoi nous avons décidé que cette annonce ne restera en ligne que jusqu’à ce que nous collections 15 candidatures qui correspondent à nos attentes.

Une fois cet objectif atteint, l’annonce sera retirée. Alors, si tu veux faire partie des 15, dépose tout de suite ta candidature !

Introduire une de ces deux limites va faire comprendre à ton candidat l’urgence qu’il y a à déposer sa candidature. Et te permettre de lui faire passer le cap.

Regardons maintenant un autre levier d’influence : la peur de passer à côté d’une opportunité.

La peur de passer à côté d’une opportunité

Ce levier est un cousin de l’urgence. Là où l’urgence nous pousse à l’action parce qu’il nous fait comprendre qu’il faut agir vite si on ne veut pas rater sa chance, la peur de passer à côté d’une opportunité va jouer sur l’émotion que nous ressentons à la pensée de rater une opportunité.

Le regret est une émotion extrêmement puissante. Elle perdure souvent jusqu’à nos derniers moments de vie. Sur leur lit de mort, beaucoup de personnes regrettent ce qu’elles n’ont pas fait.

Des candidats regretteront de ne pas avoir postulé à l’annonce alors qu’elle était encore en ligne. Il faut les aider à éviter cette émotion.

Comment ? En leur rappelant qu’elle peut exister, tout simplement.

Voici un exemple sur lequel tu peux t’appuyer :

Et si tu as réussi à me lire jusqu’ici, voici ma dernière phrase pour qu’on ne passe pas à côté de toi : si demain cette offre venait à être clôturée et que tu penses regretter de ne pas avoir postulé, c’est qu’elle t’a tapé dans l’oeil.

Ça serait dommage de démarrer 2021 avec un regret alors je t’invite à postuler maintenant.

Rappeler à ton candidat la douleur qu’il ressentirait en passant à côté de ce poste va le pousser à ne pas procrastiner. À déposer sa candidature tout de suite.

Voyons ensemble le dernier levier d’influence sur lequel tu peux t’appuyer : la preuve sociale.

La preuve sociale

Ici, nous allons nous appuyer sur un principe tout bête en psychologie : notre envie de ressembler aux autres.

Utiliser la preuve sociale dans ton appel à l’action, c’est montrer à ton candidat qu’il n’est pas le seul à avoir sauté le pas de postuler et rejoindre ton entreprise.

Comme lorsqu’Amazon te recommande un livre en te disant que des personnes comme toi l’ont déjà lu. Tu te dis que ça vaut probablement le coup de l’acheter, puisque d’autres l’ont fait.

Si beaucoup d’autres personnes ont pris la peine de postuler, c’est forcément que l’entreprise doit être intéressante.

Comment le mettre en avant dans ton appel à l’action ? Tu peux le faire de 2 manières différentes. En mentionnant, au choix, le volume de candidatures que tu reçois ou le volume de recrutement que tu as fait sur une année.

À quoi est-ce que cela ressemble ? Voici un exemple rapide :

N’hésitez plus ! Faites comme les 432 personnes qui nous ont rejoints en 2020 et rejoignez notre aventure. Postulez en appuyant sur le bouton ci-dessous.

Voici donc les 3 leviers d’influence que tu peux utiliser pour lever les barrières psychologiques qui empêchent tes candidats de déposer leur candidature.

Regardons ensemble le dernier niveau sur lequel tu peux agir pour améliorer ton appel à l’action.

Demander l’action

Et oui ! Après avoir utilisé toutes les techniques à ta disposition pour lever les barrières que ton candidat se met pour postuler, il faut bien que tu lui demandes explicitement de déposer sa candidature.

Ici, je te conseille d’utiliser une tournure de phrase la plus courte possible, pour que l’action que tu demandes soit visible et claire aux yeux de ton candidat.

L’impératif est ici le temps privilégié dans l’écriture, mais tu peux également utiliser le questionnement en combinaison avec l’impératif, comme dans l’exemple ci-dessous :

Si tu as lis jusqu’ici, qu’est-ce que tu attends ? Postule.

Tu sais à présent comment construire ton appel à l’action. Mais je ne t’ai pas encore tout dit 🤭

Je vais te parler d’un appel à l’action d’un autre type 👽

Un autre type d’appel à l’action : la porte de sortie

Un bon appel à l’action fait en sorte de convaincre une personne de déposer sa candidature.

Or, l’objectif de ton annonce n’est pas de recevoir les candidatures de toutes celles et ceux qui la lisent. Il est d’obtenir uniquement celles des profils qui correspondent à ton besoin.

Ce n’est pas ton appel à l’action qui va t’aider à faire le tri dans les candidatures, c’est ta capacité à écrire une annonce assez détaillée pour que ton candidat puisse se dire « cette offre est faite pour moi » ou, à l’inverse « je ne me vois pas faire ce travail dans cette entreprise ».

Une fois que nous nous sommes dit cela, il reste quand même un fait indéniable.

Des gens vont lire ton annonce et choisir de ne pas postuler au final, même si ton appel à l’action est très bon.

Des gens qui étaient intéressés par ton entreprise et ce qu’elle a à offrir, mais qui ne passeront pas le pas.

Pourquoi ? Pour des milliers de raisons potentielles.

Ils ne sont pas sûrs d’avoir toutes les compétences requises. Ils ne cherchaient pas ce poste là en particulier, même s’ils sont intéressés à l’idée de travailler chez toi. Ils ont conclu que l’offre n’était pas pour eux.

Et il y aura souvent beaucoup plus de personnes qui ne postulent pas que de personnes qui postulent. Toutes ces personnes qui finissent par quitter la page sans rien faire, ce sont autant d’opportunités de créer un lien avec un candidat futur qui disparaissent.

Comment faire pour ne pas gâcher tout ce trafic (que l’on paye souvent à prix d’or aux jobboards) que nous avons généré sur notre annonce ?

Tu dois leur offrir une alternative au bouton « postuler ». Une porte de sortie.

C’est ici que notre autre type d’appel à l’action entre en jeu.

Son objectif est de demander à ton visiteur d’entrer en contact avec ton entreprise, d’une manière ou d’une autre. De rester en contact, d’éviter qu’il parte et ne revienne jamais.

Cet appel à l’action va essayer d’adresser deux types de candidats assez précis : le candidat intéressé par ton entreprise mais qui ne correspond pas à l’offre et le candidat qui, sur le papier, correspond à l’offre mais qui, dans sa tête, n’est pas sûr de correspondre.

Notre appel à l’action va essayer d’adresser un de ces deux profils de candidats afin d’obtenir un résultat spécifique.

Pour le premier type de candidat, intéressé mais qui ne correspond pas, notre objectif va être de trouver un moyen de rester en contact avec lui, afin qu’il puisse consulter de futures offres et postuler à l’avenir, ou même qu’on puisse le contacter.

Pour le second, notre objectif va être d’entrer directement en contact avec lui pour ne pas le perdre.

Regardons ensemble comment nous pouvons remplir chacun de ces objectifs avec notre appel à l’action.

Construire un vivier de candidats intéressés

Pour arriver à garder le contact avec notre candidat, tu vas lui proposer de continuer à suivre l’actualité de ton entreprise afin qu’il puisse être tenu au courant de nouvelles opportunités.

Cela peut se faire par le biais de multiples canaux, mais tu pourrais imaginer de lui demander de suivre ton entreprise sur LinkedIn, ou de s’abonner à ta newsletter.

Pour le convaincre de faire cette démarche, ton candidat doit percevoir clairement quel sera le bénéfice pour lui. Que ce soit d’obtenir des offres liées à son profil, d’avoir l’exclusivité sur les nouveaux postes publiés ou simplement de se tenir au courant de l’actualité de ton entreprise, tu ne peux pas faire cette demande sans proposer quelque chose en retour.

Curieux de voir à quoi cela peut ressembler ? Voici un extrait d’une annonce de Lever, la première entreprise où j’ai vu cette technique utilisée.

Ne pas perdre le candidat pertinent qui doute de lui

L’autocensure est une réalité pour beaucoup de candidats. Et, en particulier, chez les candidates.

Tu passes à côté de nombreux candidats tout simplement parce qu’ils n’ont pas assez confiance en eux pour postuler, alors qu’ils pourraient parfaitement correspondre à ton besoin.

Comment les aider à passer le cap ?

En les aidant à lever ces doutes en échangeant avec toi. Il faut leur donner la possibilité de se prouver qu’ils ont les compétences pour postuler. Et la seule personne qui pourra leur confirmer, c’est toi.

Tu dois donc permettre à ce candidat de te contacter pour achever les doutes qu’il peut avoir.

À quoi est-ce que cela ressemble ? Voici un exemple :

Pas certain•e de remplir exactement tous les critères du poste mais tu es persuadé•e qu’il est fait pour toi ? Je te propose d’en discuter de vive voix. Clique sur ce lien pour planifier un appel dans mon agenda.

Et voilà ! Tu connais maintenant tout sur les appels à l’action.

Alors, prêt•e à écrire des appels à l’action qui rendront tes annonces irrésistibles 😍 ?

Je suis sûr que ça va déchirer 💪🏻

Tu veux continuer à améliorer ton écriture et tes annonces ? Notre parcours de formation en ligne te permettra d’aller encore plus loin. N’attends pas demain pour devenir un meilleur recruteur, clique ici pour en apprendre plus.

20 livres qui ont alimenté mes recherches sur le recrutement en 2020

Je n’ai jamais autant appris sur le recrutement que depuis mon arrivée à l’École du Recrutement. 

En commençant par notre parcours certifiant en ligne dans le mois après mon arrivée, j’ai pu réviser et compléter mes connaissances sur le recrutement

Il m’a fallu ensuite accompagner cet apprentissage d’autres ressources. Puisque, si je voulais pouvoir ajouter ma pierre à l’édifice qu’est la pédagogie de LEDR, il fallait aller plus loin que ce que nous savions déjà

C’est ici que j’ai suivi les précieux conseils de Nicolas, qui a toujours l’habitude de dire : « la réponse est dans les livres. » 

Alors que j’avais péniblement lu un livre par an les 5 dernières années, j’ai ancré dans mon quotidien l’habitude de la lecture et c’est comme cela que j’ai lu, en 2019, 12 livres qui ont alimenté mes recherches sur le recrutement. 

En 2020, je n’ai pas été en reste puisque j’ai lu 28 livres au cours de l’année (merci les confinements). Sur ces 28 ouvrages, j’ai décidé de t’en sélectionner 20 qui m’ont été utiles pour compléter nos connaissances sur le recrutement aujourd’hui. Pourquoi ? 

Parce que lorsque j’échange avec des recruteurs, ils sont nombreux à me demander les lectures qu’ils pourraient faire pour s’améliorer au quotidien. Comment pourraient-ils aller plus loin, apprendre encore plus ? 

Tu fais peut-être partie de ces recruteurs. Ce que je te propose, c’est de te fournir directement les sources que j’utilise pour compléter nos enseignements afin que, toi aussi, tu puisses en profiter.

J’ai pris le soin de les regrouper en 6 grandes thématiques si jamais tu veux orienter directement tes lectures : Entretien structuré, Culture générale du recrutement, Marque Employeur, Culture d’entreprise et Autres (la catégorie qui regroupe des livres de thématiques différentes, mais sur lesquelles je n’ai pas assez lu en 2020 pour faire une catégorie à part entière). 

Pour chacun des livres, je vais t’expliquer ce que je cherchais à apprendre en le lisant, ce que j’ai retenu en particulier de ma lecture et pourquoi (et à qui) je recommanderais de le lire

Prêt•e à apprendre ? Voici donc ma liste des 20 livres que j’ai lus en 2020 pour alimenter mes recherches sur le recrutement. 

Thème 1 : Entretien Structuré 

C’est l’un des sujets que je maitrisais le moins en arrivant à l’École du Recrutement. Ça a été ma plus grande découverte

Mais, passé le stade de la découverte, il m’a fallu approfondir mes connaissances sur cette méthode avec laquelle nous formons de plus en plus d’entreprises. 

D’ailleurs, tu veux te former à l’entretien structuré avec LEDR ? Clique ici et prends rendez-vous pour en discuter

J’ai retenu 4 ouvrages qui peuvent t’aider à approfondir tes connaissances sur le sujet. 

L’Entrevue Structurée 

L'entrevue structurée : Pour améliorer la sélection du personnel (1Cédérom)  - Pettersen, Normand, Durivage, André - Livres - Amazon.fr

Pourquoi je l’ai lu : 
Parce que c’est notre bible sur la méthode. Nicolas l’avait déjà inclus dans son réveil du recrutement sur les 10 livres à lire quand on est recruteur, mais je ne pouvais pas l’exclure de cette liste tant il est fondamental dans notre enseignement du sujet. 

Ce que je retiens : 
Tout. Absolument tout. Même si l’ouvrage a été écrit par des chercheurs, ce qui rend sa lecture parfois un peu plus difficile à cause de l’usage du langage académique, il n’y a pas un apprentissage inutile dans cet ouvrage. Il a aussi l’énorme avantage d’être écrit en français, ce qui le rend accessible aux non-anglophones. 

À lire si : 
Tu veux mettre en place la méthode des entretiens structurés au sein de ton entreprise de manière complète. Tu auras toutes les étapes à mettre en place, mais, attention, cela va être assez long et lourd à réaliser. Ce n’est pas une lecture pour débutants. C’est en partie pour cela que j’avais écrit une version simplifiée du process dans cet article

High-Impact Interview Questions 

Amazon.fr - High-Impact Interview Questions: 701 Behavior-Based Questions  to Find the Right Person for Every Job - Hoevemeyer, Victoria - Livres

Pourquoi je l’ai lu : 
Même si l’entrevue structurée reste notre ressource principale, je ne pouvais pas m’autoriser à n’avoir qu’une seule source sur un sujet aussi important que l’entretien structuré. Je me suis donc mis à la recherche d’ouvrages complémentaires sur la méthode. C’est comme cela que j’ai trouvé High-Impact Interview Questions (HIIQ) et l’ouvrage qui suit. 

Ce que je retiens : 
HIIQ est beaucoup plus accessible que l’entrevue structurée. Il est moins détaillé, mais va droit au but sur l’usage de la méthode. Il a également cet avantage énorme de résoudre en partie une des plus grandes douleurs des recruteurs sur la mise en place de la méthode, l’écriture des questions. Vous y retrouverez 701 questions comportementales déjà rédigées pour évaluer une multitude de compétences généralement recherchées par les recruteurs. Une vraie mine d’or. 

À lire si : 
Tu te lances dans la mise en place des entretiens structurés et tu veux améliorer rapidement tes guides d’entretien. Les questions comportementales sont celles qui permettent d’évaluer au mieux les candidats en entretien et elles t’aideront à faire passer rapidement tes entretiens au niveau supérieur. 

Successful interviewing and recruitment 

Successful Interviewing and Recruitment: Structure the Interview; Identify  Exceptional Candidates; Hire the Best Person for the Job (Sunday Times  Creating Success): Yeung, Rob: 9780749462222: Amazon.com: Books

Pourquoi je l’ai lu : 
J’étais à la recherche d’un troisième ouvrage sur la méthode de l’entretien structuré. 

Ce que je retiens : 
C’est un complément correct aux deux ouvrages précédents, en particulier lorsqu’il s’agit de réfléchir à comment on relance les candidats au fil de l’entretien lorsqu’ils répondent à des questions comportementales ou situationnelles. 

À lire si : 
Tu as déjà une connaissance approfondie de la méthode de l’entretien structuré, que tu as déjà lu les deux ouvrages précédents et que tu veux aller encore plus loin dans ta pratique. Il ne révolutionnera pas ta manière de faire, mais te fera réfléchir à ajuster quelques éléments. 

Vous allez commettre une terrible erreur 

Vous allez commettre une terrible erreur !: Combattre les biais cognitifs  pour prendre de meilleures décisions eBook: Sibony, Olivier, Sibony,  Olivier: Amazon.fr

Pourquoi je l’ai lu : 
Beaucoup de recruteurs s’intéressent aux effets des biais cognitifs sur leurs pratiques, en particulier dans les entretiens. Et, si l’entretien structuré est un excellent moyen de combattre ses biais, j’avais envie de comprendre les différents mécanismes qui se cachent derrière cesbiais et comment ils influent sur notre prise de décision. 

Ce que je retiens : 
Très bonne vue d’ensemble des différents biais qui peuvent affecter la prise de décision, avec des exemples concrets pour appuyer le discours et rendre aisée la compréhension du sujet. Mais, l’apprentissage le plus important de cette lecture est que le meilleur moyen de lutter contre ses biais n’est pas d’en être conscient, mais de mettre en place une méthodologie de prise de décision objective pour s’assurer de ne pas y succomber. L’ouvrage mentionne d’ailleurs l’entretien structuré comme étant une méthode clairement supérieure d’évaluation à l’entretien traditionnel au feeling. 

À lire si :
Tu veux te cultiver sur les biais cognitifs et apprendre comment mettre en place un processus de prise de décision objectif en général dans une entreprise. 

Thème 2 : Culture générale du Recrutement 

J’ai regroupé ici 3 ouvrages que j’ai lus à trois moments différents dans l’année et pour des raisons complètement différentes. Ces lectures m’ont permis d’approfondir mes connaissances sur le recrutement sans nécessairement que je puisse les rattacher à une catégorie spécifique. 

Hiring Success 

Hiring Success: How Visionary CEOs Compete for the Best Talent: Ternynck,  Jerome: 9781544506906: Amazon.com: Books

Pourquoi je l’ai lu : 
Je suis Jérôme Ternynck, le fondateur de SmartRecruiters, depuis son intervention à rmsconf en 2012. C’est comme cela que j’ai entendu parler de la sortie de son livre. Il disait y présenter un modèle pour valoriser et organiser la fonction recrutement dans les entreprises et il ne m’a pas fallu beaucoup plus pour avoir envie de le lire. 

Ce que je retiens : 
Hiring Success est un ouvrage complet et accessible sur le recrutement. Sans rentrer dans de grands détails, Jérôme y partage son expérience en tant que recruteur puis créateur d’ATS ainsi que sa vision d’une fonction recrutement réellement reconnue au sein de l’entreprise. 

Il explique les différentes clés pour y parvenir et présente des éléments concrets qui font que, aujourd’hui, le recrutement peut obtenir une réelle position stratégique aux yeux des dirigeants d’entreprise. Le modèle de metrics « Hiring Success » présenté dans l’ouvrage est particulièrement intéressant et vaut à lui seul la lecture de l’ouvrage. 

À lire si :
Tu es manager d’une équipe de recrutement ou tu diriges la fonction recrutement dans ton entreprise. Tu y trouveras les clés pour valoriser ton travail et enfin obtenir la reconnaissance que le recrutement mérite. En complément, je te conseille également de lire The Talent Fix, que Laurent avait déjà résumé sur le blog. 

Who: The A Method for Hiring 

Who: The A Method for Hiring (English Edition) eBook: Smart, Geoff, Street,  Randy: Amazon.fr

Pourquoi je l’ai lu : 
Parce que toutes les startups le présentent comme la bible qui leur a permis d’enfin apprendre à recruter. Il fait également partie des recommandations de Nicolas dans son réveil du recrutement. 

Ce que je retiens :
La méthode de la scorecard pour définir et rédiger le descriptif de ton poste et les 5F de la motivation. Deux apprentissages extrêmement utiles qui, à eux seuls, justifient la lecture de l’ouvrage. Mais ils ne représentent qu’une dizaine de pages sur les 190 du livre. 

La méthode d’entretien WHO, présentée dans l’ouvrage, est selon moi à éviter absolument. Les questions qui la composent ont peu de validité versus des questions comportementales ou situationnelles et les scripts d’entretien recommandent des entretiens particulièrement longs et fatigants pour les candidats, ce qui pourrait nuire gravement à ton expérience candidat au global, sous prétexte de pouvoir identifier de soi-disant « A-Players ». 

Si la méthode WHO peut paraitre séduisante lorsqu’on n’a rien mis en place auparavant, dès que l’on maitrise un minimum la méthode de l’entretien structuré on distingue les failles béantes qui existent dans ses fondations. 

À lire si : 
Tu veux révolutionner tes descriptifs de poste en utilisant la méthode de la scorecard présentée dans l’ouvrage et approfondir ta compréhension des motivations de tes candidats. 

Les joies du recruteur 

Les Joies du Recruteur (Classique) eBook: Chiche, Shirley Almosni: Amazon.fr

Pourquoi je l’ai lu : 
J’avais invité Shirley Almosni Chiche pour un interview dans le cadre de mes cours avec les étudiants de l’École du Recrutement. Pour préparer mes questions, j’ai lu son livre, les joies du recruteur. 

Ce que je retiens : 
Les joies du recruteur est une autobiographie qui raconte l’histoire de Shirley avec le recrutement. Entre ses galères en tant que candidate après la crise de 2008 et les hauts et les bas qu’elle a traversés dans sa carrière de recruteur, il dresse un tableau assez complet de sa vision du recrutement et de comment il doit être valorisé en entreprise. 

À lire si : 
Tu veux connaître la trajectoire d’une recruteuse qui a vécu des hauts et des bas.Ce livre peut aussi agir comme thérapie si jamais tu ne te sens pas bien dans ton poste actuellement, car certaines des difficultés de Shirley pourront te parler. 

Thème 3 : Marque Employeur 

C’était mon sujet quotidien avant de rejoindre l’École du Recrutement. Mais je n’ai jamais vraiment beaucoup lu sur le sujet avant cette année. Les deux livres que je te recommande ici sont écrits par le même auteur, James Ellis, dont je t’avais déjà recommandé le podcast dans ma liste des 8 podcasts à écouter quand on est recruteur.

The Employer Brand Handbook : the real world guide to working with recruiters 

Amazon.fr - The Employer Brand Handbook: Volume 1: The Real World Guide to  Working With Recruiters - Ellis, James - Livres

Pourquoi je l’ai lu : 
Parce que j’écoute le podcast de l’auteur et qu’il figure parmi mes podcasts favoris.Lorsqu’il a annoncé qu’il sortait deux livres pendant l’année, je les ai immédiatement précommandés et lus dès leurs sorties. 

Ce que je retiens : 
Ce livre aurait changé ma vie si j’avais pu le lire au début de ma carrière en marque employeur. C’est un guide détaillé pour commencer à mettre en place une démarche de marque employeur au sein de son entreprise.

Pas à pas, sujet par sujet, James explique comment faire pour travailler avec les recruteurs pour faire en sorte que la marque employeur puisse transparaitre dans tout ce qu’ils font. 

Avec l’entrevue structurée, c’est l’ouvrage qui m’a le plus marqué cette année. Je l’ai englouti en une journée. 

À lire si :
Tu travailles sur la marque employeur de ton entreprise ou si tu es recruteur et que tu veux aider ton entreprise à développer sa marque employeur à ton niveau. 

Talent Chooses You 

Amazon.com: Talent Chooses You: Hire Better with Employer Branding eBook:  Ellis, James: Kindle Store

Pourquoi je l’ai lu : 
Enthousiaste après avoir lu son premier livre, je ne pouvais pas passer à côté de celui-ci, présenté comme la version plus stratégique, high-level, en comparaison au Handbook. 

Ce que je retiens :
La structure extrêmement claire avec laquelle il présente le rôle de la marque employeur dans l’entreprise en général et les conseils précis et complets sur la définition de sa marque employeur. Le livre est également complété par de nombreuses interviews de professionnels de la marque employeur, ce qui lui permet d’apporter de nombreuses perspectives complémentaires au propos de l’auteur. 

À lire si :
Tu veux comprendre l’impact de la marque employeur sur le recrutement ou si tu es en charge de la marque employeur au sein de ton entreprise. 

Thème 4 : Culture d’entreprise 

Sujet complexe s’il en est, comprendre la culture de son entreprise permet souvent aux recruteurs d’exprimer au mieux aux candidats ce qu’ils peuvent attendre de leur expérience au sein de l’entreprise. 

Comprendre sa culture d’entreprise et la formaliser permet également de comprendre les comportements et les compétences qu’un recruteur va rechercher chez un candidat. 

J’ai voulu approfondir mes connaissances sur la culture d’entreprise pour préparer une de mes semaines de cours avec les étudiants de l’école du recrutement et pour y parvenir j’ai lu 3 ouvrages, que je te détaille ci-dessous. 

What You Do Is Who You Are: How to create your business culture 

What You Do Is Who You Are: How to Create Your Business Culture (English  Edition) eBook: Horowitz, Ben, Gates, Henry Louis: Amazon.fr

Pourquoi je l’ai lu : 
J’avais suivi un cours de Mohamed sur la culture auprès des étudiants de la promo de 2019-2020. Je me souviens qu’il avait mentionné ce livre de Ben Horowitz comme une de ses inspirations majeures sur le sujet. Je l’avais donc gardé en tête et je l’ai ressorti lorsqu’il a fallu lancer mes recherches sur la culture.

Ce que je retiens : 
Comme l’indique très justement le titre du livre, la culture d’une entreprise ou d’une organisation ne se résume pas à des mots-clés ou de grandes phrases écrites sur les murs dans les bureaux. Ce sont principalement les actions des membres de l’organisation au quotidien qui dictent sa culture. 

Comprendre les comportements récurrents et les actions qui sont caractéristiques de son entreprise permet de dresser un tableau beaucoup plus réaliste de la culture de son organisation que celui qu’on pourrait peindre en lisant ses valeurs. 

À lire si : 
Tu veux une introduction au concept de culture d’entreprise avec un ouvrage qui s’appuie sur de nombreux exemples pour expliquer ses différents points clés. 

Healthy Business 

Healthy Business: Culture d'entreprise, Bien-être, Excellence  (STO.ESSAIS.DOCU) eBook: Samuelian-Werve, Jean-Charles: Amazon.fr

Pourquoi je l’ai lu : 
J’avais déjà vu des decks présentant la culture d’une entreprise (le plus célèbre étant celui de Netflix), mais je n’avais jamais vu une entreprise faire la démarche de présenter sa culture dans un livre. C’est pour cette raison que j’ai lu ce livre qui présente la culture d’entreprise d’Alan. 

Ce que je retiens : 
Définir une culture d’entreprise demande un niveau de détail et de réflexion extrêmement important. La plupart des entreprises ne sont probablement pas conscientes de la culture qu’elles développent et promeuvent. Je ne travaillerais probablement pas chez Alan, sauf si leur culture évolue car elle ne me correspond pas. 

À lire si :
Tu veux voir comment se présente une culture d’entreprise dans les détails ou si tu veux travailler chez Alan. 

La culture d’entreprise 

La culture d'entreprise - Maurice Thévenet | Cairn.info

Pourquoi je l’ai lu : 
Je cherchais un autre ouvrage pour compléter celui d’Horowitz et Nicolas m’a recommandé ce livre de la collection « Que sais-je ? ». J’ai découvert qu’il était écrit par Maurice Thévenet, un chercheur reconnu en France sur le sujet de la culture d’entreprise que je retrouvais souvent cité dans les mémoires de mes étudiants au CELSA. Cela m’a conforté dans mon choix de lecture. 

Ce que je retiens : 
Le sujet de la culture d’entreprise est beaucoup plus complexe qu’il pourrait y paraitreau premier abord. Pour définir sa culture, il faut faire un travail approfondi d’échange avec les membres de l’organisation tout en conservant une vision sceptique des valeurs « affichées ». Il faut trouver le bon équilibre entre ce que nous aimerions faire et ce que nous faisons actuellement. 

À lire si :
Tu entames un travail de définition de ta culture d’entreprise et tu veux comprendre à fond les recherches académiques sur le sujet. 

Thème 5 : Émancipation 

Ce thème peut te paraitre un peu étrange, mais si je l’ai nommé Émancipation, c’est parce que les ouvrages qu’il contient permettent, pour moi, à celui ou celle qui les lit d’obtenir des compétences qui vont lui permettre de dépasser le cadre du rôle qu’on lui a défini actuellement, de s’émanciper. 

Tu retrouveras donc ici 3 ouvrages qui vont t’aider à apprendre comment exprimer ta pensée et à prendre l’habitude de la partager, à l’oral ou à l’écrit. 

Parler en public : TED, le guide officiel 

Parler en public : TED, le guide officiel - Anderson, Chris,  Devillers-Argouarc'h, Martine - Livres - Amazon.fr

Pourquoi je l’ai lu : 
Je préparais un cours de rhétorique et de prise de parole en public pour les étudiants de l’École du Recrutement. Nous partageons une bibliothèque Kindle avec les autres membres de l’équipe LEDR et quelqu’un avait acheté ce livre. Connaissant bien le talent des speakers des événements TED, je me suis intéressé à comprendre leur méthode. 

Ce que je retiens : 
Toute une série de conseils précieux pour bien se préparer à la prise de parole en public, en particulier comment structurer correctement son discours et l’organiser autour d’une idée phare, d’un fil conducteur. 

À lire si : 
Tu as déjà un peu la possibilité de prendre la parole en public et que tu prépares peut-être ta première vraie conférence. C’est clairement un ouvrage pour passer du débutant au niveau plus confirmé.

Weekend Language 

Weekend Language: Presenting with More Stories and Less PowerPoint (English  Edition) eBook: Craig, Andy, Yewman, Dave: Amazon.fr

Pourquoi je l’ai lu : 
Je préparais ma première vraie conférence devant un grand public (pour la Conférence du Recrutement, replay ici si tu veux voir ce que ça a donné). Quelques jours avant l’événement, j’avais peur de ne pas être à la hauteur et je me suis dit qu’un peu de lecture sur le sujet m’aiderait à faire une super performance. Je ne me souviens plus comment je l’ai trouvé, mais j’ai fini par lire Weekend Language. 

Ce que je retiens : 
L’idée phare du livre est géniale. Pourquoi est-ce que nous nous forçons à modifier notre façon de parler sous prétexte que nous parlons dans un contexte professionnel ? Alors qu’il est beaucoup plus simple de faire comme si on s’adressait à nos amis le weekend. 

Weekend Language m’a permis de me rassurer sur la forme que je voulais donner à mon discours et m’a donné les clés intellectuelles pour y parvenir. Je pense que je le relirai sans hésiter avant ma prochaine grosse présentation/conférence. 

À lire si :
Tu débutes en prise de parole en public et que tu veux une lecture sans prise de tête pour t’aider à voir par quel bout prendre les choses. 

Show your work 

Show Your Work!: Amazon.fr: Kleon, Austin: Livres anglais et étrangers

Pourquoi je l’ai lu : 
Un de mes objectifs dans mon rôle à l’École du Recrutement est de publier régulièrement sur ma vision du recrutement et les enseignements que je partage avec nos étudiants ou les recruteurs que je forme en entreprise. Ça peut te paraitre bizarre, mais c’est toujours difficile pour moi de le faire. J’ai lu ce livre car j’en connaissais déjà l’auteur et qu’il me promettait de m’aider à surmonter cette peur de partager mes idées. 

Ce que je retiens : 
Il faut accepter d’être vulnérable. Sinon on ne peut pas partager quelque chose de significatif. Aucun travail n’est réellement fini et la perfection est un ennemi qu’il faut combattre en permanence lorsque l’on veut partager ce que l’on fait. Mieux vaut partager régulièrement des contenus sur lesquels on travaille que de rester caché dans l’ombre et de ne jamais rien publier. 

À lire si :
Tu as envie de prendre plus régulièrement la parole en ligne pour partager ta vision des choses ou ton expérience, mais tu as peur de ce que cela pourrait engendrer comme conséquence. 

Thème 6 : Autres 

Comme j’en parlais dans l’introduction, j’ai regroupé ici des ouvrages qui parlent de sujets différents, mais que je n’ai pas approfondis plus que cela au cours de l’année. Cela ne veut pas dire qu’ils ne m’ont pas intéressé, et c’est pour cette raison que j’ai créé ce thème Autres. 

Never split the difference 

Never Split the Difference: Negotiating As If Your Life Depended On It:  Voss, Chris, Raz, Tahl: 9780062407801: Amazon.com: Books

Pourquoi je l’ai lu : 
Je préparais un cours sur la négociation pour les étudiants et j’ai vu que Laurent l’avait mis dans sa liste de lecture sur Goodreads. J’avais également pu voir de nombreuses pubs pour lamasterclass en négociation de l’auteur, ancien négociateur en cas de prise d’otages pour le FBI. 

Ce que je retiens : 
C’est un livre qui parle de négociation, mais qui présente surtout des techniques pour gagner la confiance de son interlocuteur tout en maintenant une communication continue avec lui. Des techniques qui sont utilisables dans toute discussion qui implique un minimum de tension et de conflit. Une lecture de plus qui me fait penser que, au fond, la psychologie a un impact énorme et souvent inaperçu sur des disciplines que nous pratiquons au quotidien. 

À lire si : 
Tu veux t’améliorer en tant que négociateur, mais aussi en tant que « désarmeur de conflits ». 

The Trusted Advisor 

The Trusted Advisor (English Edition) eBook: Maister, David H., Green,  Charles H., Robert M. Galford: Amazon.fr

Pourquoi je l’ai lu :
J’étais à la recherche d’ouvrages sur la création d’une relation positive entre les entreprises et leurs clients pour compléter mes cours sur l’expérience candidat. Je suis tombé sur ce livre qui, au final, parle plus de la relation que peut créer un consultant avec son client et je l’ai terminé pour compléter mes connaissances sur la création d’une relation entre les recruteurs et les hiring managers. 

Ce que je retiens : 
Un bon conseiller est quelqu’un qui présente toutes les options à son client, mais qui ne fait jamais les choix à sa place. Il sait écouter les demandes de son client, mais aussi lire ses émotions.Créer une relation durable avec un client demande d’être capable de donner de la valeur en premier. Un bon conseiller sait avant tout poser les bonnes questions plutôt que d’étaler son savoir. 

À lire si : 
Tu veux faire passer ta relation avec teshiring managers à la prochaine étape et assoir ta crédibilité en tant que partenaire de leurs recrutements. 

Drive

Drive: The Surprising Truth About What Motivates Us: Amazon.fr: Pink, Daniel  H.: Livres anglais et étrangers

Pourquoi je l’ai lu : 
Je voulais aller plus loin dans ma compréhension de la motivation et il fait partie des livres de la bibliothèque de l’École du Recrutement sur le sujet. 

Ce que je retiens : 
On pense souvent que motiver les gens se résumeà la méthode de la carotte ou du bâton. C’est globalement faux pour les emplois qui ne sont pas soumis à une routine et où l’on demande à la personne de choisir la manière dont elle veut mener ses tâches à bien. Il y a 3 composantes majeures de la motivation dans ces situations : l’autonomie, la maitrise de son sujet et le sens que l’on attache à ses missions. C’est en aidant une personne à améliorer ses trois composantes qu’on l’aide à être plus motivée. 

À lire si : 
Tu es manager d’équipe et tu voudrais comprendre comment aider ton équipe à être plus motivée au travail. 

L’obsession du service client

Amazon.fr - L'obsession du service client - Les secrets d'une start-up qui  a tout misé sur l'expérience client: Les secrets d'une start-up qui a tout  misé sur l'expérience client - Lefèvre, Jonathan -

Pourquoi je l’ai lu : 
Ce livre faisait partie de la liste d’ouvrages que j’ai sélectionnés pour approfondir mes recherches sur l’expérience candidat. J’ai cherché à lire des livres sur l’expérience client et le service client pour voir si je pouvais tirer des parallèles entre les deux disciplines. Il raconte comment Capitaine Train, une startup française, a construit une culture imbattable du service client, ce qui leur a permis de combattre un géant comme oui.sncf. 

Ce que je retiens : 
Quand on pense à l’efficacité d’un service client, on pense souvent que la rapidité est le facteur qui va faire le plus de différence alors que c’est la qualité de la réponse qui parvient au meilleur résultat. Il ne sert à rien de répondre vite si vous n’arrivez pas à résoudre le problème de votre client. Les gens se souviennent surtout du moment où on a réussi à résoudre leur problème que du problème qu’ils ont rencontré. Une des meilleures choses à faire pour aider un client est de construire une base où il peut trouver lui-même la réponse à sa question. 

À lire si : 
Tu t’intéresses au service client en règle généraleet que tu as envie d’apprendre comment une entreprise entière peut mettre au coeur de son fonctionnement la satisfaction de ses clients. 

Et voilà ! Tu connais maintenant les 20 lectures qui ont alimenté mes recherches en 2020. Tu as lu des ouvrages qui t’ont inspiré cette année, mais qui n’apparaissent pas dans cette liste ? Mets-les dans les commentaires pour que tout le monde puisse en profiter ! 

Je les ajouterai avec plaisir à mes lectures de 2021.

Recruter sans budget est une chance

Lorsque j’ai commencé à travailler dans le recrutement, je me suis souvent retrouvé dans des environnements où les moyens financiers mis à ma disposition pour réaliser ma mission étaient faibles (voire inexistants).

Je sais que c’est le cas de certains recruteurs qui liront ces lignes mais que, pour une bonne partie d’entre vous, vous avez l’habitude de travailler au quotidien avec un minimum d’infrastructure pour vous aider à réaliser votre mission.

Je me souviens que je me suis longtemps dit que, si j’avais plus de moyens, mon métier de recruteur serait plus facile.

Aujourd’hui, je veux prendre le temps d’étudier pourquoi cette idée n’est pas nécessairement vraie et pourquoi, selon moi, être un recruteur sans budget peut être une chance incroyable.

Mais, avant de rentrer dans le vif du sujet, mettons-nous d’accord sur la signification des mots « sans budget ».

Ce que je veux dire par « sans budget »

Sans budget ne veut pas dire, dans le cadre de cet article, faire du recrutement sans avoir de recruteurs dans son organisation.

Je pars ici du principe qu’il y a un minimum d’investissement financier dans la fonction puisqu’un poste de recruteur existe. Il y a donc au moins un minimum de respect pour la fonction et sa plus-value dans l’entreprise en règle générale.

Il faudra toujours des gens pour faire du recrutement.

Lorsque je parle d’un recruteur sans budget, je veux parler d’un recruteur que l’on n’a pas équipé pour améliorer son quotidien.

Pas d’accès à des jobboards, pas de licence Recruiter sur LinkedIn, pas de grande campagne publicitaire pour mettre en avant sa marque employeur, pas d’entrées aux salons de toutes les plus grandes écoles.

Rien. Nada.

Tu penses être dans un cauchemar 😱 ? Je veux te prouver qu’il est possible de vivre sans.

Recruter sans budget, mission impossible ?

Alors, comment arriver à recruter si je t’enlève tous les moyens pour t’aider à faire ton travail ?

En revenant à la base de ce qu’est un recrutement : une rencontre entre une personne et une entreprise.

Et la conversation qui doit avoir lieu pour que cette rencontre se fasse et qu’elle se transforme en une relation durable.

Pour déclencher cette conversation, tu n’as pas nécessairement besoin de tous les artifices qui t’ont été attribués. D’ailleurs la très grande majorité des entreprises s’en passent.

On a souvent tendance à oublier que la très grande majorité des recrutements ont lieu sans l’intervention d’un recruteur.

Toutes ces entreprises parviennent à recruter sans nécessairement investir dans leur fonction recrutement outre mesure. La plupart n’ont pas de recruteurs.

S’ils y arrivent, pourquoi pas toi ?

C’est la première étape pour transformer ta vision sur le sujet. Accepter que cela soit possible.

Oui, il est possible de bien recruter même lorsqu’on a peu ou pas de budget à notre disposition. Je pense même que ne pas avoir de budget fera de toi un meilleur recruteur.

Comment ?

Regardons ensemble les 4 grandes leçons que peuvent nous apprendre les recruteurs qui travaillent sans grand budget pour améliorer nos pratiques en tant que recruteurs.

Sans budget, obligé de faire (low cost)

Le recruteur sans budget, s’il veut accomplir quoi que ce soit, ne peut pas s’arrêter à l’idée qu’il ne peut rien faire s’il n’a pas de budget.

Il n’a pas de problèmes de riche. Il ne se dit pas « j’ai moins de slots sur LinkedIn que l’année dernière, comment je vais y arriver ? ».

Il part toujours de la position de celui qui n’a rien. Donc, lorsqu’il veut faire quelque chose, il trouve le moyen le plus simple (et le moins cher) de le faire.

Lorsque j’ai voulu créer des vidéos métier chez Viadeo, on m’a dit : « super idée, fonce, mais on n’a pas de matériel vidéo ». J’avais un iPhone 4S, un trépied en plastique et une playlist YouTube pour apprendre le montage vidéo et je suis parti de là.

Est-ce que le résultat de mes premiers travaux ressemblait à quelque chose qu’une agence vidéo aurait pu produire ? Évidemment que non, mais le résultat était là. Viadeo avait ses premières vidéos métier.

Ne pas avoir de budget ne doit jamais être une excuse pour ne pas faire.

Du côté des riches, certains recruteurs ressemblent trop à cette personne qui, passionnée de tennis, s’équipe de la meilleure raquette, des meilleures balles, s’habille comme Nadal ou Federer et puis ne met jamais les pieds sur un cours de tennis.

Tous les ans, des centaines de milliers d’euros dépensés en outils de recrutement sont jetés par les fenêtres simplement parce que les recruteurs à qui ils sont mis à disposition ne les utilisent pas.

Un recruteur sans budget ne gâche rien. S’il a besoin de faire quelque chose, il trouve la solution la moins chère possible pour parvenir à son objectif et il la met en place.

Sans budget, obligé d’être créatif

Recruter sans budget te force à trouver de nouvelles solutions aux problèmes que tes outils sont censés résoudre.

Si tu dois enfoncer un clou, tu peux y parvenir avec un marteau. Mais tu peux aussi y parvenir avec le talon d’une bonne paire de chaussures. Ou une pierre. Au final, avec n’importe quel object volumineux et solide.

Le recruteur sans budget n’a jamais accès au marteau. Il est obligé d’envisager toutes les autres solutions qui sont à sa disposition.

Il doit naturellement aller plus loin dans sa réflexion que celui qui dispose d’un budget.

Et cela lui donne un avantage extraordinaire sur les autres recruteurs. Pourquoi ?

Parce que l’outil à disposition de celui qui a du budget n’est pas toujours le marteau.

Lorsque je travaillais en cabinet de recrutement, les jobboards que l’on mettait à ma disposition me permettaient de trouver les candidats que je recherchais, mais pas en assez grande quantité. Je me suis donc mis à leur recherche ailleurs. Et je les ai trouvés gratuitement en quelques recherches sur Viadeo et LinkedIn.

Il était évidemment plus difficile de les contacter que sur une CVthèque mais j’avais au moins pu trouver des nouveaux candidats là où, auparavant, je n’avais pas grand chose.

J’aurais pu me contenter de rester sur mes jobboards et d’attendre que de nouveaux candidats viennent à moi. Après tout, «  Si l’outil que j’ai me permet d’enfoncer le clou, pourquoi en chercher un autre, au final ? ».

C’est là que le recruteur qui a du budget se trompe.

Le recruteur sans budget ira chercher ses candidats en dehors des sentiers battus et rebattus par les recruteurs qui ont du budget. Il se donne la possibilité de découvrir des candidats que personne d’autre n’a contactés parce qu’ils n’ont jamais pensé à utiliser autre chose que ce qui est mis à leur disposition.

Sans budget, obligé de mesurer tout ce qu’on fait

Si tu n’as pas de budget, la seule ressource la plus importante pour toi est ton temps. Quelles actions choisis-tu de mettre en place ? Comment utilises-tu ton temps ? L’as-tu bien utilisé ?

Quand tu n’as pas de budget, tu pars avec un désavantage par rapport aux recruteurs qui en ont. Tu cours alors que lui est à vélo. Alors tu dois t’assurer que chacun de tes pas te rapproche de ta destination.

Tu n’as pas d’autre choix que de mesurer l’efficacité de ce que tu fais puisque tu ne peux pas perdre ton temps à faire quelque chose qui ne t’apporte pas le résultat que tu attends.

Quand tu as un budget à ta disposition, tu oublies parfois de mesurer l’efficacité de tes actions, simplement parce qu’on t’a promis que l’outil allait t’aider à y arriver. S’ils le disent, c’est forcément vrai, non ?

Parfois oui, parfois non. Mais c’est à toi de le déterminer.

Quand tu n’as pas de budget, chaque euro que tu dépenses doit travailler comme s’il en valait 100 fois plus. Chaque action doit avoir un retour clair et mesuré car, si tu arrives à financer un de tes projets et qu’il ne fonctionne pas, tu peux être sûr que tu ne reverras pas un euro de sitôt pour tes idées.

Le recruteur sans budget ne peut jamais se permettre de perdre son temps ou son argent. Il s’assure donc que chacune des actions qu’il met en place lui permet de répondre à l’objectif qu’il s’est fixé.

Sans budget, pas d’autres choix que d’être bon

Il n’y a pas de secret. Si tu ne pars pas avec les mêmes chances que les autres recruteurs de ton marché au niveau financier, tu vas devoir être meilleur qu’eux pour les battre.

Bien meilleur qu’eux.

J’ai constaté que les recruteurs qui ont commencé leur carrière sans budget ne se plaindront jamais de ne pas en avoir. Ils ne se plaindront également jamais de leurs outils.

Pourquoi ? Parce qu’ils savent ce que c’est de vivre sans.

En règle générale, ils ne se cherchent pas d’excuse pour expliquer leurs échecs. Ils n’ont simplement pas été assez bons.

Ils ont compris l’un des grands secrets du recrutement.

Un recruteur sans budget avec de bonnes pratiques sera toujours meilleur qu’un recruteur avec du budget et de mauvaises pratiques.

Toujours, et à jamais.

Pourquoi ? Parce que les outils ne font que multiplier l’impact de ton travail. S’il est mauvais, la seule chose qu’un outil t’aidera à faire sera de répandre plus loin ta médiocrité.

Automatiser l’envoi d’un mauvais message d’approche n’augmentera jamais de manière significative ton taux de réponse. Elle augmentera probablement la haine qu’ont les candidats de ton secteur des recruteurs, mais tu ne le verras pas.

Un recruteur sans budget sait qu’il ne peut que compter sur ses pratiques pour réussir. Il fait donc tout pour les améliorer. Il se forme par lui-même et maintient une veille sur son secteur et son métier.

Un bon recruteur sans budget sera un recruteur extraordinaire avec

Je l’ai dit plus tôt, les outils ne font que multiplier l’impact du travail d’un recruteur.

Un recruteur sans budget apprend à obtenir des résultats de qualité sans ce multiplicateur. Une fois qu’on lui met à disposition quelques outils pour améliorer son quotidien, un recruteur sûr de ses pratiques pourra obtenir des résultats extraordinaires.

Comment peut-il y arriver ? Tout simplement parce qu’il a appris à vivre sans.

Cela veut dire qu’il peut s’en passer, mais qu’il sait aussi très précisément là où un outil lui sera le plus utile. Rien n’est plus puissant que la douleur de l’absence pour savoir où on a besoin d’un outil.

Lorsque l’on est équipé depuis longtemps, on a tendance à oublier où se trouve cette douleur, et à prendre les outils pour acquis.

Passer d’un environnement sans budget à un environnement qui en propose permet d’investir immédiatement sur ce qui aura le plus d’impact sur le résultat final : la capacité de l’organisation à recruter.

Mon challenge pour toi

J’espère t’avoir convaincu du pouvoir que l’absence de moyens peut avoir sur tes compétences en tant que recruteur.

Si c’est le cas, je te propose de prolonger cette lecture avec un petit exercice mental.

À quoi ressemblerait ton quotidien si, demain, je t’enlevais tous les moyens que ton budget recrutement t’octroie ?

Comment est-ce que tu t’organiserais ? À quoi consacrerais-tu ton temps ?

Quelles actions aurais-tu le plus besoin de mesurer ? Pourquoi ?

Sur quels sujets aurais-tu besoin de renforcer tes connaissances, de te former ?

Au final, que devrais-tu faire pour être un meilleur recruteur si tu n’avais plus de budget ?

12 ressources pour faire sa veille en recrutement

Je suis un grand consommateur de contenus. Depuis le début de ma vie professionnelle, j’ai toujours eu une veille très active pour en apprendre plus sur mon métier et m’améliorer.

Je faisais le compte récemment. J’ai plus de 100 sources différentes, tous formats confondus, que je consulte chaque semaine pour faire ma veille.

Et c’est cette veille, en plus des échanges que j’ai avec les recruteurs lors de mes formations ou lors de mes recherches, qui alimente les contenus que je te partage.

Mais je sais qu’il est parfois difficile de savoir où faire sa veille. En particulier de savoir par où commencer lorsque l’on n’a pas l’habitude de le faire.

C’est pourquoi j’ai décidé de rassembler les sources qui pourront t’aider à commencer ta veille en recrutement. Elles sont presque toutes françaises, car je sais que cela peut parfois être un blocage pour certains.

J’enrichirai peut-être cette liste d’un second article avec des sources anglophones. En attendant, j’ai réparti ces sources en 3 grandes catégories en fonction de leur format : les blogs, les podcasts et les newsletters.

Les blogs

Les blogs sont des ressources extraordinaires pour faire sa veille. Ce sont sur ceux-ci que l’on trouve le plus souvent les pensées les plus approfondies et les recherches les plus abouties.

Les suivre demande de vérifier régulièrement si de nouveaux articles ont été publiés mais il est possible d’utiliser un aggrégateur de flux RSS (comme Feedly, mon outil de veille de blog favori) qui vous permet de vous abonner à vos blogs favoris et d’accéder automatiquement aux derniers articles publiés sur tous les blogs que vous suivez.

On commence cette liste de ressources de veille avec 4 blogs qui publient régulièrement du contenu spécialisé dans le recrutement.

Le blog de Pierre-André Fortin : Anara

Pierre-André est un des experts du sourcing en France. Nous avions eu le plaisir d’échanger avec lui pour notre podcast, Radio LEDR et de parler de l’impact des outils dans le sourcing.

Pierre-André publie régulièrement des tutoriels pour améliorer ses compétences en sourcing mais il donne également des retours d’expérience sur certaines des missions de recrutement qu’il réalise pour ses clients.

Une recommandation de lecture pour commencer : Pierre-André s’est penché sur l’évolution de l’usage du booléen dans le sourcing et son utilité future dans son article « Le booléen ne sert (plus) à rien ! »

Pour lire le blog de Pierre-André, c’est ici.

Le blog de Jean-Marie Caillaud : WorkMeTender

Anciennement connu sous le nom du blog du recruteur, Jean-Marie partage sa vision du recrutement depuis de nombreuses années. Il évoque toutes les dimensions du recrutement et a récemment étendu son écriture sur la marque employeur, avec des écrits très intéressants.

Prise de brief, sourcing, marque employeur, relation avec les opérationnels et quelques conseils pour les candidats, le blog de WorkMeTender couvre tous les sujets et Jean-Marie y donne ses conseils, forts de plus d’une décennie d’expérience dans le recrutement.

Un blog à suivre pour s’améliorer au quotidien sur toutes les dimensions du recrutement. Pour une première lecture, je vous recommande cet article sur les messages d’approche.

Pour lire le blog de Jean-Marie, c’est ici.

Le blog d’Amélie Collinet : NewPromise()

Amélie Collinet est la co-fondatrice de la plus grande communauté de recruteurs français, Recruiter’s Kitchen (on en reparle plus tard dans cet article d’ailleurs) et recruteuse indépendante spécialisée dans l’IT.

Sur son blog, elle partage des conseils pour améliorer son recrutement lorsque l’on travaille dans l’IT, avec des éléments très précis sur la mesure de ses efforts de sourcing et les processus qu’elle met en place pour ses clients.

Pour une première lecture, je recommande son article sur le temps de recrutement d’un développeur et comment le réduire.

Pour lire le blog d’Amélie, c’est ici.

Notre blog : L’École du Recrutement

Il m’était évidemment impossible de vous faire une liste de blogs sur le recrutement sans inclure celui sur lequel je vous écris aujourd’hui.

Le blog reste notre premier canal de partage de contenu et l’endroit sur lequel vous trouverez toujours nos recherches les plus récentes, souvent même avant qu’elles ne soient intégrées dans nos formations !

Pour commencer votre lecture sur le blog, pourquoi ne pas vous familiariser avec notre théorie sur le recrutement.

Pour lire le blog de l’École du Recrutement, c’est ici.

Les podcasts

Si vous n’avez pas toujours le temps de lire, les podcasts sont un moyen extraordinaire de compléter votre veille. Pourquoi ?

Parce que vous pouvez les écouter en faisant autre chose.

Certains les écoutent en faisant du sport, d’autres en faisant la cuisine, dans les transports ou en promenant leur chien. À vous de trouver l’activité qui vous permet d’écouter tranquillement un épisode de votre podcast favori en arrière-plan.

Je vous avais déjà fait la liste des 8 podcasts à suivre sur le recrutement mais, pour cet article, je vous redonne 3 podcasts en français pour faire votre veille sur le recrutement au quotidien.

Les lois de l’attraction, par François-Xavier Guilet

Dans son podcast Les lois de l’attraction, François-Xavier accueille des responsables recrutement pour échanger sur leur stratégie, leur organisation et les difficultés qu’ils peuvent rencontrer.

En tant qu’ancien directeur du recrutement du groupe Bertrand, il a toujours un regard juste sur les réponses de ses invités et les pousse à révéler tous les secrets de leur réussite. Un podcast passionnant à écouter si vous voulez décortiquer comment fonctionnent les organisations de recrutement.

Un premier épisode pour vous lancer : sa discussion avec Jonathan Goldfarb sur le recrutement au sein de Franprix suite au premier confinement de 2020.

Pour vous abonner aux Lois de l’attraction, c’est ici.

Les innovateurs du recrutement, par Recruitee

Les innovateurs du recrutement est un podcast où l’on donne la parole aux recruteurs pour parler de leur quotidien et de leurs méthodes. Pierre Vandenberghe, l’animateur du podcast, laisse à ses invités la possibilité de réellement développer qui ils sont et les projets sur lesquels ils travaillent.

Un podcast qui vous intéressera si vous souhaitez étendre votre perspective du recrutement et en apprendre plus du quotidien d’autres recruteurs.

Ma recommandation pour une première écoute : l’interview de Léo Bernard où il parle de comment devenir un meilleur recruteur au quotidien.

Recruitee Radio · Les Innovateurs du Recrutement X Léo Bernard : Devenir un meilleur recruteur

Pour vous abonner aux Innovateurs du recrutement, c’est ici. À noter que des épisodes sont également diffusés en anglais et en allemand dans le flux du podcast.

Radio LEDR, par l’École du Recrutement

Enfin, cette liste ne pourrait pas être complète sans Radio LEDR, notre podcast que j’ai le plaisir d’animer régulièrement. Lorsque j’ai créé le podcast, je voulais qu’il agisse comme un mégaphone pour redonner la voix à des recruteurs qu’on entend, je trouve, souvent pas assez.

Au fil de mes interviews, j’ai pu parler sourcing, diversité, entretien structuré, reconnaissance du recrutement. Et plein d’autres sujets sont encore à venir !

Si vous devez commencer votre écoute quelque part, commencez avec mon interview de Corentin Trosseille sur les entretiens structurés.

Pour vous abonner à Radio LEDR sur votre plateforme d’écoute préférée, c’est ici.

Les newsletters

Enfin, pour finir cette liste de ressources, je vous ai rassemblé 4 newsletters qui vous enverront directement dans votre boite mail le meilleur du contenu recrutement.

L’avantage des newsletters, c’est qu’elles vous permettent de recevoir un condensé d’informations, la plupart du temps de manière hebdomadaire, là où les blogs et les podcasts ne vous enverrons qu’un seul article ou épisode à la fois.

Chaque newsletter a son thème de prédilection et vous permet de vous tenir au courant de son actualité en particulier.

Sourceurs ? Non, Peut-être !

On commence par une newsletter spécialisée dans le sourcing. Animée par Nicolas Darcis, Thomas Guillet et Wim Dammans, Sourceurs ? Non, Peut-être ! est un concentré de news sur le sourcing et le recrutement envoyé tous les dimanches.

On y retrouve des articles en anglais et en français, le tout accompagné de temps en temps par des recommandations musicales et quelques leçons de flamand puisque cette newsletter nous vient de Belgique.

Pour vous abonner à Sourceurs ? Non, peut-être, c’est ici.

The Allyance

Cette seconde newsletter est le travail de Caroline Chavier, une recruteuse impliquée à fond dans les sujets d’inclusion et de diversité. J’avais d’ailleurs eu le plaisir d’en parler avec elle sur Radio LEDR.

Elle a, depuis notre échange, sorti sa propre newsletter sur les sujets de diversité et d’inclusion et la sélection qu’elle fait est toujours pertinente. Je découvre toujours quelque chose à leur lecture et c’est pour cette raison qu’elle apparait sur cette liste même si la newsletter est écrite principalement en anglais. Je dis principalement car Caroline fait l’effort d’inclure un « French corner » avec des ressources en français.

Pour vous abonner à la newsletter de The Allyance, c’est ici (tout en bas de la page).

Recruiting Brainfood

Ma troisième recommandation est à nouveau une newsletter en Anglais mais c’est probablement la meilleure newsletter hebdomadaire sur le recrutement pour faire sa veille. En tout cas c’est l’une de celles qui m’alimente le plus régulièrement avec des articles de qualité.

Il est très rare pour moi de ne pas cliquer sur au moins un article envoyé chaque semaine dans Recruiting Brainfood. Je ne pouvais donc pas la laisser en dehors de cette liste.

Recruiting Brainfood, préparée toutes les semaines par Hung Lee, traite tous les sujets liés de près ou de loin au recrutement. On y parle sourcing, diversité, futur du travail, événements à venir. C’est une mine d’or d’informations pour recruteurs avertis.

Pour vous abonner à Recruiting Brainfood, c’est ici.

Les newsletters de l’École du Recrutement

Encore une fois, impossible de ne pas inclure dans cette liste les newsletters que nous envoyons à nos supers abonnés ! Et vous avez deux options pour nous suivre :

La première, c’est de vous abonner à nos emails.

Toutes les semaines, vous pouvez recevoir le meilleur du contenu recrutement dans votre boite mail avec nos derniers articles, tous les détails sur nos événements à venir, des conseils pour vous améliorer au quotidien et la veille qui nous a marqué récemment.

Pour vous abonner à nos emails, c’est ici.

Pour aller encore plus loin, et si vous avez un peu de chance, votre deuxième option est de suivre une saison de nos emails sympas. Les emails sympas, c’est une dose de bonne humeur tous les matins dans votre boite mail, 5 jours par semaine.

Cela veut dire qu’à 9h15, du lundi au vendredi, vous recevez un email de l’école du recrutement pour vous donner la pêche et vous aider à apprendre quelque chose de nouveau qui va vous aider à devenir un meilleur recruteur•se.

Les emails sympas fonctionnent par saisons et ne sont donc pas permanents mais pas de panique ! Entre les saisons vous pouvez toujours recevoir nos emails hebdomadaires.

Pour vous abonner aux emails sympas, c’est ici.

En bonus : Une communauté pour les recruteurs

Pour terminer cet article, je voulais intégrer le lien d’inscription du Slack qui regroupe la plus grande communauté de recruteurs en France, Recruiter’s kitchen.

Car, faire de la veille est un moyen très efficace de s’améliorer, mais on ne trouve pas toujours la réponse à ses problématiques actuelles dans un article. C’est dans ces moments qu’il est bon de pouvoir s’appuyer sur un réseau de recruteurs qui ont envie de partager leurs expériences, et c’est ce qu’offre Recruiter’s Kitchen.

Rejoignez bientôt presque 3000 recruteurs de tous secteurs et de tous types d’entreprises pour échanger sur votre quotidien, poser vos questions et évidemment partager vos lectures et écoutes préférées !

Pour vous inscrire, c’est ici.

Pourquoi les annonces courtes ne fonctionnent pas

C’est un des conseils que je vois et entends le plus régulièrement lorsqu’il s’agit d’écrire des offres d’emploi.

Pour être bonne, une annonce doit être courte. Sinon elle n’arrivera pas à capter l’attention du candidat.

Dans une ère où l’attention est une denrée de plus en plus rare, écrire une annonce trop longue reviendrait à se tirer une balle dans le pied si on veut obtenir des candidatures.

C’est absolument faux.

Et je voulais expliquer pourquoi dans cet article, afin de clore une fois pour toute ce débat.

Nous allons voir ensemble pourquoi cette idée a pu gagner autant de crédit ces dernières années, les travers d’écriture qu’elle engendre et le problème majeur qu’écrire une annonce courte comporte.

Mais commençons par étudier pourquoi les annonces courtes sont devenues à la mode.

La tentation de faire une annonce courte

La très grande majorité des annonces sont chiantes à lire. C’est un fait.

Très peu d’entre elles sont d’ailleurs vraiment des annonces. Elles sont le plus souvent des copies exactes du descriptif de poste qui a été transmis au recruteur.

Alors qu’une annonce doit être une version interprétée du descriptif de poste qui a pour objectif de vendre le poste. C’est une publicité.

Utiliser son descriptif de poste comme un annonce, c’est comme si tu essayais de vendre un produit en lisant la notice.

Pas très intéressant…

Et, comme les descriptifs de poste se veulent complets, afin de ne rien oublier, ils sont souvent longs.

Ce qui veut dire que la majorité des annonces sont longues et incroyablement ennuyeuses.

Et c’est de ce point de départ qu’est venu cette obsession de la longueur dans les annonces.

Puisque les annonces longues sont chiantes, il faut s’efforcer de les faire les plus courtes possibles afin de ne pas perdre notre lecteur.

Et c’est là que se trouve la principale erreur des avocats des annonces courtes. Parce qu’ils ne traitent qu’une partie de l’équation.

Une annonce chiante que l’on raccourcit reste… une annonce chiante.

Elle ne fonctionne toujours pas. Et c’est en partant de ce constat que beaucoup de recruteurs cherchent une solution pour rendre leurs annonces courtes plus intéressantes.

C’est à ce moment qu’ils commettent une erreur capitale.

L’erreur du fun

J’en ai déjà parlé de manière approfondie dans mon article qui t’expliquait pourquoi il ne fallait pas écrire des annonces fun, mais revoyons ensemble pourquoi le fun semble être une solution pour rendre nos annonces courtes efficaces.

Puisqu’on se dit que l’annonce doit être courte pour fonctionner, on se force à trouver une manière de rendre notre annonce « intelligente », « marquante », « fun ».

Si on part du principe qu’on n’a pas de temps pour capter notre cible, on se dit que c’est en la faisant rigoler qu’on arrivera à la retenir.

Sauf que c’est ici que se niche une autre erreur : Penser que rire fait vendre.

Tu te souviendras peut-être plus d’une annonce originale que tu as pu lire, mais il est très peu probable qu’elle te persuade de déposer ta candidature.

Je vois des recruteurs se tordre le cerveau pour trouver la formule qui arrivera à faire mouche, le slogan qui leur permettra de résumer ce qu’ils veulent dire dans leur annonce tout en amusant la galerie.

C’est une perte de temps extraordinaire.

Parce que, au lieu de penser à leurs punchlines, les recruteurs devraient prendre le temps de réfléchir au discours qui va convaincre les candidats de venir.

Et ce discours, il doit être complet et plein de nuances pour être efficace. Ce qu’une annonce courte empêche fondamentalement de faire.

Plus c’est court, plus c’est difficile de convaincre

Et c’est pour cette raison qu’écrire des annonces courtes est une mauvaise idée.

Si tu te forces à faire court, tu vas être obligé de faire deux choses qui vont drastiquement réduire tes chances de convaincre des candidats.

La première est de réduire la quantité de détails que tu donnes dans ton annonce. Généralement en les remplaçant avec des formules bateaux qui ne donnent aucune idée au candidat de ce à quoi il peut s’attendre.

Par exemple : au lieu de présenter de manière précise la constitution de l’équipe que la personne va rejoindre, avec les différents métiers avec lesquels il ou elle pourra travailler, on écrit « vous rejoindrez une équipe à taille humaine ».

Formulation qui ne donne aucune idée de la taille réelle de l’équipe ou de sa composition.

Et c’est pourtant en aidant ton candidat à se projeter réellement dans son futur poste que tu arriveras à le convaincre de déposer sa candidature.

Faire court te force à couper les détails qui permettront de te différencier.

Un autre travers de l’écriture courte est qu’elle te force souvent à sacrifier une partie de tes arguments. Tu dois te forcer à ne conserver que ceux qui te semblent être les plus importants.

Ce travail peut être intéressant à faire, en particulier si tu as bien réfléchi au persona du candidat que tu cherches à attirer, mais en général c’est toi qui va choisir quels sont les arguments qui vont rester au final.

Et, comme tu as l’injonction de faire au plus court, tu vas régulièrement te priver de un ou plusieurs arguments qui auraient pu faire la différence dans l’esprit de ton candidat, simplement parce que « cela prenait trop de place pour l’intégrer ».

Personne n’est convaincu de changer d’avis au premier argument.

Pour t’assurer de la réussite de ton annonce, tu te dois de développer autant d’arguments pertinents que possible.

C’est pour cette raison qu’il faut arrêter de penser qu’une annonce doit être courte pour être efficace. C’est en développant ses arguments et en leur donnant du relief avec des détails que tu arriveras à embarquer ton candidat.

Tu veux aller plus loin dans l’écriture de tes annonces ? Renseigne toi sur nos formations ou consulte mon guide ultime pour écrire une annonce qui déchire.

Pourquoi tous les recruteurs doivent apprendre le sourcing

Je n’ai jamais vraiment été recruteur. Si je reviens sur l’ensemble de mon expérience du métier, j’ai toujours été un sourceur plus qu’un recruteur.
J’ai découvert le recrutement par le sourcing et cela m’a instantanément plu. La recherche, l’identification et l’engagement de candidats ont été au coeur de mon travail et j’y ai appris 3 grandes leçons qui me semblent indispensables lorsqu’on veut être recruteur.

Des leçons qui ont façonné ma manière de concevoir le recrutement et qui m’ont accompagnés lorsque je suis passé du recrutement à la marque employeur.

3 leçons qui me font penser que tous les recruteurs devraient apprendre le sourcing.

Analyse le terrain avant de te lancer

Lorsque l’on source, on est forcé de comprendre en détail l’environnement dans lequel on va effectuer ses recherches

Quel est le poste que je propose ? Qui pourrait l’effectuer ? Quel type de compétences sont requises ? Où est-ce que je pourrais les trouver ? Qu’est-ce que je propose à mes candidats ? Pourquoi auraient-ils envie de me rejoindre ?

Ce sont autant de questions qu’un bon sourceur doit se poser avant de débuter une recherche. Sans avoir de réponses à ces questions, il ne saura pas vers où s’orienter et risquera de perdre son temps.

Sourcer te force à comprendre le marché sur lequel tu chasses. Si tu ne connais pas les concurrents de ton entreprise, les différents titres que peut avoir ton poste ou les parcours de carrière des personnes que tu recherches, tu auras du mal à les trouver.

De la même manière, faire du sourcing te donne l’habitude d’analyser en profondeur le poste que tu as à proposer et te demande de comprendre à qui tu vas t’adresser. Si tu n’arrives pas à faire ce travail d’analyse préalable, tu te retrouves vite bloqué lorsqu’il s’agit de convaincre les profils que tu as identifié de rejoindre ton entreprise.

Sourcer te force à approfondir tes recherches plutôt que de te satisfaire de ce que le manager te fournit.

N’attends jamais les candidatures

Il n’y a rien de plus frustrant lorsqu’on recrute que de ne pas réussir à avoir des candidats qui correspondent à ton besoin. Que tu n’aies reçu aucune candidature ou que tu aies 300 CVs qui ne correspondent pas.

Le sourceur lutte en permanence contre cette frustration. Son objectif est toujours d’aller dénicher les candidats qui correspondent à son besoin.

Il ne se résigne jamais à l’idée qu’il ne pourra pas pourvoir un poste.
Sourcer t’apprend que, parfois, le seul moyen de trouver les candidats que tu vas recruter est de prendre les choses en main et d’aller les chercher par toi-même.

Tu ne peux pas attendre que quelqu’un d’autre vienne te sauver. C’est à toi de t’assurer que ton recrutement soit une réussite. Peu importe le biais que tu utilises au final. Que ce soit en t’appuyant sur la cooptation, des campagnes publicitaires, de la recherche directe, peu importe au final, tant que c’est toi qui est aux commandes lorsqu’il s’agit de trouver la personne idéale.

Apprendre le sourcing t’aide à ne pas dépendre d’autres éléments pour trouver une solution à ton problème de recrutement.

Sois imperméable aux changements

Savoir sourcer t’aidera toujours, peu importe le contexte de recrutement dans lequel tu te trouves. 

En abondance, cela t’aidera à diversifier le panel de candidatures que tu peux proposer à tes managers en allant chercher des gens qui n’avaient pas nécessairement pensés à toi.

En pénurie, il te permettra de dénicher les perles rares qui pourraient se plaire chez toi et qui n’ont jamais entendu parler de ta boite.

Le sourcing est une compétence utile, que tu travailles dans une grande ou une petite structure. Si même Facebook et Google ont des sourceurs, cela veut bien dire que même les plus connus doivent séduire des candidats.

Tu pourras également changer de secteur d’activité puisque le sourcing te demande toujours d’aller comprendre l’environnement dans lequel tu évolues. Un bon sourceur sait assimiler rapidement un nouveau marché pour être plus efficace.

Sourcer t’apprend à être autonome dans ton recrutement et te permet de t’adapter à l’environnement dans lequel tu te trouves.

Et c’est là la leçon la plus importante. Savoir sourcer te permettra de toujours retomber sur tes pattes, peu importe l’endroit où tu atterris.

Apprendre le sourcing est indispensable si tu veux être un recruteur de carrière. Il te rendra autonome dans la résolution de tes problèmes de recrutement.

Tu veux aller plus loin dans ton apprentissage du sourcing ? Renseigne toi sur nos formations.

Comment améliorer la pertinence des retours aux annonces ?

Lorsque je parle avec des recruteurs de leurs offres d’emploi, ils se trouvent souvent dans deux grands cas de figure.

Dans le premier cas, ils ne reçoivent pas assez (voire pas du tout) de candidatures.

Dans l’autre, ils ont tellement de candidatures qu’ils ne savent plus quoi en faire.

Aujourd’hui, j’aimerai m’intéresser à ce second cas et voir avec toi comment tu peux essayer de le résoudre.

Pourquoi ? Parce que, lorsque tu reçois beaucoup de candidatures, cela te demande beaucoup de temps pour les traiter pour obtenir, la plupart du temps, un résultat final plutôt moyen.

Au final, tu te retrouves souvent à traiter beaucoup de candidatures qui ne correspondent pas à ton besoin.

Et, malgré ta bonne volonté, beaucoup de ces candidats restent souvent sans retour suite à leur candidature.

(Je sais que tu sais que c’est mal. Mais, on ne va pas se mentir, je sais que tu le fais parce que tu as d’autres choses qui te semblent plus importantes à faire.)

Et cette absence de retour finit par se payer, à long-terme, dans l’attractivité de ton entreprise.

Alors, pour s’éviter ce genre de problèmes, regardons ensemble comment tu peux faire pour améliorer la pertinence des candidatures que tu reçois sur tes annonces.

Deux voies s’offrent à toi : réduire le volume de candidats qui ne correspondent pas ou augmenter le volume de ceux qui correspondent.

Réduire les candidatures non pertinentes

Commençons par voir comment tu pourrais décourager les candidats qui ne correspondent pas de postuler.

Ton objectif va être de faire comprendre à ton candidat deux choses :

  1. Il ne possède pas les compétences indispensables au poste
  2. Ton poste n’est peut-être pas fait pour lui

Le premier point peut te paraître simple, mais c’est quelque chose qui est rarement bien mis en avant dans les offres d’emploi.

Mettre en avant les critères indispensables

On indique souvent le profil requis, mais on oublie de mettre clairement en avant ce qui est absolument indispensable.

Les compétences sans lesquelles il est inutile de déposer sa candidature.

Par exemple, si ton poste demande de travailler quotidiennement en anglais, il serait intéressant de réellement le mettre en avant de manière radicale plutôt que d’écrire « Anglais courant ».

Par exemple :
« Marre de gâcher vos talents en anglais ? Vous passerez plus de 6 heures par jour à travailler dans la langue de Shakespeare. Si votre niveau d’Anglais actuel ne vous le permet pas, ce poste n’est pas fait pour vous. »

Tu dois donc faire une vraie différence entre ce qui est indispensable et ce qui est souhaitable dans les profils que tu recherches.

Parler de ce qui peut déplaire

Comment faire comprendre à un candidat qu’un poste n’est peut-être pas fait pour lui, au delà des compétences demandées ?

C’est extrêmement simple à faire, mais beaucoup plus difficile à assumer.

Tu dois mettre en avant dans ton annonce les éléments que tu as parfois envie de cacher à tes candidats.

Tu penses proposer un salaire de misère ? La localisation de ton poste ne te semble pas attractive ? L’équipe que la personne va rejoindre a un fonctionnement qui ne plait pas à tout le monde ?

C’est le moment d’en parler. Sinon tu fais perdre du temps à ton candidat, qui finira par ne pas accepter les conditions que tu lui proposes, et tu perds ton temps à qualifier des candidats qui n’auraient jamais dû postuler.

Tu dois réfléchir très sérieusement à ce qui, dans ton entreprise, polarise les gens que tu connais.

Ces choses qui, lorsque tu en parles autour de toi, te font entendre des « moi je ne pourrais pas bosser dans une boite qui marche comme ça ».

Ce n’est pas grave d’entendre ce genre de phrases. Il est impossible de plaire à tout le monde. Ton job est justement de permettre aux gens qui se sentiraient bien chez toi de savoir pourquoi ils devraient postuler. Et à l’inverse, de décourager ceux qui ne seraient pas à leur place.

Un secteur qui a historiquement bien réussi cet équilibre est celui du Conseil. Il est sous-entendu que, si tu rejoins l’entreprise, tu travailleras de longues heures, avec des managers souvent exigeants. Cette offre est compensée par une promesse d’évolution rapide et de salaires supérieurs à la moyenne, mais elle reste polarisante pour beaucoup de candidats.

À toi de trouver ce qui ne plait pas à tout le monde dans ta culture d’entreprise, chez le manager qui recrute ou dans les missions du poste et de bien le mettre en avant.

Ceux à qui ça plait continueront de lire, les autres passeront leur chemin.

Maintenant que nous avons vu comment réduire les candidatures non pertinentes, regardons l’autre côté de la pièce.

Augmenter le nombre de candidats pertinents

Une proposition beaucoup plus complexe, au premier abord, que la proposition précédente. Il ne s’agit pas ici de décourager, mais plutôt de convaincre les candidats qui correspondent de te rejoindre.

Mais comment faire pour être convaincant dans une annonce ? Tu y arriveras plus facilement si tu as déjà compris le profil de la personne que tu cherches à attirer. On appelle ça définir un persona, et je t’ai déjà partagé mon guide détaillé pour y arriver.

Mais, même sans avoir réfléchi en détail à qui tu t’adresses, je vais te partager deux techniques qui vont t’aider à mieux convaincre tes candidats de déposer leur candidature.

Le sens du détail

La première technique consiste à bannir de ton écriture tous les termes qui ne permettent pas à ton candidat de se projeter avec précision sur le poste.

Ce qui veut dire que tu peux d’ores et déjà oublier la langue de bois. Les « À taille humaine », « jeune et dynamique », « en forte croissance », « on est comme une famille » vont directement à la poubelle.

Tu ne dois pas t’autoriser à être vague.

Il faut donc que tu apportes des détails à ton candidat. Cela veut non seulement dire que tu dois être précis dans ce que tu décris, mais aussi que tu dois aller plus loin dans ta présentation du poste.

Pourquoi ce poste a-t-il été ouvert à un recrutement ? Dans quelle équipe la personne va-t-elle travailler ? Qu’est-ce que son manager attend comme résultat au bout de ses 6 premiers mois/sa première année en poste ?

Ces informations vont permettre à tes candidats de savoir, à la lecture de l’annonce, s’ils ont envie de mettre les pieds chez toi.

Maintenant qu’ils ont une idée plus claire de ce que tu as à leur proposer, il faut que tu répondes à une question fondamentale.

Qu’est-ce que j’ai à gagner en venant travailler chez toi ?

Si tu veux réellement convaincre un candidat de te rejoindre, il faut qu’il perçoive le bénéfice qu’il va avoir à le faire.

C’est le secret que je t’ai partagé pour rendre ton poste plus attractif mais concrètement, dans ton annonce, à quoi est-ce que cela ressemble ?

Tu dois transformer la manière dont tu présentes les missions de ton poste.

Aujourd’hui, tu écris probablement tes missions comme ça :
« Vous travaillerez avec peu de supervision, nous attendons donc du candidat sélectionné qu’il soit très autonome. »

Ton poste demande une certaine compétence, et c’est donc ce à quoi tu l’associes dans ton écriture en l’exigeant chez ton candidat.

Tu peux faire beaucoup mieux.

Ton objectif va être d’associer une envie que ton candidat pourrait avoir avec une caractéristique de ton poste qui lui permettrait de répondre à cette envie.

Reprenons l’exemple précédent :
« Vous aurez la liberté d’organiser vos projets comme vous le souhaitez puisque nos managers ont l’habitude de laisser beaucoup d’autonomie à leurs équipes. »

Ça n’a pas du tout le même effet, non ?

Dans le premier exemple, j’ai l’impression qu’on me pose un ultimatum. Alors que dans le second, le poste m’offre l’a possibilité de me réaliser au travail.

Cette technique d’écriture, que j’ai découvert dans une étude de 2015 sur les offres d’emploi, a permis de multiplier par 3 le nombre de retours pertinents sur les annonces étudiées.

3 fois plus de candidats qualifiés, juste en réécrivant tes missions.

Pas mal, non ?

Maintenant, c’est à toi de mettre tous ces conseils en place. Mais, avant que tu te lances, j’ai quelques derniers mots pour toi.

Comment savoir si ça fonctionne ?

J’ai voulu rassembler dans cet article quelques conseils pour t’aider à améliorer la qualité de tes retours à annonce.

Mais il n’y a pas de solution miracle pour avoir moins de candidatures quand tu en reçois beaucoup.

Ce que tu dois viser, c’est d’augmenter la proportion de candidatures pertinentes dans tes annonces. Et le plus simple pour y arriver est de réécrire tes missions, comme je te l’ai partagé dans mon dernier conseil.

Mais, peu importe ce que tu choisis de mettre en place, je te conseille de suivre le KPI suivant pour voir l’effet de tes actions :

nombre de candidatures qualifiées/nombre de candidatures x 100

Plus ce nombre sera proche de 100%, plus tu sais que tes efforts sont en train de porter leurs fruits. Tu auras peut-être toujours beaucoup de candidatures à traiter, mais tu n’auras plus de problème pour recruter !

Comme toujours, j’espère que cet article t’a fait réfléchir. Si c’est le cas, dis-moi ce que tu en as pensé en commentaire et envoie-le à quelqu’un qui gagnerait à le lire.

Tu veux aller plus loin dans l’écriture de tes annonces ? Consulte mon guide ultime pour rédiger une annonce qui déchire ou contacte-nous pour échanger sur les formations que nous proposons sur les annonces.