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#TruParis 2018 : le sourceur sème, le recruteur récolte

#TruParis version 2018 (et c’était donc la 8e version depuis 2012), s’est donc achevé mardi dernier. Que retenir ?

Une édition exceptionnelle par la qualité des échanges. Je me suis régalé et tellement régalé que j’ai oublié à 2 reprises de siffler la fin des échanges et je suis resté dans une seule et même salle toute l’heure à débattre et écouter (alors que je tourne entre les sujets habituellement).

Un grand merci à l’IESEG qui nous a accueilli pour la 2e année (Merci Sophie Guérin et Anne-Marie Deprimoz), à Yatedo pour sa confiance (en particulier Makram) sur les évènements #Tru, à #TruAcademy et son ambassadrice Marion.

Un grand merci surtout à la fine équipe d’organisateurs qui a monté de beaux sujets et animé cette journée avec fougue, passion et coups de gueule : Jean-Marie Caillaud (Deezer), Arnaud Pottier-Rossi (Kalaapa), Chloé Desault, Laurent Cebarec (Glodenbees), Louis Laroche, Guillaume Alexandre (Gates Solutions), Nicolas Revol (Serial) et Aurélien Boutaudou (Accenture).

Un merci à ma fine équipe à moi qui me challenge en permanence et qui me fait progresser tous les jours avec son gros coeur.

RDV à #TruSourcing le 11 septembre pour les aventures sourcing à venir 🙂

(on vous promet un programme chargé avec des sourceurs de Facebook notamment…).

Retrouvez les photos de la journée 🙂
#TruParis 2018

 

Ce sont les citations et punchlines qui m’ont marqué hier

Je les ai adorées et je vous les redonne.

Détruire les mythes du recrutement

#TruParis est un moment où l’on s’attache à remettre en questions nos pratiques de recruteur… et c’est bien ce qui s’est encore passé.

https://twitter.com/JMCaillaud/status/988716609194819584

Les conseils pratiques et idées

#TruParis est le lieu où l’on s’échange tous les petits conseils du quotidien pour être encore meilleur, toutes les tactiques qui nous aident.

https://twitter.com/MpFLEURY_/status/988702197075542016

https://twitter.com/FredericBuono/status/988752147700477953

N’importe quoi et rigolade

#TruParis c’est souvent du grand n’importe quoi dans les échanges entre blagues, images bizarres et anecdotes de recruteur.

PS : c’est le fameux humour nantais 🙂

Conclusion

Cette année, on a encore vu le haut de ma tête sur le selfie final. J’ai passé vraiment une belle journée sans voir passer le temps. Merci à tous pour vos échanges.

Contrairement à l’an dernier, il y a eu assez de nourriture cette année pour tout le monde, je ne me suis donc pas planté !!

 RDV à #TruSourcing le 11 septembre prochain !

Le 1er certificat officiel en recrutement et sourcing !

Ça fait longtemps que je ne vous ai pas parlé de nous et où nous en sommes aujourd’hui. L’obtention du certificat en recrutement et sourcing est une bonne occasion de le faire.

2015-2018 : la formation de plusieurs milliers de recruteurs

Nous avons lancé notre parcours de formation Le Parcours en 2015 avec comme idée de promouvoir une formation régulière et exhaustive qui mélange le meilleur des 2 mondes, présentiel et distanciel pour les recruteurs. Je vous ai parlé de ma vision de la formation pour les recruteurs que nous avons essayé de mettre en place.

Entre temps, nous avons formé plus de 2493 personnes en 2 ans et l’équipe est passée de 2 personnes, Nicolas et moi en 2015 à 8 personnes et bientôt 9 en 2018.

certificat recrutement et sourcing

Mais l’envie d’aller plus loin pour changer le recrutement est forte d’autant que notre slogan est « Le recrutement mérite son école ».

Pour faire reconnaitre le métier, il nous fallait aussi des reconnaissances officielles et c’est ce que nous avons commencé à faire depuis l’an dernier.

La nécessité d’avoir des formations au recrutement reconnues

Nous avons énormément travaillé pour faire de notre formation une formation complète pour les recruteurs. Nous couvrons tous les sujets importants du recrutement et nous rajoutons des contenus métiers régulièrement (en prévision dans les prochaines semaines pour vous donner un exemple : relation opérationnel et recruteur, utiliser le téléphone, les prises de référence…).

Bref, la formation, c’est bien mais ce n’est pas suffisant. Il faut aussi de la reconnaissance. Car ces recruteurs qui passent environ 25-30 heures sur nos formations ainsi que 3-4h sur l’examen final méritent une reconnaissance qui ne soit pas seulement la notre.

certifies recrutement sourcing certification

J’ai donc lancé courant 2017 le projet de faire reconnaitre notre parcours de formation en certificat reconnu par l’état. Et quelle surprise !

Il n’existait pas dans les certificats officiels enregistrés sur le site de la RNCP, de certificat recrutement. Il en existait des dizaines sur d’autres métiers, RH, marketing… mais en recrutement, rien, nada.

C’est donc la tâche à laquelle nous nous sommes attelés avec Adeline Schuld qui m’accompagne (se faire reconnaitre légalement est souvent un parcours du combattant et avoir une professionnelle est obligatoire).

Cette reconnaissance est indispensable pour créer une norme, une base d’évaluation et avoir un tronc commun pour les recruteurs. Pour changer le métier, il faut donc créer une théorie commune, une base commune car il n’existe rien en recrutement.

Le certificat en recrutement et sourcing

C’est donc le nom que nous avons donné à notre certificat. Il est reconnu officiellement depuis le 27 mars 2018 autrement dit tous les certifiés après le 27 mars pourront être reconnus et afficher le nouveau certificat sur leur profil.

Je voudrais d’ailleurs remercier chaleureusement notre marraine, Laure Salson, responsable formation chez BPCE, qui nous a soutenu dans toutes les commissions et nous a coaché pendant 6 mois.

rncp inventaire certificat en recrutement et sourcingPour l’instant, il n’y a pas d’effet rétroactif mais j’aimerais travailler sur l’effet rétroactif car nous devrions en théorie faire passer un nouvel examen aux certifiés des années précédentes. Pour l’instant, nous n’avons malheureusement pas les moyens humains de le faire.

Sur le plan formation et prise en charge, ce certificat a plusieurs conséquences :

  1. Le Parcours peut passer sur de nouveaux budgets de formation notamment les budgets de « période de professionnalisation »
  2. Nous pouvons passer en CPF sur les entreprises du secteur de la banque (comme c’est Laure Salson de la branche banque qui nous a parrainé)
  3. Nous allons faire des demandes de CPF sur de nouvelles branches notamment les branches de nos clients

Pour moi ce certificat est aussi un gros coup pour montrer que le recrutement se professionnalise et se structure. Ce métier commence enfin à être reconnu officiellement !! Nous sommes le 1er certificat… il a fallu attendre 2018 pour avoir un certificat recrutement.

Dans les prochaines années, nous voulons aller plus loin et créer un titre RNCP de recruteur... mais le chemin est long. Il faut 3 promotions d’étudiants autrement dit à minima 3 ans avant de commencer le parcours du combattant. Mais nous sommes convaincus qu’il faut aller au bout de la démarche.

Un certificat pour les formations courtes de 30h et un titre pour les formations longues.

Changer le recrutement passera par ces étapes, nous ne lâcherons pas 🙂 malgré les lourdeurs administratives, les années de travail et les méandres de la formation.

Comment utiliser la méthode de recherche universelle pour votre sourcing ?

Pour bien recruter et sourcer, il faut de la méthode. La méthode de recherche universelle est probablement la meilleure méthode pour faire et organiser votre sourcing quelque soit l’outil. L’idée est de vous créer une ligne de recherche à partir du brief de poste et de déterminer dans le brief, les critères optionnels et les critères obligatoires.

Voici donc la méthode de recherche universelle expliquée et détaillée, on vous donne encore plus d’éléments sur LEDR Pro, le 1er parcours de formation certifié en recrutement et sourcing.

La méthode de recherche universelle, c’est quoi ?

C’est une méthode simple pour construire des requêtes booléennes qui fonctionne dans tous les moteurs de recherche avec peu ou pas de changements ! Vous allez donc traduire un brief de poste en recherche. Et cette recherche pourra être appliquée sur tous les outils que vous utilisez au quotidien, de LinkedIn aux jobboards en passant par vos outils internes (ATS ou autres outils de sourcing).

Le travail à faire sera aussi important au niveau du brief car vous devrez déterminer les critères obligatoires dans la recherche et notamment ce qui fera que le candidat sera appelé en entretien. Je pense notamment à ce diplôme que le manager demande mais qui en fait n’est pas important quand vous creusez avec lui. Cette liste des critères obligatoires est essentielle car c’est à partir de cette liste que vous démarrerez la méthode.

D’ailleurs à quoi ça sert de suivre cette méthode ?

Pourquoi utiliser la méthode de recherche universelle ?

Utiliser la méthode de recherche universelle a plusieurs avantages dans votre sourcing :

1) Creuser et comprendre les besoins de l’opérationnel pour que vous ne partiez pas sur de fausses pistes et que vous passiez beaucoup de temps sur des critères non obligatoires. Votre capacité à creuser le besoin de l’opérationnel est importante et on en a déjà parlé (Quelle posture pour le recruteur face à l’opérationnel ?)

2) Organiser votre  recherche avec de la méthode : plutôt que de partir tête baissée sur vos filtres, prendre du recul et comprendre les critères puis passer du temps à chercher les bons mots-clés vous fera gagner du temps et de l’efficacité.

3) Développer une ligne de recherche universelle : une fois que vous avez traduit votre brief poste en ligne de recherche, vous pourrez la déployer sur tous les outils et c’est aussi une économie de temps. La méthode universelle porte bien son nom.

Et concrètement, comment fait-on ?

synonymes sourcing recherche universelle

Concrètement, ça marche comment ?

Voici les 4 étapes pour décomposer la méthode. Pour faire simple, à chaque étape va correspondre un opérateur booléen (sauf l’étape 3 où vous lancez la recherche pour tester la pertinence de votre recherche) :

Étape 1 : Les critères exigibles/obligatoires = AND.

Étape 2 : Rechercher et lister tous les synonymes = OR

Étape 3 : Lancer la recherche

Étape 4 : Enlever les résultats indésirables = NOT

Plutôt que de vous faire un long discours, je vais vous prendre un exemple précis.

Imaginons que je recherche un comptable sur Le Mans qui maitrise obligatoirement un logiciel de comptabilité (Sage ou Cegid) et qui connait les normes de comptabilité IFRS.

Étape 1 : Faire la liste des critères obligatoires ou exigibles

Je vous ai mâché le travail ici puisque vous avez déjà tous les critères obligatoires sélectionnés mais, avec une prise de brief, il faudra que vous fassiez ce travail de simplification vous-même avec le manager.

On peut dire qu’il y en 4 ici :

1) Comptable

2) Sage

3) IFRS

4) Le Mans

Étape 2 : Rechercher et lister tous les synonymes

Ici vous allez faire un gros travail sur la recherche de synonymes, nous vous avons donné déjà pas mal de façons pour trouver des synonymes avec des profils LinkedIn ou même avec Wikipedia.

1) Comptable OR comptabilité OR accountant

2) sage OR cegid OR EBP

3) IFRS OR IAS OR « International Financial Reporting Standards »

4) « Le mans » OR 72 OR Sarthe

Vous remarquerez ici le travail sur le lieu géographique.

Sur cette étape, vous allez utiliser l’opérateur OR pour bien utiliser tous ces synonymes.

Étape 3 : Lancer la recherche

Vous avez maintenant votre 1er jet de ligne de recherche :

(comptable OR accountant OR comptabilité) AND (sage OR cegid OR EBP) AND (IFRS OR IAS OR « International Financial Reporting Standards ») AND (« Le mans » OR 72 OR Sarthe)

Évidemment je peux retirer le AND car l’espace fera l’affaire dans la plupart des outils et j’aurais la ligne simplifiée suivante :

(comptable OR accountant OR comptabilité) (sage OR cegid OR EBP) (IFRS OR IAS OR « International Financial Reporting Standards ») (« Le mans » OR 72 OR Sarthe)

En lançant la recherche, vous allez pouvoir évaluer les résultats et notamment les 20 premiers résultats. Sont-ils pertinents ? Avez-vous beaucoup de résultats qui n’ont pas de sens ? Pouvez-vous identifier les mots-clés qui n’ont rien à faire dans votre recherche et vous ramène des résultats erronés ?

Vous allez alors pouvoir affiner votre recherche en excluant des mots-clés.

Étape 4 : Enlever les résultats indésirables

En lançant, ma recherche, je me suis rendu compte que j’ai beaucoup d’experts comptable qui ressortent. Du coup, je vais les exclure des résultats et rajouter « NOT expert » OR « NOT experts » dans ma ligne de recherche.

Bref, vous voyez l’idée. Pour cette dernière étape, vous allez exclure des résultats en utilisant l’opérateur booléen NOT dans votre ligne de recherche.

Je crois fondamentalement que le sourcing est aussi une question de méthode et d’organisation, ce qui vous permet de vous concentrer sur les aspects créatifs du métier notamment les synonymes, les outils et surtout l’approche candidat.

Prêt à rejoindre le 1er certificat en recrutement et sourcing ? Formez-vous avec LEDR Pro !

Quelle posture pour le recruteur face à l’opérationnel ?

C’est un sujet qui m’obsède depuis des années car c’est un élément clé de la réussite des recrutements dans l’entreprise.

Comment le recruteur doit se positionner face au manager qui cherche à recruter ? Doit-il être un béni-oui-oui ou dire non à tout ? Comment doit-il se comporter face à certaines demandes ?

Cette relation est vraiment clé pour tout le reste… sans cette relation et la posture qui va avec toutes les questions de sourcing ou même d’évaluation deviennent obsolètes.

Vous pourrez présenter les meilleurs candidats, si vous n’avez pas la confiance ou la relation avec le manager, cela ne pourra pas fonctionner.

Du coup, je me suis lancé dans la création d’un module dédié sur la posture des recruteurs sur LEDR Pro avec l’aide de Jean-Marie Caillaud. Voici donc le résultat de notre travail.

Ne négligez jamais cette partie souvent informelle de votre métier car elle est clé et vous pouvez jeter toute technicité à la poubelle si vous n’adoptez pas une « bonne posture ».

Pour information, j’utilise indifféremment le terme « Manager » ou « opérationnel » dans toute ma présentation.

Sans bonne posture, pas de recrutement possible

Le recrutement est souvent considéré comme une mission subalterne par les managers et opérationnels (même si cette image évolue pas mal à mon sens). La posture du recruteur dans ce contexte est clé car elle va permettre de montrer que vous êtes indispensable dans une partie stratégique : trouver les bonnes personnes pour son équipe.

La bonne posture avec le manager vous permettra ainsi de l’aider, de l’accompagner, de le conseiller pour mieux trouver la personne qu’il lui faut (et dont l’entreprise a besoin).

Cet élément est un facteur clé de réussite et non pas le sourcing ou même l’évaluation. Ma position est radicale mais cette posture fera clairement la différence sur la durée.

Beaucoup se concentreront sur les aspects techniques du métier mais oublieront d’ouvrir la porte du bureau du manager et lui poser la question simple : Comment vas-tu aujourd’hui ?

C’est le manager qui validera vos candidats et qui finira par les choisir. Si vous ne prenez pas le temps de réfléchir à votre posture, vous passez à côté de l’essentiel de ce qui fait la réussite de votre poste.

Je n’ai pas d’explication plus claire et c’est pour ça que le sujet m’obsède depuis des années. Oui on vous parle d’outils, d’évaluation mais au final, les invariants du recrutement sont beaucoup plus importants.

La posture est un invariant.

Regardez pourquoi certains recruteurs réussissent mieux que d’autres et vous découvrirez qu’ils ont un talent pour gérer leur relation avec leur client interne ou externe d’ailleurs (tout ce que je dis peut s’appliquer aussi aux clients des recruteurs en cabinets).

Du coup, avec Jean-Marie nous avons découpé notre cours en plusieurs parties mais je vais ici vous synthétiser les éléments clés. Pour commencer, il n’y a pas de posture si il n’y a pas de relation.

Créer et gérer la relation

Vous connaissez la PNL (Programmation neuro-linguistique) ? Je vais m’appuyer sur l’image du tuyau pour vous faire comprendre ici l’importance de la relation.

Grosso modo, la communication est composée d’un tuyau et d’un contenu qui passe dans le tuyau. Le tuyau est la relation et ce qui passe au milieu  (le contenu) est le message.

Moins la relation est bonne, plus le tuyau est étroit et moins le message passe, quelque soit la qualité du message.

C’est exactement la même chose en recrutement et dans votre relation avec le manager. Si vous ne prenez pas le temps de la relation avec votre opérationnel, vous pourrez lui envoyer les meilleurs candidats, ça ne suffira pas.

place recruteur operationnel relation

Du coup, il faut instaurer une relation basée sur les échanges et la transparence pour créer la confiance sur la durée. Si votre manager vous fait confiance, c’est gagné ! Vous pourrez construire un processus de recrutement harmonieux avec lui.

Et c’est l’informel qui vous permettra de créer cette relation. Que se soit autour de la machine à café ou même le rencontrer pour lui poser des questions sur son métier, vous devez créer des moments de rencontre. Sortez de votre bureau pour faire simple.

Chaque moment de rencontre en équipe ou individuelle sera l’occasion pour vous de lui poser des questions et de comprendre ce qu’il fait.

Les plus mauvais recruteurs sont souvent ceux qui ne prennent même pas le temps de s’intéresser aux métiers pour lesquels ils recrutent.

Si votre manager n’aime pas l’informel, proposez lui alors un moment formel (un RDV quoi) pour échanger sur son métier et lui dire que ça servira pour ses prochains recrutements.

Dans tous les cas, chaque étape du processus du recrutement sera une opportunité pour approfondir votre relation avec l’opérationnel.

La 1ère règle est la communication à toutes les étapes, tenez le au courant (par mail, par téléphone mais c’est la régularité qui prime) ! La 2e règle est de toujours essayer d’obtenir des validations à toutes les étapes. Il valide le descriptif de poste, il valide les critères pour la recherche de candidats. Plus vous obtiendrez de Oui, plus il sera engagé avec vous. Si il valide avec vous, vous l’impliquez avec vous.

Cette relation sera construite sur des échanges réguliers, des feedbacks mais aussi un vrai travail de fond pour l’aider et l’accompagner.

Écouter, challenger et accompagner

Comme je l’ai déjà expliqué dans l’article, Un bon recruteur doit savoir se taire, vous allez beaucoup utiliser les techniques de l’écoute active pour travailler avec votre manager.

Vos outils seront donc : la reformulation, le recadrage et l’écoute active avec questionnement ouvert.

Du coup, j’ai dégagé pour vous 3 postures clés pour travailler avec le manager :

1) Écouter

Écouter est simplement l’étape la plus importante. Il ne s’agit pas d’écouter bêtement mais suffisamment bien pour comprendre ce qu’il veut exactement. Vous le remarquerez souvent mais les managers ne savent souvent pas ce qu’ils veulent eux-mêmes !!

Écouter c’est prendre le temps aussi d’aller à sa rencontre et d’avoir une posture d’ouverture.

2) Challenger

Challenger c’est ne pas se contenter d’une réponse mais la creuser, l’interroger la comprendre avec un questionnement. Il veut tel type de personne. Pourquoi spécifiquement ? Il veut recruter ce candidat. Pourquoi ? Quels sont les éléments factuels ?

Il ne s’agit pas d’avoir une position agressive mais bien ouverte et de creuser pour avoir du factuel et des informations. Vous ne pouvez pas subir la situation mais vraiment creuser.

La plupart des jeunes recruteurs se contenteront de hocher la tête face à une demande sans interroger ni creuser. Il faut oser, c’est même obligatoire car vous ne faites pas votre métier correctement si vous ne le faites pas. Challenger c’est simplement être un bon professionnel.

3) Accompagner

Le recruteur doit avoir une posture de conseil et d’aide avec le manager. La personne ne sait souvent pas recruter et du coup, votre rôle est de l’accompagner, de l’aider. Il ne sait pas structurer ses entretiens ? Donnez lui des éléments pour le faire ! Il ne connaît pas ses critères pour savoir ce qu’est un bon candidat. Allez l’aider !

Cette posture vous permettra de montrer qu’il peut compter sur vous en plus de renforcer votre relation avec lui. Et bonus, plus le manager sera « entrainé et formé » au recrutement, plus vous pourrez bosser avec lui de façon souple. Il comprendra vos enjeux.

Je vous propose donc de décomposer les étapes importantes du processus de recrutement avec ces 3 postures.

posture recruteur manager 4 etapes du recrutement

La posture avec le manager sur les 4 étapes importantes du recrutement

Dans vos interactions avec l’opérationnel, il y a véritablement 4 étapes importantes sur lesquelles vous devrez être attentif : la prise de brief, la présentation des candidats, les entretiens avec les candidats et enfin la prise de décision.

1) La prise de brief

Ah la prise de brief ! Pour moi c’est vraiment clé car c’est l’occasion de bien comprendre le besoin du manager.

(écouter) Vous allez écouter et essayer de comprendre le scope de la mission, les critères obligatoires ou optionnels dans votre recherche.

Qui doit être impliqué ? Quel est le niveau de compétence attendu ? Quel exemple de personnes il verrait ?

(challenger) Pour creuser et challenger, vous allez poser ici une question simple : « pourquoi ? » que vous allez décliner à toutes les sauces. Pourquoi cette personne, pourquoi ces compétences, pourquoi cette école…

(accompagner) Puis enfin, pour l’aider, vous pourrez lui suggérer des pistes de candidats ou des exemples de profils que vous pourrez prendre sur LinkedIn par exemple.

2) La présentation des candidats

Ça y est ! Vous avez une 1ère liste de candidats pour le poste du manager. Tout excité vous arrivez donc pour lui présenter votre travail.

(écouter) Regardez alors sa réaction et ses questions/commentaires pendant la présentation. Quels critères a-t-il oublié de vous mentionner lors de la prise de brief qui apparaissent maintenant ?

(challenger) Vous allez alors challenger à nouveau ses critères surtout si, maintenant qu’il a des candidats, il réalise qu’il veut une école précise ou même des personnes précises. À chaque événement #Tru, j’ai mon lot de recruteurs qui ont des opérationnels qui demandent des « personnes d’origine française ».

(accompagner) Vous devez lui expliquer le pourquoi de tel ou tel candidat et raconter une histoire cohérente qui lui permettra de mieux comprendre comment vous travaillez. Vous pourrez d’ailleurs lui montrer l’importance de s’ouvrir à de nouveaux profils et pourquoi pas inclure dans votre liste un profil plus atypique.

3) Les entretiens avec les candidats

Il a validé vos candidats et donc vous leur proposez de venir pour un entretien. C’est une phase clé car vous pourrez voir comment la qualité de votre relation avec le manager pourra impacter le candidat.

(écouter) En général, l’entretien est pour vous l’occasion d’écouter le discours du manager, comment il présente le poste, l’entreprise et les missions. Vous pourrez découvrir des anecdotes, mieux connaître le métier et les chiffres importants. Vous pourrez ainsi développer un vrai vernis technique souvent utile pour le sourcing et l’évaluation.

(challenger) Vous devrez être attentif quand vous voyez que votre manager a des coups de cœur ou, à l’inverse, qu’il se ferme très vite face à un autre candidat. C’est à vous de rééquilibrer les choses et d’apporter de la nuance. Surtout si vous avez l’impression que votre manager est tombé dans un biais cognitif.

(accompagner) C’est l’étape la plus importante ici car vous devez aider votre manager à préparer ses entretiens (trop souvent improvisés).

Nous sommes fans des entretiens structurés et vous pourrez par exemple aider votre manager à mieux structurer ses entretiens en donnant des informations similaires à tous les candidats ou en testant le candidat sur un ensemble de questions proches. Je vous conseille ici d’inciter votre manager à donner des feedbacks à chaud au candidat. « Voici les points sur lequels je me retrouve par contre sur les compétences… ». La technique du feedback à chaud est notamment essentielle pour engager les candidats et préparer aussi les candidats pour les réponses négatives. L’inciter passera par le fait que vous commenciez vous-même à faire des feedbacks à chaud.

4) La prise de décision

Vous avez vu tous les candidats, ça y est, l’heure de la décision est arrivée.

Le manager a la lourde décision de choisir un candidat pour son équipe. C’est à vous de l’aider au mieux dans cette décision.

(écouter) Il faut que vous écoutiez avec attention le manager pour comprendre les critères sur lesquels il va baser sa décision. Vous allez prendre le temps de lui poser la question et de creuser avec lui.

(challenger) Comme vous l’avez compris, challenger c’est demander « pourquoi » et ici, il faudra que vous approfondissiez les raisons de son choix.

Est ce que les affinités avec le candidat préféré sont pertinentes ? Rappelez –vous que vous recrutez pour une entreprise et PAS pour un manager. Est ce que la personne est experte, est ce que la personne pourra évoluer au sein de l’entreprise ?

(accompagner) Il va falloir que vous rassuriez le manager dans sa prise de décision. Pour l’aider à prendre sa décision, vous pourrez aussi lui donner votre avis en expliquant le pourquoi. Et surtout, il faut que vous habituiez votre opérationnel à développer une logique de vivier. Il a bien aimé les finalistes ? Qu’il garde le contact avec eux pour de futurs postes !

Pour vous aider, je vous ai préparé un jeu de question à garder sous le coude en toutes circonstances.

jeux de question recruteur pour manager

Le jeu de question à avoir en toutes circonstances

Voici un jeu de questions sur lequel vous appuyer pour travailler avec le manager. Cette liste est évidemment loin d’être exhaustive, n’hésitez pas à rajouter en commentaires.

1) Créer et gérer la relation

Quel type de personne travaille avec vous ?

Quelles sont les compétences clés pour réussir chez vous ?

Comment faites-vous au quotidien ?

Qui sont les personnes clés dans l’équipe et pourquoi ?

Comment êtes-vous arrivé à ce poste ? Qu’est ce qui vous plait le plus ?

2) La prise de brief

Pourquoi vous voulez recruter ?

Qui sera impliqué dans le processus de décision ?

Quels sont les critères obligatoires pour le poste et ceux qui sont optionnels ?

Donnez moi un exemple de personne que vous recherchez ?

Quel est le scope du poste ?

3) La présentation des candidats

Quels critères sont vraiment importants ?

Pourquoi il a ces nouveaux critères ?

Pourquoi ces profils en particulier ?

4) Les entretiens avec les candidats

Qu’a-t-il préparé en amont de l’entretien ?

Quelle information a-t-il besoin pour se préparer de la part du recruteur ?

Comment je peux l’aider ?

Quelle information va-t-il donner aux candidats ?

5) La prise de décision

Pourquoi cette personne est-elle favorite ?

Quels sont les critères factuels pour lui ?

En quoi ce candidat a le potentiel pour évoluer dans l’entreprise ?

etudes de cas recrutement

Études de cas : des cas fréquents et que faire

Je vous ai sélectionné quelques situations fréquentes que vous rencontrerez en tant que recruteur et que vous devez savoir gérer.

Cas 1 : Le manager vous dit qu’il veut absolument cette école d’ingénieur.

Dans ce cas, vous allez creuser avec lui.

Est ce que cette école a une expertise précise ou pointue qui justifie que vous recrutiez quelqu’un de cette école ?

Est ce que son argument sera :  « on a recruté quelqu’un de cette école et ça a bien marché ».

Il faut comprendre le pourquoi et pourquoi pas lui dire que vous pensez ouvrir en proposant d’autres écoles notamment avec les compétences qu’il recherche.

Cas 2 : Le manager vous dit qu’il ne le sent pas.

Terrible situation mais tellement fréquente. Vous devez comprendre ici si le candidat lui a fait quelque chose qui lui a déplu. Ou voir si ce candidat lui rappelle une personne ?

Et puis d’ailleurs quels sont les éléments qui lui font dire « qu’il ne le sent pas » ?

N’essayez pas de forcer la main au manager mais l’information que vous allez retirer de cet échange sera très utile pour la suite et les prochains recrutements notamment. L’idée clé ici est que vous n’allez pas le faire changer d’avis mais que vous puissiez préparer les prochaines fois que vous allez travailler avec lui.

Cas 3 : Remettre un manager à sa place

Vous savez c’est le manager qui recrute dans son coin et qui considère le recruteur « comme une simple étape administrative ». Sans vous énerver et après avoir écouté le manager, il s’agira ici de rappeler votre rôle dans les recrutements.

Le recruteur ne fait pas partie du processus mais EST le processus. Vous êtes garant du processus et de toutes les étapes. Par ailleurs vous allez évaluer le candidat sur toutes les dimensions hors métier.

Vous pourrez sinon cas extrême faire la méthode que Thierry Roger appliquait à l’Espace Emploi chez Carrefour (quand il était chez Carrefour), si les managers ne passent pas par le recrutement, ils ne pourront pas éditer de fiche de paie. C’est radical mais ça marchait ;).

Conclusion

Si vous ne devez retenir qu’une seule chose de tout ce que je viens de vous dire : travaillez la relation avec votre manager et allez le voir régulièrement. Vous devez comprendre ses enjeux, ce qu’il cherche, l’ambiance dans son équipe et comprendre même mieux que lui ce dont il a besoin.

Tout ce travail est encore plus important que toute technicité sourcing et évaluation. On est dans l’informel, le non mesurable ce qui effraie souvent. C’est tellement plus simple de chercher des profils LinkedIn sur son ordinateur.

Et si vous deviez retenir une 2e chose, ça serait l’écoute et les questions ouvertes.

Voilà ma synthèse et si vous voulez en savoir plus, j’explique avec plus de détails le tout sur notre parcours de formation pour les recruteurs, LEDR Pro.

#TruBordeaux, le recruteur qui prend 3h d’entretien

Les recruteurs à Bordeaux sont hyper connectés et se connaissent tous ! J’ai ouvert la billetterie mi février et début mars, les 130 billets avaient tous été écoulés sans quasiment aucune pub ! Record de France de la vitesse d’inscription pour les recruteurs bordelais 🙂 Ils s’étaient tous passés le mot !

C’est donc sous le soleil bien froid, que #TruBordeaux s’est déroulé ! Merci à Kedge Business School pour l’accueil et en particulier Bénédicte Pierre pour son aide.

Un grand bravo aux 2 organisateurs locaux Matthieu Pédurthe du Groupe Trévise et à Béatrice D’hooghe d’Alphéa Conseil.

Voici un extrait des échanges, nous étions peu nombreux à twitter, du coup vous verrez ma tête régulièrement.

À Bordeaux, ils ne font pas comme tout le monde !

Heureusement, ils font d’autres choses comme tout le monde.

Avec des pratiques particulières 🙂

Heureusement, on finit toujours avec un selfie réussi !

En cadeau la vidéo courte de la matinée 🙂

 

Comment recruter des recruteurs ?

Le recruteur est le nouveau développeur. Autrement dit le recruteur devient une denrée rare (mais pas encore assez chère) et difficile à trouver.

Alors que le marché du recrutement ne s’est jamais aussi bien porté depuis 2007, trouver de bons professionnels du recrutement est devenu de plus en plus compliqué. Les entreprises se battent pour les trouver et je reçois maintenant (avec notre newsletter hebdomadaire) des dizaines de mail chaque semaine pour des postes de recruteur.

Pour trouver vos recruteurs, vous pouvez aussi poster vos annonces gratuitement sur notre site:

=> https://lecoledurecrutement.fr/offre-emploi-recrutement-recruteurs/

Comment, où trouver les recruteurs, comment les évaluer sont autant de questions auxquelles je vais essayer de répondre.

Que cherche-t-on ?

Avant de commencer à chercher, je vous propose de réfléchir à ce que l’on recherche. C’est quoi un recruteur et à fortiori un bon recruteur ?

Nous avons déjà tenté de définir des caractéristiques importantes pour un recruteur (environnement techno, influence, formation, marketing…).

Si je devais faire un portrait robot du recruteur avec des éléments encore plus pratiques, je pourrais résumer en 4 caractéristiques principales :

  1. Technique : connaissance du sourcing, connaissance des techniques d’évaluation (entretien structuré, semi-structuré, assessment center…), connaissance des techniques d’écoute active
  2. Culture du recrutement : place du candidat, posture avec le manager/candidat, place des outils
  3. Soft Skills : curiosité, capacité à communiquer, capacité d’adaptation, écoute, apprendre à apprendre
  4. La personne aime-t-elle son métier ? Je sais que c’est souvent dur à évaluer mais pour moi c’est incontestablement une caractéristique clé. Avec LEDR Pro, on s’est par exemple rendu compte que les meilleurs recruteurs sont ceux qui veulent le plus apprendre et qu’ils aiment leur métier.

Évidemment ceci est un portrait robot du recruteur idéal, il s’agit ici de voir ce qui pourrait s’adapter à votre processus de recrutement et votre culture. Mais vous pourrez garder en tête ces 4 piliers pour trouver et évaluer votre recruteur.

profil portrait robo recruteur

La 2e question que je me pose est de savoir si vous prenez un recruteur avec de l’expérience ou carrément sans expérience.

Si vous le prenez avec de l’expérience, il faudra probablement qu’il désaprenne à minima mais il arrivera avec un bagage technique intéressant et il pourra rapidement être opérationnel.

Si vous le prenez sans expérience, il faudra que vous passiez du temps à le former. Ce qui est bien est qu’il pourra acquérir votre culture du recrutement et il n’aura pas développé de mauvaises habitudes. Vous lui donnerez une base méthodo solide. C’est très intéressant pour développer une équipe sur la durée.

En réalité, quand on monte une équipe, on va alterner entre ces 2 types de profils avec des enjeux de court et long terme, d’expérience et d’apprentissage.

La question de « qui prendre » dépend aussi beaucoup de la culture de l’entreprise qui accueille. Certaines cultures et pratiques sont tellement différentes qu’il sera toujours préférable de prendre quelqu’un sans expérience que l’on formera et « moulera » à ses pratiques.

La dernière question que je me pose est de savoir si vous voulez un recruteur « full stack » à savoir qui maitrise tout le processus de recrutement de A à Z, du sourcing à l’offre ou bien seulement un sourceur ou un recruteur qui ne fait que l’évaluation. Certaines équipes recrutement sont organisées de manière très industrielle et la séparation des missions poussera à recruter des hyper spécialistes. Évidemment ces choix impacteront le sourcing et l’évaluation.

Il est donc important d’être clair sur ce que vous cherchez avant même de débuter la recherche.

Avec ou sans expérience ? Hyper spécialisé ou généraliste ? Quel type de compétences rechercher ?

Commençons par voir où est ce que vous pourrez trouver ce recruteur.

Comment sourcer des recruteurs et où les sourcer ?

Évidemment selon les choix que vous aurez fait précédemment les stratégies de sourcing ne seront pas les mêmes. Avec ou sans expérience, spécialisé ou pas, surtout si on combine les variables.

Voici donc 9 possibilités pour sourcer votre recruteur.

ou sourcer le recruteur

1) Mettre une annonce

C’est effectivement la 1ère action simple à mener que cela soit sur un jobboard ou sur votre site carrières ou ailleurs. Cela vous oblige à écrire et rédiger et donc à éclaircir votre besoin au maximum. Le travail de réflexion est presque plus important que l’annonce en elle-même.

Par contre, pour un recruteur, si vous pouviez faire une annonce un peu différente qui donne envie de venir, c’est encore mieux. Paradoxalement le syndrome du cordonnier s’applique bien ici… je vous déconseille d’aller consulter les annonces de recruteur, ça fait souvent mal aux yeux.

Les retours sur annonce sont souvent moins pertinents notamment pour trouver les meilleurs professionnels qui sont en poste et ne cherchent pas (les « avec expérience » notamment)

Comme d’habitude, la meilleure stratégie est un mixte de plusieurs canaux.

Vous pouvez poster votre annonce chez nous gratuitement, ici:

=> https://lecoledurecrutement.fr/offre-emploi-recrutement-recruteurs/

2) La chasse

C’est une approche qui se pratique beaucoup notamment par les meilleurs managers et directeurs recrutement de la place de Paris qui n’hésitent pas à chasser des recruteurs qu’ils ont vu à #TruParis ou d’autres évènements recrutement.

Ils ont créé un lien ou ont un contact commun et proposent un café. Nous avons même eu une proposition de poste en direct en 2015 au 1er La Source.

La cible idéale de chasse des entreprises pour un poste de recruteur est devenue le recruteur en cabinet avec 2-3 ans d’expérience (ce n’est pas nouveau mais ils l’ont encore plus systématisé avec l’utilisation de LinkedIn).

3) Faire un faux profil sur LinkedIn

J’ai créé il y a quelques années un faux profil sur LinkedIn d’un développeur et j’avais reçu une trentaine de mails. J’avais par la suite analysé et classé les approches et les messages.

Je pouvais déterminer avec la qualité des messages et le suivi effectué, les recruteurs qui m’apparaissait vraiment pro.

Je connais des recruteurs qui utilisent cette technique pour identifier les très bons recruteurs du marché. Je reconnais que cette technique est très sioux mais pourquoi pas.

4) Son propre réseau ou le réseau de ses recruteurs

Les recruteurs sont devenus une communauté de plus en plus active entre les évènements et la communauté sur Slack. Du coup, le bouche à oreille et la circulation d’information est de plus en plus fluide.

S’appuyer sur son propre réseau pour recruter est clairement une arme importante ou même le réseau des recruteurs de votre propre équipe.

5) Partager un job sur LinkedIn

C’est le grand piège pour la plupart des recruteurs. Mon feed LinkedIn est noyé d’offres d’emploi de recruteurs qui partagent des jobs.

Du coup, pour se distinguer, il faut faire quelque chose de différent.

Une image avec une phrase d’accroche sans mettre toute l’annonce devrait suffire… car souvent en partageant l’annonce du jobboard ou pire qui vient de l’ATS, le résultat est plutôt moche sur LinkedIn.

Le mot d’ordre est simplicité, visuel et accroche pour donner envie.

6) La coupe de France de recrutement

Si vous cherchez des jeunes avec peu ou pas d’expérience, la coupe de France de recrutement est le meilleur moyen pour les identifier.

Il y a chaque année presque une centaine de participants pour 8-10 finalistes avec peu ou pas d’expérience.

Franchement, c’est un vivier incroyable dans lequel vous devez fouiller car chaque année, une nouvelle saison de recruteurs se révèle (c’est un peu comme Top Chef pour le recrutement).

7) La communauté des recruteurs sur Slack

Cette communauté animée par Amélie (notre contributrice) et Benjamin Jean réunit presque 500 personnes en 2018.

Il y a une partie pour partager les jobs et découvrir dans les échanges les recruteurs.

8) La newsletter de LEDR

Cela fait 2 mois que je partage les jobs de recruteurs sur notre newsletter et depuis que j’ai commencé, je suis passé de 2-3 jobs à 10 jobs à minima chaque semaine.

C’est gratuit et si cela peut servir à la communauté, je continuerai à le faire avec plaisir.

=> pour vous abonner, c’est ici !

9) Autres options

Vous pouvez faire des salons, partager vos jobs sur le réseau des écoles ou bien participer à tous les évènements recrutement qui existent sur la planète en complément de toutes les idées précédentes.

Si vous avez d’autres idées pour sourcer votre recruteur, je suis preneur évidemment.

Maintenant que l’on a réfléchi sur le où pour trouver les recruteurs, je vous propose de voir l’évaluation des recruteurs.

comment evaluer le recruteur

Comment évaluer un recruteur ?

Pour reprendre les piliers évoqués en ouverture, vous allez évaluer un recruteur autour de 4 aspects :

  • Technique (si il a de l’expérience) sur le sourcing et l’évaluation notamment
  • Culture avec l’entreprise et l’équipe recrutement
  • Soft Skills : curiosité, capacité à communiquer, capacité d’adaptation, écoute, apprendre à apprendre
  • Et si il aime son métier

Chez Link Humans, nous sommes des fervents défenseurs de l’entretien structuré ou semi-structuré avec un jeu de question identique pour les candidats.

Du coup, je me suis penché sur le type de questions que l’on pourrait poser à un recruteur avec l’objectif d’évaluation en lien. Je ne suis pas à la lettre la méthode de l’entretien structuré mais je vous donne des éléments de réponse pour préparer votre évaluation.

Vous remarquerez que les questions sont là pour stimuler l’échange et révéler un maximum d’éléments à partir du quotidien de la personne.

Petite parenthèse ici, l’évaluation pourra prendre différentes formes et ce n’est pas seulement l’entretien mais une évaluation en ligne avec Survey Monkey par exemple, un assessment center avec des mises en situation. Bref, vous l’avez compris, vous devez choisir une forme d’évaluation qui vous correspond le plus.

1)Pour évaluer la culture d’entreprise

Que valorisez-vous le plus dans l’entreprise ?

Que faites-vous pendant vos pauses dans l’entreprise ?

Qu’est ce que vous avez aimé le plus dans votre entreprise précédente ?

Quelle est la valeur qui vous a le plus marqué dans vos expériences ?

Avec quel type de personne dans votre entreprise précédente vous avez réussi à créer un lien et vous entendre le mieux ?

2)Pour évaluer la culture recrutement du candidat

Que faites-vous avec les candidats qui n’ont pas le poste ?

Racontez moi votre expérience avec les managers lors de la prise du brief

Comment apprenez-vous au quotidien ?

Que lisez-vous pour vous tenir au courant ?

Racontez moi une expérience où vous avez appris une nouvelle compétence

3) Pour évaluer la technique

Quel a été votre recrutement le plus difficile dernièrement et pourquoi ?

Racontez moi le démarrage d’une session de sourcing (que faites-vous en premier…)

Racontez moi votre dernier entretien recrutement en tant que recruteur

Quelle est votre dernière expérience de recrutement qui a échoué et pourquoi ?

4) Pour évaluer les soft skills

Ici il va falloir le type de compétences/qualités que vous allez rechercher. Voici un jeu de questions pour vous aider.

Racontez votre dernière nouvelle expérience

Quelles sont les difficultés que vous avez rencontré pour bien communiquer avec votre manager et qu’avez-vous fait ?

Comment faites-vous quand vous avez à sourcer un profil totalement nouveau ?

Racontez moi votre dernier feedback négatif par votre manager. Qu’avez-vous fait ?

5) Pour évaluer l’amour ou le potentiel d’amour du métier

Comment êtes-vous arrivé au recrutement ?

Racontez moi une expérience proche du recrutement (pour les « sans expérience »)

Qu’est ce que vous n’aimez pas dans le recrutement et pourquoi ?

Comment vous voyez le métier évoluer dans les prochaines années ?

Quelle est la partie la plus intéressante du métier et pourquoi ?

Voici donc ce jeu de questions pour évaluer le recruteur. Mais au final, trouver un recruteur n’est jamais devenu aussi difficile. 

En ressource très utile pour savoir quelles questions poser à un recruteur, je vous propose ce jeu de questions très bien fait qui complète les propositions :

Les questions à poser aux recruteurs (Rework en anglais avec ce type de question que j’adore : How do you measure the effectiveness of a Talent Acquisition function ?).

Conclusion : recruter un recruteur est vraiment devenu dur

Le métier de recruteur est probablement un des plus beau métier du monde mais il n’empêche, c’est un métier qui n’attire pas suffisamment. Et quand il attire, les gens tombent dedans par hasard. C’est la dure réalité. Pour les autres, il s’agit souvent de quitter au plus vite le métier, dégoutés par les pratiques de certaines entreprises (non représentatives du métier).

Du coup, les bons recruteurs sont rares sur le marché. Soit vous allez les chasser et les chercher, soit vous les formez. Cela demande une bonne dose de sourcing et d’évaluation pour trouver de bons recruteurs.

Mais un jour, on arrivera à donner ses lettres de noblesse au métier et recevoir ce genre de message de recruteurs qui sont fiers 🙂

Sinon, rejoignez les meilleurs recruteurs sur LEDR Pro !

incroyable temoignage client #TruAcademy

Marketing, persona candidat et recrutement

Comme promis, voici le document exceptionnel partagé par Susanna Frazier pendant Sourcecon, un évènement dédié au recrutement aux États-Unis. Elle parle de persona de candidat et de rencontre entre Marketing, recherche et recrutement.

Vous y retrouverez d’ailleurs l’utilisation d’outils que nous avons présentés sur les outils de sourcing et des nouveaux que je vais rajouter.

La fusion marketing et l’utilisation des outils est passionnante.

Pour télécharger le document, cliquez icisusanna-frazier-sourcecon-royale-candidate-personas.

Bonne lecture.

market research recrutement

#TruParis 2018 c’est le 24 avril !

#TruParis 2018 aura lieu le 24 avril prochain, c’est reparti avec encore plus de sujets et encore plus de challenges pour la 8e année (#TruParis a 8 ans !!).

Je suis très heureux de monter cet évènement avec l’équipe de choc de l’an dernier, la #TruParis team constituée de :

Chloé Desault (Hiridium), Jean-Marie Caillaud (WorkMeTender), Aurélien Boutaudou (Accenture), Arnaud Pottier-Rossi (Kalaapa), Louis Laroche (Hiridium), Nicolas Revol (Serial) et Laurent Cebarec.

Un grand merci à l’IESEG pour son accueil pour la 2e année consécutive en particulier Sophie Guerin et Anne-Marie Deprimoz.

Dépêchez-vous de vous inscrire car nous sommes toujours complet avant la fin 🙂

#TruParis 2017

Sujets et lancement : recrutement, GDPR, chamans et coup de gueule

C’est Arnaud Pottier-Rossi qui vous proposera un atelier pour s’échauffer en ouverture… puis nous enchaînerons sur tous les sujets. Nous sommes d’ailleurs en train de réfléchir à nouveau format d’atelier mais c’est encore en gestation sur une idée de Louis et Lucile d’ailleurs.

Encore du lourd cette année, avec plus de 36 sujets pour 72 modérateurs. On va parler GDPR, cooptation, rémunération des recruteurs, coups de gueule ou recruteurs chamans. 

On a d’ailleurs encore du boulot quand on voit le genre d’article et de pratiques partagés dans la presse…

recruteur chaman cv voyant

Pour vous mettre en bouche, voici quelques exemples de sujets mais vous pouvez les découvrir directement sur le site :

  • GDPR: Je suis pas prêt, toi non plus, et maintenant?
  • Qu’est ce qui fait ouvrir un mail ?
  • 3000€ de prime et pourtant aucune cooptation. Que faire ?
  • Quel est le meilleur mode de rémunération pour un recruteur interne (pas en cabinet) ?
  • #CoupDeGueule
    Venez vous défouler et dire ce que vous avez à dire, on est entre nous !
  • Le STOP & GO : comment gérer l’incertitude et les gels quand on est là pour recruter ?
  • « Stratégie de recrutement » mon c*l, la réalité est loin de ça
  • Bannissons le feeling et les « étoiles dans les yeux », nous sommes recruteurs, pas chamans

RDV le 24 avril avec toute l’équipe.

N’oubliez pas de vous inscrire !

 

La liste des sourceurs et recruteurs indépendants en France/Suisse/Belgique et Canada

Vous êtes nombreux à me la demander et du coup, je passe pas mal de temps à renvoyer cette liste des sourceurs et recruteurs indépendants et freelance en France (mais aussi Suisse/Canada et Belgique).

Du coup, je me suis dit que ça serait l’occasion d’en faire un article avec la liste consultable directement. Si vous la cherchez, vous n’aurez plus qu’à taper directement dans Google « Liste des recruteurs indépendants » pour la trouver.

Voici donc cette liste que vous pouvez modifier et rajouter votre nom si vous êtes un indépendant. J’ai bien dit indépendant car j’ai dû supprimer des personnes qui appartenaient à des cabinets de recrutement de la liste.

Cette liste assez complète contient quasiment une cinquantaine de personnes indépendantes avec leurs spécialités ainsi que des commentaires sur leur mode de facturation.

 

Si vous voulez vous former avec nous, rejoignez #TruAcademy ! On vous promet de progresser 🙂

Comment former les recruteurs ?

Comment former une équipe de recrutement ? Comment faire pour accompagner des recruteurs qui ont des niveaux très hétérogènes ? Quel contenu mettre dans une formation pour les recruteurs ? Quels dispositifs et processus sont importants ? Après 10 ans de formation pour les recruteurs (j’ai commencé à Londres en 2008 par des formations LinkedIn pour mes collègues), je vais essayer de vous apporter des éléments de réponse.

Dans tous les cas, avec une formation pour vos recruteurs bien structurée et bien pensée, vous irez plus loin, plus vite et plus durablement.

C’est d’ailleurs un sujet central pour nous car nous combinons et testons différents dispositifs d’apprentissage pour nos clients avec notre parcours de formation LEDR Pro.

La bonne formation pour les recruteurs : intensive au démarrage puis régulière par la suite

C’est malheureusement encore un processus qui se fait « à l’arrache », à savoir que la personne se forme souvent à la va-vite avec son collègue ou son manager. L’étude réalisée pendant La Source nous montrait que c’est le cas pour 57% des recruteurs. Puis, selon les besoins et l’expérience du recruteur, on collera des « patchs » de formation à intervalle irrégulier: une formation à l’entretien, une formation au sourcing, une formation à la non discrimination. Mais ces patchs ne sont que des réponses largement insuffisantes pour un métier technique et stratégique.

La formation de vos recruteurs devrait se penser sur la durée et non pas sur du « one shot ». Un recruteur apprendra mieux le booléen si il le pratique et revient dessus avec ses vraies problématiques. Cet aller-retour formation et pratique intégré dans le quotidien du recruteur est indispensable pour l’acquisition durable de la connaissance.

penser la formation recruteurs sur la duree

De la même façon, les formations sur le tas sont utiles pour apprendre vite les 2/3 éléments pratiques mais ne donnent pas une vision du métier ni les bases nécessaires pour progresser durablement. On ne fait que du bricolage même si cela peut être du bon bricolage. La réflexion sur le métier et les bases du sourcing comme de l’entretien sont indispensables pour construire  un vrai professionnel du recrutement.

Prendre le temps de former son équipe de recrutement est indispensable pour gagner en rapidité par la suite car vous allez construire des connaissances sur un socle solide. Cela permettra aussi de développer la curiosité chez vos recruteurs et leur donnera envie d’aller plus loin. Nicolas l’explique bien dans la théorie de l’enseignement : plus on apprend vite, plus vite on apprend et plus on a envie d’apprendre.

Prendre le temps de former ses recruteurs c’est aussi et surtout l’occasion de travailler sur une vision commune voire une culture commune du recrutement. Qu’est ce qui est important ? Les candidats, la posture, les outils ? Si demain un manager débarque dans le bureau d’un recruteur et lui demande un profil qui n’existe pas, comment celui-ci réagira ?

Qu’est ce donc qu’une bonne formation pour  les recruteurs ?

C’est une formation intensive au démarrage et régulière par la suite mais elle est indispensable pour fidéliser, construire une vision commune du recrutement et surtout être encore plus efficace dans son métier.

Comment sont donc construits ces différents types de formation et que contiendrait cet « onboarding recruteur »?

Onboarding et intégration des recruteurs

Que faites-vous quand un recruteur arrive dans votre équipe ? Qu’avez-vous prévu ? Comment le formez-vous ?

Les meilleures équipes de recrutement prennent plusieurs mois pour former les nouveaux arrivants et quand je dis former, ça veut dire passer du temps aussi à apprendre. Par exemple Jean-Marie Caillaud nous racontait (au dernier #TruParis) qu’il prenait 3 mois de formation initiale pour tous ses recruteurs avec des étapes précises. Vous avez bien lu, 3 mois. Former et bien former au démarrage prend du temps.

Pour structurer l’onboarding d’un recruteur, je verrais 4 étapes clés :

  • Métiers et connaissance métiers : il faut permettre au recruteur de bien connaitre le/les métiers pour lesquels il va recruter. Vous pourrez par exemple lui programmer des entretiens avec des opérationnels métier qui vont lui expliquer son quotidien. Vous pourrez aussi préparer des fiches de synthèse sur les différents métiers sur lesquels il va recruter et lui proposer d’observer des préqualifications téléphoniques ou des entretiens
  • Les gens : vous allez présenter votre recruteur à toutes les personnes en lien avec son activité.
  • Culture : vous allez le former aux règles écrites et non écrites qui sont en place dans l’entreprise. Il pourra notamment lire des articles écrits par le fondateur ou échanger avec d’autres recruteurs en poste. L’idée fondamentale est simple : il faut lui expliquer comment on travaille ensemble.
  • Sourcing/Évaluation : c’est ici que vous aurez toutes les méthodes et techniques en recrutement et sourcing (booléens, entretien structuré…)

Cette période d’intégration et d’accueil sera très intensive avec 1 à 2 jours/semaine sur une durée qui varie de 1 à 3 mois. Elle pourra comprendre du mentorat, du groupe, de l’apprentissage en-ligne.

Que ça soit en onboarding ou en formation régulière, je vous propose ici de détailler le contenu ainsi que les dispositifs à mettre en place pour former vos recruteurs.

Quel contenu pour une formation de recruteurs ?

En dehors de la découverte des métiers, des personnes de l’entreprise ou de la culture, je vous propose de détailler les contenus utiles pour un recruteur qui arrive chez vous ou qui doit se former régulièrement.

Traiter les bases du recrutement

Il faut repartir de l’essentiel et savoir de quoi vous allez parler ensemble. Votre recruteur doit se faire (ou désapprendre) une culture générale du recrutement pour se sentir à l’aise rapidement. Idéalement il faut déconstruire pour reconstruire !

Vous pouvez repartir de la définition de ce qu’est le recrutement avec les grandes étapes, le vocabulaire indispensable, les acteurs comme les cabinets avec le système de rémunération… mais aussi ce qu’est une annonce, la cooptation, un ATS. Je vous donne toutes les clés de ce qu’est le recrutement.

Il y aura ici aussi un passage obligé par la dimension légale du recrutement mais que vous aborderez à la toute fin pour ne pas effrayer votre recruteur (et sous un format le plus ludique possible). Vous pourrez ainsi parler de l’embauche et les documents indispensables, expliquer que débaucher n’est pas illégal, que pour la non discrimination, il y a des règles à suivre ( avec un focus sur le RGDP).

La question clé est ici de désapprendre pour un recruteur qui a déjà de l’expérience. Il arrive avec tout son bagage et ses croyances et il va falloir commencer un travail de remise à niveau entre recruteurs.

La question qui se pose ici, est-il mieux de recruter quelqu’un sans aucune expérience du recrutement ou une personne avec quelques années d’expérience dans son équipe ?

Avoir une théorie et une culture du recrutement commune

Avoir et développer une culture du recrutement est essentielle pour vos recruteurs.

Quels messages vous voulez leur passer ? Qu’est ce qui est important pour vous et qui doit se refléter dans leur façon de travailler ? Avoir une culture et une théorie communes permet d’aller dans la même direction avec une base solide.

Voici mes idées sur une culture recrutement que j’aimerais instiller à mes recruteurs :

  • Le candidat est au centre des attentions à tout moment. De là, vous devez avoir des recruteurs qui doivent aussi penser candidat de la candidature à l’offre. Je parlerai ici volontiers du care candidat.
  • La posture : il faut enseigner la posture que les recruteurs doivent avoir face aux managers et opérationnels. Cette posture viendra d’une culture forte portée par le manager qui saura défendre ses équipes. Une posture forte de recruteur est celle de partenaire des managers et non pas de simple exécutant.
  • Les outils sont importants mais ne doivent être que des moyens. Rappelez-vous que le meilleur outil de recrutement est le recruteur.
  • Le recrutement n’est pas RH et qu’il faut arrêter de se comparer. Ce sont 2 métiers différents.
  • Le recrutement est une conversation et une relation entre 2 personnes d’où l’importance mise sur le suivi et sur le fait de parler à des humains avec un langage simple sur une annonce ou sur un mail.

Développer l’écoute active

Cette partie pourrait faire aussi partie du contenu Influence/Marketing/Vente mais je la trouve tellement importante que j’ai voulu en faire une partie à part entière.

J’en ai déjà parlé sur l’article « Un bon recruteur doit savoir se taire« . Mais pour faire simple, ce sont toutes les techniques qui vont vous permettre d’influencer, de creuser vos questions et vos entretiens avec les managers, les opérationnels ou les candidats. Pour moi, cette boite à outils est indispensable pour tout recruteur.

Questionnement (de préférence ouvert), Cadrage, Reformulation sont les 3 piliers de l’écoute active.

Apprendre le sourcing

Dans cette partie, vous mettrez toutes les méthodes et techniques en sourcing qui sont indispensables (j’ai repris en partie le plan de notre parcours de formation, LEDR pro) :

Montrer que l’évaluation n’est pas que l’entretien

L’évaluation contient évidemment toutes les techniques et méthodes utilisées pour les entretiens notamment l’entretien structuré. Vous trouverez aussi ici la capacité à rédiger un compte rendu d’entretien ou encore toutes les autres formes d’évaluations (tests, mises en situations, assessment…).

Ici, je privilégierai la méthode de l’entretien structuré ou semi-structuré qui s’est avérée la plus fiable sur la durée. Le problème que vous rencontrerez ici est que les gens (et les recruteurs en particulier) ont souvent l’impression de savoir faire passer un entretien.

Vente/marketing/Influence

Un recruteur est par essence un influenceur car il doit convaincre et comprendre tout un tas d’interlocuteurs.

Ici on privilégiera les sujets comme :

  • c’est quoi le réseau et développer son réseau pour un recruteur
  • les 5 étapes de la vente utiles pour un recruteur : découverte des besoins, reformulation, proposition, traitement des objections et closing. Ces étapes pourront s’appliquer à l’entretien, à la présentation de l’offre ou au 1er entretien téléphonique.
  • Le marketing avec le copywriting qui est clé pour apprendre à écrire de meilleures annonces ou de meilleurs messages d’approche. Nicolas vous explique en détails l’importance du copywriting en recrutement pour vos annonces ou sur tout le processus de recrutement.
  • Les techniques d’influence autour du partage d’articles sur LinkedIn et de la veille à faire ou même d’écriture.

Dans cette partie, LinkedIn aura très clairement une place de choix pour les recruteurs même si ici, la question n’est pas de l’outil, mais plutôt de l’utilisation.

Le contenu est certes important mais il n’est pas suffisant. C’est tout le dispositif de formation qui va avec ce contenu qui va permettre l’acquisition de connaissance et de compétence.

Présentiel, distanciel, groupe, mentorat… Je vous dévoile toutes les idées.

contenu formation recruteur

Un dispositif de formation de recruteurs multiple pour un apprentissage régulier

Comme je l’expliquais en ouverture, on doit en finir avec les journées de formation traditionnelles où l’on délivre un maximum d’informations en un minimum de temps. Cela ne marche pas ! Je vous le redis. L’idée fondamentale est de combiner les dispositifs d’apprentissage pour les recruteurs… d’autant que ces mêmes recruteurs viennent de très loin en terme de formation puisqu’il en existe peu. Les recruteurs ont peu de temps et sont plongés dans l’opérationnel et les dispositifs courts et réguliers imbriqués dans leur quotidien sont ceux qui fonctionnent le mieux.

Tout ce que je vous livre ici a été testé avec nos clients en formation avec des dispositifs qui ont mélangé ces différentes approches avec comme base notre parcours de formation.

Je vous invite ici à relire les théories de l’enseignement de Nicolas où il expose les grands principes sur lesquels nous travaillons :

  • les meilleurs veulent apprendre et il faut avant tout donner envie aux autres
  • plus on apprend et plus vite on apprend
  • il faut de la culture pour faire de bonnes recherches sur Google
  • divertir est clé car la mémoire est reliée aux émotions,
  • +-= ou le passage de mentoré à pairs puis à enseignant aide à apprendre
  • collaboration et échanges vont asseoir la connaissance

La 1/2 journée présentiel sur une thématique précise

J’aurais même pu dire les 2h en présentiel pour aborder une thématique précise.L’idée principale est de consacrer 2h maximum sur un sujet précis avec des objectifs et attendus définis en amont.

Par exemple, nous avons des clients qui vont visualiser 2-3 vidéos dédiées à l’annonce en groupe puis vont les utiliser comme base de discussion et d’échange. L’objectif dans ce cas était de construire un guide commun sur les annonces pour tous les recruteurs du groupe.

jeux sourcing recrutement

Jeux sourcing et recrutement

De plus en plus d’entreprises utilisent les jeux pour faire découvrir le sourcing ou le recrutement. Vous avez les sourcing games de Jan Tegze qui ont été traduits en français pour tester vos connaissances en sourcing (c’est vraiment sympa, je vous conseille de les tester).

Nous avons développé un jeu, « Qui veut gagner un sourceur ? » pour tester les connaissances sourcing en entreprise en amont de notre parcours de formation. J’ai aussi vu des entreprises proposer des quizz simples, des escapes games version recrutement ou tout simplement des chasses au trésor pour mieux comprendre le métier.

Vous l’avez compris, l’idée du jeu est de permettre d’apprendre sous un format ludique et d’engager.

jeux sourcing recrutement gamification

Co-Sourcing : le sourcing ensemble

C’est une idée dont j’ai déjà parlé sur le thème du sourcing collaboratif. Il s’agit ici de faire du sourcing à plusieurs et d’organiser ces sessions en groupe.

C’est un outil extrêmement puissant que nous avons beaucoup testé chez un client avec Nicolas en animateur sur des sessions de co-sourcing mensuelles.

En suivant le trame que j’ai proposé dans l’article sur le co-sourcing, vous pourrez vous aussi tester cette méthode. Chaque recruteur amène les postes sur lesquels il recrute actuellement et on va organiser la session en 3 étapes :

1- Problématique du sourceur/recruteur

2- Tour de table avec avis sur la problématique évoquée par le sourceur

3 – Synthèse des échanges

C’est une méthodologie que nous allons mettre plus en place cette année car j’y crois beaucoup.

Mentorat/Pair/Enseignement

Pour approfondir l’apprentissage, vous devez mettre vos recruteurs dans ces 3 situations.

D’abord il commence avec un mentor pour apprendre (son collègue qui a de l’expérience ou son manager même si je le déconseille) puis il échange avec ses pairs (avec par exemple le co-sourcing présenté précédemment) et il finit par enseigner le sujet.

C’est un conseil que je donne beaucoup aux équipes de recrutement: faites de l’enseignement tournant à savoir chaque semaine, un membre différent de l’équipe présente et approfondit un sujet.

J’ai aussi vu le développement des sourcing buddy autrement dit des collègues avec lesquels on va recruter et sourcer et avec lesquels on va tout échanger en permanence. Cet article en anglais explique bien le concept.

mentorat recrutement

Jeux de rôles

Les jeux de rôle sont un atout considérable pour vivre la situation et pouvoir apprendre vite. Vous pouvez ainsi consacrer des demi-journées à l’entretien structuré avec de la théorie en ouverture puis des jeux de rôle pour jouer et apprendre.

Les jeux de rôle vont évidemment s’inviter dans des dispositifs plus larges mais peuvent aussi se jouer sur des moments précis pour booster l’apprentissage.

Apprentissage à distance

C’est la modalité que nous proposons pour apprendre par petite tranche de façon régulière avec LEDR Pro. L’idée est de combiner du contenu en version très courte qui s’insère dans le quotidien du recruteur avec des moments de pratique réguliers.

Cette modalité se mélange très bien avec les modalités précédentes et souvent sert de base et de ressources pour travailler sur tous les moments forts en présentiel. Autrement dit, vous apprenez les bases par vous-même, vous pratiquez en groupe à distance et vous traitez les questions et les cas précis avec le co-sourcing, le mentorat ou tout autre modalité.

Plus globalement, l’intérêt du distanciel en micro-learning est le découpage et l’apprentissage régulier au rythme de l’apprenant. 

truacademy former recruteurs apprentissage

Organiser des rencontres et visites régulières avec managers et opérationnels

Le plus grand problème des recruteurs et le plus grand risque est souvent de ne pas sortir de leur zone de confort. Si je vais plus loin, ils ne passent souvent pas assez de temps avec les opérationnels et les managers pour bien comprendre les enjeux de leur métier et créer de la relation.

Ici, la formation consisterait en des visites régulières en petit groupe de sites ou d’établissement de l’entreprise pour passer du temps de qualité avec les opérationnels. Il faut que le recruteur soit immergé régulièrement avec les métiers et les hommes qui font ce métier pour donner du sens à ce qu’il fait.

Développer une culture de l’apprentissage pour développer l’apprentissage individuel en autonomie

J’ai souvent des recruteurs qui me disent : « je fais de la veille quand je suis chez moi, le soir ou le WE ». Ça me surprend toujours car cela devrait faire partie du quotidien professionnel des recruteurs.

Oui, les directeurs d’équipes recrutement doivent permettre à une culture de l’apprentissage de se développer et donc d’avoir les recruteurs qui font de la veille et lisent des articles, se partagent des livres.

Quand on s’appelle l’École du Recrutement, nous avons une forte culture de l’apprentissage où nous nous partageons les livres, podcasts ou vidéos Youtube à voir. J’ai d’ailleurs acheté un Kindle à tous les membres de l’équipe et nous parlons de nos livres en régulièrement.

Je trouve que cette culture de l’apprentissage doit aussi être insufflée dans les équipes recrutement sur un métier en évolution constante qui a aussi besoin de fun et de mise à distance. L’intérêt de développer cette culture est de booster la curiosité, la rapidité d’apprentissage, le développement des compétences en toute autonomie.

Conclusion

Une bonne formation de recruteurs sera donc organisée en 2 temps : à l’arrivée un moment intense de formation qui mélange mentorat, apprentissage à distance et co-sourcing puis une formation plus régulière ponctuée par des moments forts d’échanges et d’enseignement. Vous rajoutez une couche de jeux et de challenges et vous aurez une formule gagnante.

Le concret et pratique est évidemment important mais il ne faut pas négliger les bases du recrutement et surtout la construction d’une culture commune de recrutement avec des partis pris très forts.

Je crois néanmoins qu’il faut pousser une culture de l’apprentissage avec des échanges, de la veille et une curiosité incessante pour fidéliser et engager aux maximum vos recruteurs. Cela veut aussi dire bien réfléchir aux KPIs que vous souhaitez mettre en place.

Bref, former vos recruteurs n’est plus une option mais c’est la garantie de la construction durable d’une équipe professionnelle et engagée.

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