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Comment changer les choses quand on n’a pas le pouvoir ?

On a tous voulu faire passer une idée sans y parvenir que ce soit en entreprise ou dans notre vie en générale.

On préfère souvent repousser les choses quitte à les garder en nous des mois. Pourtant, on sait que ce n’est pas comme cela que l’on va avancer. Pire, on se sent de plus en plus frustré. 

Mais comment faire dans ce type de situation ?

Pour répondre à cette question, nous allons tout d’abord voir quelques principes pour se lancer. Ils vont nous aider à comprendre comment fonctionnent nos cerveaux et nous donner des clefs à appliquer dans un combat d’idée.

Ensuite, nous verrons comment passer à l’action et comment s’en sortir dans un combat d’idée.

Enfin, nous pourrons en tirer des apprentissages qui nous aideront au quotidien à nous affirmer et à nous faire respecter. 

Les grands principes

  1. Choisir l’idée et l’objectif

Quand on souhaite faire passer une idée, on doit dans un premier temps savoir quelle idée on veut faire passer. Il est indispensable de savoir le sujet sur lequel on veut orienter la discussion. 

Est-ce que c’est un changement d’opinion de notre adversaire ? Est-ce que c’est la mise en place d’une nouvelle pratique ?

Si notre idée n’est pas claire dès le début, c’est le meilleur moyen de ne pas arriver à faire passer notre message et que rien ne change. Si on se trompe d’idée, on a d’ores et déjà perdu notre combat. 

Au moment de choisir notre idée, il faut être lucide et se connaître. On doit en choisir une qui est à notre taille.

De plus, la posture que l’on va adopter face à notre adversaire est primordiale.

On doit alors se poser la question :

Est-ce que je joue pour gagner ou est-ce que joue pour ne pas perdre ?

Qu’est-ce qu’on entend par là ?

Prenons comme exemple, un match de foot : 

Quand on décide de jouer pour ne pas prendre de but ou jouer pour marquer des buts, on n’est pas dans le même état d’esprit.

On ne peut pas gagner un match si on joue la défense. Pour gagner, il faut jouer en attaque.

C’est exactement la même chose quand on veut faire passer une idée.

Si on est passif dans notre combat, on ne pourra pas gagner. On va seulement répondre à notre adversaire et il aura alors le dessus car c’est lui qui mènera la discussion.

C’est pourquoi, on doit avoir définit notre objectif.

On ne part pas au combat pour une idée qui n’est pas aboutie. On doit être solide et convaincu sinon l’adversaire détruira notre idée trop facilement. 

  1. Ne pas définir un plan trop précis mais choisir son objectif 

Les plans n’ont jamais permis de gagner. 

A l’école, on nous apprend le mythe du chemin parfait. Mais il n’y pas de chemin parfait. Le plan et le chemin parfait sont des illusions.

Il n’y a pas de chemin, le chemin se forge au fur à mesure que vous marchez

Le fait de nous donner un objectif et non un plan précis, nous permet de savoir où l’on veut aller. Ce sera notre intelligence qui nous aidera à trouver des solutions pour y parvenir. 

Lorsqu’un plan est trop précis, on se sait plus comment réagir face à la moindre embûche.

Attention, quand on dit de ne pas faire de plan. Cela ne signifie pas de ne pas avoir d’objectif. Il est fondamental de savoir où on va. Mais c’est secondaire de savoir comment on va y aller.

Et malheureusement, dans un combat, rien ne se passe comme on l’avait prévu.

Il faut donc être prêt à réagir en fonction de ce qu’il se passe et non en fonction d’un plan définit à l’avance. Si on a bien défini notre objectif, il devient plus simple de réagir au fur et à mesure.

Exemple : 

Mon objectif : partir à Berlin 

Mon plan : prendre l’avion

Événement non prévu : une grève sur les avions

Réaction 1 en fonction du plan : je ne peux pas aller à Berlin

Réaction 2 en fonction de l’objectif : ce n’est pas grave, je peux y aller en train, en car ou en voiture.

Chaque petite victoire est importante !

Avant de penser à un plan trop grand, il faut penser à la première marche, puis à la deuxième etc.

On a besoin d’avoir de petites victoires pour réussir notre combat. Il faut voir grand mais commencer petit.

Une fois que l’on est sûr de ce que l’on veut : le chemin est clair.

  1. Il est impossible de penser puis d’agir
man diving in water

Et oui, le temps ne s’arrête pas pour nous. Pendant que l’on réfléchit à toutes les solutions possibles, les autres ne nous attendent pas et avancent. 

Il est toujours mieux de faire quelque chose d’imparfait que de ne rien faire du tout.

On reste souvent bloqué dans l’inaction et dans dans le “si je fais ça …” car on se pose trop de questions avant d’agir.

On doit agir sans réfléchir à un plan pendant des mois. 

  1. La confrontation n’est pas forcément frontale

Quand on parle de combat d’idée, on imagine souvent un combat de karaté, qui est un sport de percussion. 

Alors que l’on peut utiliser le judo, qui est un sport utilisant la surprise et la force de l’adversaire. 

Si on veut gagner contre quelqu’un de plus fort. On est obligé de le contourner.

  1. Ne pas avoir peur de changer les choses

Un ennemi n’est pas forcément une personne, cela peut être une idée ou une façon de faire.

On ne se lance pas dans un combat sans un ennemi d’où la nécessité d’en désigner un.

90% des gens ont peur du conflit alors que c’est incontournable. Le fait de vouloir faire changer les choses est un conflit en soi car on déteste le changement.

Face à un changement, tout le monde à la même réaction : “chez moi c’est différent” “chez moi c’est impossible”.

Pourtant ce qui nous fait peur dans le changement est, la plupart du temps, imaginaire.

C’est tout simplement que ce n’est jamais agréable de subir un changement car on doit modifier notre routine.

Comme le changement est désagréable, on va forcément déranger. Si on ne dérange personne, c’est soit que personne ne nous entends soit qu’on ne change rien soit qu’on ne nous comprend pas.

Si on délivre notre pensée de manière claire, il y aura toujours quelqu’un pour s’y opposer.

  1. Viser une audience à la fois ou surtout un combat à la fois

Il ne faut pas se battre contre pleins de sujets à la fois.

Le plus simple est d’avoir un seul objectif et de s’y tenir.

Comme on le disait plus haut, le changement est difficile. Si on change trop de choses à la fois, on risque de faire vraiment trop peur et donc de braquer encore plus notre adversaire.

Il faut mieux y aller au fur et à mesure. 

De plus, une fois de plus, ce sont les petites victoires qui nous font avancer.

Si on échoue notre combat sur plusieurs idées, on aura moins de courage pour tenter à nouveau.

  1. Rester flexible
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Dans un combat, rien ne sert d’être trop strict et de ne jamais déroger à ce que l’on imaginait. 

Si on accule notre adversaire, il n’y aura pas de victoire.

Il faut toujours laisser une porte de sortie.

De plus, être flexible signifie aussi d’être capable de changer de plan à tout même. D’où l’intérêt de ne pas établir un plan précis de A à Z et de s’obliger à s’y tenir.

L’important est de pouvoir rebondir à tout instant afin de reprendre l’avantage.

Ce que l’on peut faire 

  1. Faire ce que l’on peut avec les cartes que l’on a

Qui ne s’est jamais dit :

si j’avais ceci je pourrais faire cela ?

Pourtant, on a ce que l’on a et rien d’autre.

On n’a pas le choix. On doit agir en fonction des cartes que l’on a en main. Et faire ce que l’on peut avec ce que l’on a.

Une astuce pour repérer quand on part sur le mauvais chemin :

Quand on se dit “oui mais” c’est ce que l’on est en train de fantasmer sur ce que l’on aurait pu avoir.

Le plus dur est de fixer notre propre volonté.

  1. Renverser la table est indispensable

Qu’est-ce que cela veut dire ?

Si c’est la personne que l’on cherche à convaincre qui définit les termes de la conversation, on a perdu d’avance. 

C’est à nous de définir les termes de la conversation. 

On ne doit jamais lâcher là-dessus. 

Voici un exemple pour expliquer comment renverser la table  :

Est-ce que tu arrêté de battre ta femme ?

Que l’on réponde oui ou non, on est fautif.

On ne peut pas répondre à cette question de manière positive. Il faut donc dénoncer la tactique, faire de l’humour ou se mettre en colère

Quand Trump dit qu’on veut élire quelqu’un qui n’est pas un “insider”, Clinton s’assied à sa table et répond “y’a pas plus outsider que la première femme présidente des USA.

Mauvaise tactique. Elle a passé des années à la maison blanche, en tant que première dame et en tant que secrétaire d’état

Obama, renverse la table en disant : dans la vie quand on veut un médecin on demande pas un “outsider”, on veut quelqu’un qui a son diplôme. Ne pas savoir ce que l’on raconte n’est pas un avantage, même en politique.

  1. Ne pas livrer un combat fair play
boy standing near dock

On ne rentre en guerre que si les autres solutions ont échouées.

Si on peut “tuer dans le dos, on tue dans le dos”. 

Exemple : On veut introduire les entretiens structurés dans son entreprise.

Au lieu de convaincre directement notre manager de l’utilité de cette méthode. On peut aller voir chacun de nos collègues et les amener à se positionner sur le sujet (et à être d’accord avec nous).

C’est une fois que toute ces personnes sont convaincues que l’on peut aller arriver à imposer notre idée auprès du manager.

On a aucune raison de rentrer dans une guerre équitable.

Le livre L’art de la guerre nous cet enseignement : 

Si on arrive à encercler l’ennemi on peut y aller. On ne doit jamais attaquer lorsqu’on est 50 personnes contre 50 autres. Pourquoi ? Car si on est à 50-50, c’est que l’on a déjà échoué. 

  1. définir les termes de la conversation

Si on veut affronter quelqu’un, il faut l’amener sur notre terrain et non le sien. 

La communication est un point très important dans un combat d’idée. Pour y parvenir, une bonne solution est de trouver un point commun entre notre expérience et l’expérience des autres. 

On peut par exemple se raccrocher à quelque chose que l’on a en commun. Cela demande de l’empathie et de l’écoute.

Si on trouve la valeur principale de l’autre et que l’on s’en sert dans notre façon de lui parler et de lui faire passer notre message, on a beaucoup plus de chance de réussir. 

Par exemple, si on doit parler à notre manager pour le convaincre de l’intérêt du recrutement, on doit lui parler dans une langue qu’il connaît : la langue du business :

Le fait de ne pas recruter ou de rater un recrutement peut coûter 80K€

Tu vois bien que les commerciaux ont un impact direct sur le business, c’est exactement la même chose pour le recrutement

Quand on parle avec notre jargon du recrutement à un manager ce n’est pas efficace. 

Si on lui parle d’entretien structuré cela ne lui parle pas. On peut alors lui parler d’une méthode d’entretien efficace qui marche pour telle et telle raison.

Changer notre lexique nous permet de changer le rapport des gens à notre fonction et de leur faire comprendre de quoi on parle.

  1. Obtenir de l’attention 

On gagne rarement un combat d’idée en une discussion. Il faut donc se préparer à se battre dans la durée et à répéter notre message autant qu’il le faut.

Quand on répète un message il finit par rentrer. 

Quelques apprentissages

  1. Gagner est plus important que d’avoir raison

Le moyen n’est pas plus important que la fin. Et le moyen n’est pas la fin. 

Souvent les gens critiquent les moyens utilisés pour atteindre un objectif mais ce qu’ils veulent critiquer c’est la cause.

Il faut savoir que peu importe ce que l’on veut changer, on va se heurter au statu quo et c’est normal.

L’inertie est telle que c’est dur de changer les choses. Il faut donc avoir du courage.

  1. Le courage n’est pas une option

Si tu ne communiques pas, tu n’existes pas

On se dit souvent qu’il suffit de bien travailler pour être reconnu. C’est faux.

Faire savoir ce que l’on fait est plus important que de savoir faire.

Dans n’importe quel poste, une partie de notre job est de faire savoir ce que l’on fait aux autres. 

On doit développer cet art de faire savoir car ce n’est pas être un escroc de faire savoir. Si les gens ne savent pas ce que l’on fait, on n’existe pas. Ou pire, ils vont se demander ce que l’on fait et peut-être même penser que l’on ne fait rien.

La plupart des combats d’idées échoue car on manque de courage. Et non pas parce que l’idée était mauvaise.

Quand on échoue c’est très souvent car la personne d’en face a plus de courage que nous. 

  1. “Le respect ne se demande pas, le respect se prend”
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Par principe, on n’implore pas un respect. 

On oublie souvent que les gens qui nous apprécient parce que l’on est docile, ne nous respectent pas.

Le fait de s’écraser toujours plus ne permet pas d’être respecté. 

On doit accepter que le fait de monter au créneau et de ne pas se laisser faire va faire que l’on va prendre des coups.

On dit souvent

qui veut la paix prépare la guerre

Cela veut dire qu’il faut se préparer.

Si notre adversaire sent qu’on s’est préparé à la guerre, on nous attaque moins. Et on est donc pas obligé de rentrer en guerre.

Pour en revenir au courage, il permet de ne pas infantiliser les gens et de ne pas s’infantiliser. On doit dire clairement ce que l’on pense pour pouvoir faire avancer les choses.

Quand on a peur de froisser les gens et qu’on ne leur dit pas les choses, c’est aussi les infantiliser. Et c’est aussi s’infantiliser soi-même

  1. Fuir le conflit rend fragile

Plus on fuit les conflits, plus on sera vulnérable le jour où il y en aura un. 

Le plus souvent, quand on fuit un conflit, cela nous amène à parler des gens dans leur dos au lieu de leur parler directement. Et le fait de fuir une discussion est souvent le problème.

En effet, plus on fuit la discussion, plus on emmagasine de la rancoeur et ce sera dramatique le jour où on décide d’en parler.

  1. On n’est pas une victime impuissante

On est responsable de ce qui nous arrive. Ce n’est pas forcément de notre faute mais on est responsable de l’impact qu’on lui accorde sur nous-même.

Notre but est de toujours être responsable : “qu’est-ce que je peux faire avec les cartes que j’ai ?” Il ne faut pas se dire qu’on n’y peut rien et que rien ne pourra changer. 

On peut toujours faire quelque chose. 

On a toujours le choix. 

Cela ne veut pas dire que le choix est facile mais personne ne peut nous obliger à faire quelque chose.

Même les dictatures sont consenties. Aucun dictateur ne devient dictateur sans un minimum de consentement. 

  1. Personne ne gagne tout seul 

On obtient pas de victoire sans idéologie 

L’idéologie peut déjà exister ou on peut créer la nôtre et c’est quelque chose qui prend beaucoup de temps.

Chez LEDR, il a fallu 3,5 ans pour changer le nom de Link Humans en LEDR

Qu’est-ce qu’on peut retirer du combat pour le changement de nom de Link Humans ?

Pour réussir, il faut nouer des alliances.

Exemple chez LEDR, concernant le changement de nom 

  • Laurent ne veut pas changer le nom et il a un droit de veto sur les décisions.
  • Nicolas est donc allé voir toutes les personnes de l’entreprise une à une pour les convaincre une par une qu’elles sont pour changer le nom. Il s’assure donc chaque personne est avec lui

Conclusion

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Tout le monde peut se lancer dans un combat

Voici les 6 leçons à retenir :

  1. Se donner un un objectif clair et choisir le bon : si on se trompe d’objectif, on se trompe de victoire
  2. Ne pas élaborer de plan sur la comète : ce sont les les événements qui s’enchaînent qui donne le plan à suivre. Il faut réagir aux événements et y être attentif
  3. Accepter de payer un prix. Aucun changement n’est gratuit (ex : discussion inconfortable, peur etc)
  4. Être impatiemment patient : faire les choses à court terme et monter une marche à la fois
  5. Parler dans une langue compréhensible : c’est à dire trouver la valeur de l’interlocuteur sur laquelle on peut l’accrocher. E communiquer en fonction de comment l’autre fonctionne
  6. Tricher, tricher et tricher. Ne pas prévoir de combat équitable. Frapper par surprise


Comment mettre en place les entretiens structurés ? 

Dans cet article nous verrons quel est l’intérêt de mettre en place ce type d’entretien. Puis on vous donnera une méthode pour les mettre en place sereinement.

Vous voulez en savoir plus ? Nous vous formons aux entretiens structurés !

=> https://lecoledurecrutement.fr/recruteur/

On finira sur quelques questions qui reviennent souvent sur ce sujet. Par exemple, la place du manager dans un processus de recrutement ou bien comment faire un retour constructif à un candidat.

Si vous préférez écouter la conférence sur les entretiens structurés, c’est par ici que ça se passe.

Pourquoi mettre en place les entretiens structurés ?

Il y a différentes façons d’évaluer des candidat.es dans un processus de recrutement mais certaines permettent d’augmenter considérablement le taux de prédictibilité de réussite du candidat dans son poste.

Voici différentes façon de faire : 

  • l’échantillon de travail : un mail de prospection pour un commercial, un exercice de code pour un développeur
  • les entretiens au feeling
  • les entretiens structurés
  • la prise de référence

Un entretien structuré aura deux fois plus de fiabilité qu’un entretien au feeling (14% VS 26%). En cumulant les différents entretiens structurés, on arrive à un taux de prédiction de 60 à 70%.

Alors qu’une prise de référence a un taux de prédictibilité de 7%.

Comment faire pour mettre en place des entretiens structurés ?

Voici une méthode en quatre étapes pour les mettre en place.

1ère étape : Délimitation des critères à évaluer 

Les seuls critères à évaluer sont ceux en lien direct avec le poste pour lequel on recrute.

Pour nous aider à les définir, on peut s’aider de la méthode des incidents critiques.

Comment ?

On demande au manager de raconter des comportements particulièrement efficaces ou inefficaces qu’il a pu observer dans son équipe. Le but est de trouver les éléments qui ont permis à un salarié en poste de sur-performer ou de sous-performer.

Vous pouvez, par exemple, demander à votre manager : 

“Raconte moi trois comportements efficaces qu’une personne de ton équipe a déjà eu dans son job et dont tu as été témoin”

“Raconte moi trois comportements inefficaces qu’une personne de ton équipe a déjà eu dans son job et dont tu as été témoin”

Afin que les exemples de situations soient les bons, le manager doit être capable de nommer cette personne et que ce soit une histoire qui se soit passé dans son équipe et dans votre entreprise.

Pour que la réponse à ces deux questions soit la plus claire possible et qu’elle permette de définir les incidents critiques, elle doit contenir :

  • le contexte,
  • les actions mises en place par le collaborateur,
  • les résultats obtenus grâce aux actions mises en place.

Prenons en exemple un poste de commercial à l’École du Recrutement :

Incident critique : 

Quand Camille était en rendez-vous client il avait du mal à conclure sa vente. Je me suis rendue compte qu’il ne passait aucune émotion au client. La relation avec le client ne se créait pas. Et c’est pour ça que la vente échouait.

On en déduit que le critère à évaluer est de savoir faire passer des émotions.

Le nombre idéal de critères à évaluer pour un job durant tout le processus de recrutement est entre 6 et 8. Ces critères peuvent être évalués dans différents entretiens. 

Pour évaluer au mieux le candidat sur chacun des critères, il faut au moins deux questions par critère.

2ème étape : Hiérarchiser les critères 

En fonction des compétences recherchées pour le poste et de leur importance on classe les critères par ordre d’importance dans l’évaluation. Vous allez indiquer en priorité ceux qui doivent absolument être évalués dans le cadre de votre processus.

Il faut également identifier les critères rédhibitoires, ceux qui, s’ils ne sont pas validés, feront qu’on refusera automatiquement une candidature.

Imaginons, par exemple, que l’on recherche un commercial qui parle Anglais.

Sa capacité à parler Anglais ne sera peut-être pas le critère le plus important à évaluer dans le cadre du processus mais ce sera un critère rédhibitoire.

3ème étape : Evaluation des critères 

Les meilleurs indicateurs de prédiction pour la réussite dans un poste sont souvent : 

  • les expériences et comportements passés
  • les intentions de comportement

Comment s’en servir pour évaluer les critères ?

Grâce à deux types de questions :

Les questions comportementales

Ce sont des questions commençant par : “racontez moi une fois où …”

Par exemple : 

“Raconte moi une fois ou tu n’as pas été d’accord avec ton manager ?”

“Raconte moi une fois ou tu as perdu tout ton travail et où tu as dû recommencer de 0 ?”

Le but est de faire raconter un comportement passé dans une situation donnée.

Quand cette question est construite en fonction du critère que l’on cherche à évaluer, la personne ne sait pas ce que l’on cherche à évaluer et elle va donc répondre ce qu’elle a fait dans cette situation. Cela évite donc d’avoir “de fausses réponses”. C’est à dire des réponses données en fonction de ce que le candidat pense que l’on attend.

Pour obtenir une réponse complète, il faut relancer le candidat afin d’obtenir des éléments précis. Ce que l’on attend, c’est une réponse qui s’appuie sur la méthode STAR :

  • Situation contexte
  • Tâche 
  • Action
  • Résultat

Si on n’arrive pas à obtenir toutes ces informations, c’est à nous de lui poser des questions d’approfondissements.

Les questions situationnelles  

Ce sont des questions qui commencent par : “ imagine que …”, “quelle est la meilleure chose à faire si …”

Les questions situationnelles sont un peu moins fiables que les questions comportementales car si la réponse est bonne, cela veut dire que le candidat sait ce qu’il faut faire dans cette situation. Mais cela ne veut pas dire qu’il sera capable de le faire en situation réelle. 

Pour aider les candidats à répondre à ce type de questions, on peut y répondre nous-même afin de donner un exemple de réponses aux candidats. 

Le but est de faire redescendre la pression du côté du candidat et qu’il se sente donc plus à l’aise. 

En effet, les candidats ne sont pas habitués aux questions comportementales ou situationnelles et cela peut les déstabiliser car peu d’entretiens se font de cette façon.

Pour le rassurer, on peut lui donner les questions quand il arrive dans nos locaux. Et lui laisser 30 min pour qu’il en prenne connaissance et qu’il puisse y réfléchir.

Le fait de définir les critères au départ et d’avoir une grille de critères permet d’évaluer tous les candidats de manière équitable, fiable et objective

Cela permet aussi d’être le plus objectif possible afin d’éviter les biais cognitifs, comme le biais de sympathie.

Le biais de sympathique fait que plus on apprécie quelqu’un, moins on lui pose des questions difficiles. Plus une personne nous ressemble, plus on est sympa avec elle. 

De plus, il faut essayer de trouver une suite logique dans les questions et y insérer des questions d’approfondissement afin d’avoir un vrai échange.

4ème étape : Définition d’une échelle de notation

Le but est d’harmoniser l’évaluation et de savoir à l’avance ce qu’on attend comme réponse à chacune des questions. 

A cette étape, on a donc déjà :

  • nos incidents critiques
  • nos critères à évaluer
  • nos questions comportementales et situationnelles

Il nous reste à définir des niveaux de réponses à chaque question.

Pour cela, on définit un niveau de réponse de 1 à 5 par exemple. Et on note quelle réponse on attend du candidat pour atteindre chacun des niveaux.

Ce qui donne, par exemple : 

Critère 1

  • niveau 1 : le candidat répond ça
  • niveau 2 : il répond ca
  • Etc

On a donc vu comment construire un entretien structurés grâce à 4 étapes : 

1ère étape : Délimitation de critères stricts à évaluer 

2ème étape : Hiérarchiser les critères 

3ème étape : Evaluation des critères 

4ème étape : Définition d’une échelle de notation

Nous allons maintenant voir différentes questions qui reviennent régulièrement par rapport à un processus de recrutement.

Comment organiser le processus de recrutement ?

Chaque entretien structuré peut-être fait par une personne différente. Le mieux est de répartir les critères dans les différents échanges en fonction de la personne qui mène l’entretien.

Les questions liées au poste doivent être posées par le manager ou une personne connaissant parfaitement le métier. Tandis que les questions liées à la culture d’entreprise peuvent être posées par le recruteur lui même.

Chez LEDR, les candidats passent quatre entretiens. Et chaque entretien a un objectif : 

  • Entretien de découverte et de motivation : donner de l’information sur LEDR, sur le poste et connaître la motivation du candidat
  • Entretien fonctionnel : évaluer les compétences métiers
  • Entretien culturel : définir si le candidat partage les valeurs de LEDR
  • Entretien d’embauche : déterminer les termes du contrat en lui même

Il est important de prévenir le candidat à l’avance de chaque étape du processus de recrutement (nombre d’entretien et objectif de chacun) afin qu’il sache dans quoi il s’embarque. 

Comment définir la durée idéale d’un entretien ?

La réponse à une question comportementale ou situationnelle peut prendre jusqu’à 10 minutes car elle est plus élaborée qu’une question basique.

En 1h30, on peut donc poser 6 à 8 questions en moyenne sans compter la partie introduction et conclusion d’entretien.

Le temps de l’entretien peut donc être entre 45 et 90 minutes.

Pourquoi pas plus de 90 minutes ? Car il est compliqué d’avoir toute l’attention du candidat et du recruteur au delà de cette durée.

En dessous de 45 min, il est difficile de poser suffisamment de questions pour évaluer les critères.  

Quelle est la place du manager dans les entretiens ? 

Le manager doit participer dans le processus de recrutement. Et le recruteur doit le former aux entretiens et lui expliquer l’importance des entretiens. 

Pour lui faire comprendre cela, voici deux étapes :

Étape 1 :

Expliquer au manager que c’est sa responsabilité de bien recruter. Et qu’en tant que recruteur, on est là pour l’aider et lui donner les clefs pour y parvenir. Mais c’est pour son équipe qu’il recrute et c’est son besoin. C’est lui qui dira validera ou non un recrutement car c’est pour son équipe.

Le manager doit saisir que recruter fait partie de son job et de sa mission.

Étape 2 :

Impliquer de plus en plus le manager dans la construction du processus de recrutement en le conseillant et en le guidant. On a le devoir de le former aux entretiens structurés et de l’aider à les construire

On peut rédiger avec lui les questions ou lui proposer un stock de questions dans lequel il pourra piocher.

Ensuite, on peut lui expliquer la méthode des incidents critiques, lui expliquer les différents types de questions (comportementales et situationnelles) et l’aider à les rédiger.

En tant que recruteur, la plus importante des choses à transmettre est la définition des critères d’évaluation et leurs intérêts. 

Comment prendre des notes en entretien et faire un compte-rendu efficace ?

On peut se baser sur notre grille d’entretien avec les critères et chaque question pour chaque critère et donc prendre des notes pour chaque question en dessous de la question concernée.

Pour que ce soit le plus pratique, on peut chercher à avoir un fil conducteur dans l’ordre des questions afin de pouvoir les enchainer facilement et donc ne pas chercher la question dans nos notes et prendre des notes au bon endroit.

5 critères à retenir pour rédiger un compte-rendu d’entretien infaillible :

  • donner notre décision finale d’une façon claire prise 
  • expliquer notre cheminement de pensée pour en arriver à cette décision
  • noter chacun des critères évalués 
  • projeter la personne dans le poste en expliquant sur quoi on pense qu’elle fera bien le job et sur quoi elle le fera moins bien
  • faire un récit à la 1ere personne, pour éviter les interprétations :  “elle m’a dit ca donc j’ai pensé à ça”

On peut prendre en note des verbatims intéressants du candidat afin d’étoffer notre retour.

Comment évaluer si la personnalité du candidat est en adéquation avec nos valeurs ?

La plus grosse problématique est de connaître réellement notre culture d’entreprise.

Pour les trouver, il y a différentes solutions :

  • demander aux derniers arrivants ce qu’il y a de différent par rapport à leur boîte précédente 
  • discuter avec les gens qui partent de notre société et leur demander pourquoi ils partent. C’est souvent pour des raisons culturelles.

Ensuite, la méthode est simple. Il suffit de procéder de la même façon que pour construire un entretien structuré sur les compétences liées au poste. Les critères seront les différents éléments que l’on a repéré de notre culture.

Méthode :

  • Trouver les valeurs 
  • Définir les incidents critiques
  • Trouver les critères à évaluer
  • Rédiger des questions comportementales / situationnelles

Chez LEDR, ils ont rédigés leurs 10 commandements. Ils se basent donc là-dessus pour poser leurs questions.

Comment dire non à un candidat ?

Quand on a mis en place les entretiens structurés, dire non à un candidat devient très simple.

On se base sur les notes que l’on a attribué au candidat sur chaque critère. 

Et on lui fait un retour critère par critère en argumentant dessus.

Comme on sait ce que l’on attend pour chaque critère, on peut expliquer clairement pourquoi on décide d’avancer ou non dans le processus de recrutement.

Pour conclure sur ce sujet des entretiens structurés, c’est quelque chose de long à mettre en place si on le pousse jusqu’au bout. Mais cela permet d’augmenter considérablement le taux de prédictibilité de la réussite ou non du candidat sur le poste.

On a pas forcément le temps de tout mettre en place d’un coup. Ce n’est pas grave. 

Dans un premier temps, on peut commencer par définir les incidents critiques avec le manager afin de définir 6 à 8 critères indispensables pour le poste que l’on va évaluer.

Puis trouver deux questions (comportementales ou situationnelles) pour mesurer chacun des critères.

Par la suite, on pourra améliorer les choses en définissant des niveaux de réponses et ce qu’on attend précisément pour chaque niveau.

Comment bien clôturer un entretien ?

Lors d’un entretien, sa clôture est tout aussi importante que le contenu de l’entretien en lui-même ou que l’accueil du candidat.

Si l’on clôture mal un entretien, même si le contenu de l’entretien était top, cela laisse un goût amer. Et au moment de sa prise de décision, le candidat va y repenser.

Les petites attentions en recrutement sont importantes ! Une recruteuse m’avait raconté qu’un de ses candidats avait décidé de les rejoindre car c’était la seule des recruteuses à lui avoir souhaité son anniversaire !

On doit se mettre à la place de nos candidats et penser à comment l’on aimerait être accueilli.

Les détails ont leur importance et peuvent changer la donne alors autant y faire attention !

 

Bien réexpliquer le poste aux candidats

 

Parfois lors des entretiens, on se focalise sur ce que nous, nous voulons savoir. Nous nous intéressons à ce que le candidat a fait, à ce qu’il pense, à ses compétences, et l’on ne parle pas assez du poste et de ce que fera la personne chez nous.

L’entretien est un exercice à double sens, le candidat doit repartir avec suffisamment d’informations pour se projeter dans le poste (ou non).

On doit être capable de lui expliquer pourquoi l’on décide de recruter quelqu’un et quel sera son rôle au quotidien.

Il est aussi important de lui parler de ses collègues et des projets de l’entreprise.

Le candidat doit sortir de l’entretien en étant capable d’expliquer quel sera son job à n’importe qui. Si ce n’est pas le cas, on a échoué !

On voit souvent des personnes parler des postes avec un jargon incompréhensible pour quelqu’un ne faisant pas partie de l’entreprise. C’est à proscrire totalement. La personne ne va pas nous comprendre et c’est très désagréable de ne pas tout saisir.

Une astuce pour expliquer des organisations compliquées : les schémas.

Il ne faut pas hésiter à faire des schémas pour rendre les choses plus claires.

L’utilisation du dessin permet à la personne en face de garder un souvenir de l’entretien et de visualiser plus rapidement les choses.

 

Leur demander s’ils ont des questions

 

Ne jamais laisser partir un candidat sans lui avoir donné l’occasion de poser ses questions.

Certains recruteurs reprochent au candidat de ne pas s’intéresser suffisamment à leur entreprise mais ils ne leur laissent pas l’occasion de le montrer.

Certains candidats n’oseront pas poser des questions d’eux-mêmes si l’on ne leur dit pas clairement que c’est le moment.

Ils ont peur d’être mal vus.

C’est à nous de les mettre à l’aise et de leur expliquer qu’à la fin de l’entretien (ou au début) ils peuvent poser toutes les questions qu’ils souhaitent.  

 

Leur expliquer la suite du processus de recrutement

Quoi de plus désagréable que de ne pas savoir comment va se passer la suite ?

Un candidat ne doit pas sortir d’une salle d’entretien sans connaître la prochaine étape ! C’est aussi soigner son expérience avec nous 🙂

C’est rassurant de savoir vers où l’on va et cela permet de ne pas laisser le candidat dans le doute.

 

Leur proposer un verre d’eau

 

Un dernier verre d’eau, parce que oui, vous lui en avez déjà proposé un quand il est arrivé.

Parler en entretien peut donner soif et l’on ose rarement demander un verre d’eau tout comme où sont les toilettes par exemple.

C’est à nous d’accueillir la personne correctement et qu’elle parte dans un bon état d’esprit.

Proposer un verre d’eau à la fin de l’entretien permet aussi de finir l’entretien sur une note un peu plus informelle.

 

Leur dire de ne pas hésiter à nous contacter s’ils ont des questions après l’entretien

 

 

En tant que recruteur, il est nécessaire de se rendre disponible pour nos candidats.

Parfois, pendant la rencontre, les personnes n’ont pas de questions sur le moment, mais elles peuvent arriver plus tard.

Il est important de leur dire de ne pas hésiter à revenir vers nous pour toutes questions.

Il ne faut pas les laisser sans réponses car s’ils se posent cette question, c’est que c’est important pour eux.

 

Leur demander leur timing de décision

 

Chaque candidat a son propre rythme de recherche d’un nouveau job. Certains voudraient que ce soit fait en deux jours alors que d’autres ont besoin de prendre leur temps.

Afin de nous adapter à leur timing, on doit leur demander à quelle vitesse ils veulent aller et de nous y adapter.

Certaines entreprises veulent mettre la pression aux candidats en accélérant le processus mais ce n’est pas une bonne solution. Oui, la personne va peut-être accepter notre proposition sur le coup de la vitesse, mais cela ne veut pas dire que la personne se sentira bien chez nous et qu’elle y restera.

Il ne faut pas trop précipiter les décisions.

Respecter le timing d’un candidat est une façon de lui montrer qu’on le respecte et que les recruteurs ne sont pas les seuls décisionnaires.

 

Leur faire un rapide retour à chaud en leur donnant des points positifs et leur dire ce sur quoi on a des interrogations

 

 

Il peut être intéressant de débriefer avec le candidat dès la fin de l’entretien. En lui expliquant que c’est un retour à chaud et qu’on a besoin d’y réfléchir avant de lui faire un réel retour.

On peut aussi en profiter pour leur demander leur ressenti.

En tant que recruteur, on peut avoir du mal à dire au candidat, dès la fin de l’entretien, ce que l’on en a pensé. Pour s’entraîner, on peut noter pendant l’entretien nos impressions, et revenir dessus plus tard pour voir si nous sommes toujours d’accord avec. Vous verrez, cela correspond quasiment toujours ; cela devrait vous mettre en confiance. Vous pourrez ensuite faire vos retours aux candidats dès la fin de l’entretien.

 

Lui faire un email suite à l’entretien pour le remercier de son temps

 

 

On dit souvent aux candidats d’envoyer un email aux recruteurs pour les remercier d’avoir eu cet échange. Et si l’on inversait un peu la tendance, et que nous remercions le candidat d’être venu et de nous avoir accordé son temps ?

Après tout, c’est le travail d’un recruteur de faire passer des entretiens alors qu’être candidat n’est pas un travail.

Il est donc judicieux de recontacter le candidat dans la journée et de lui préciser :

  • de ne pas hésiter à nous contacter s’il a des questions,
  • la suite du processus de recrutement

On peut aussi en profiter pour lui donner des liens vers des informations sur notre entreprise, une vidéo supplémentaire ou autre.

Comment s’organiser en tant que sourceur ?

Le métier de sourceur est souvent réduit au fait de trouver un candidat. Mais ce n’est pas le cas.

Le métier de sourceur est bien plus riche, et l’un des éléments importants pour réussir et d’être organisé !

Un sourceur a pleins de choses différentes à faire et peut vite être dépassé par son manque d’organisation. Pour schématiser un peu notre métier, voici les différentes choses que nous sommes amenés à faire : sourcing, pré-qualifications téléphoniques, compte-rendu des pré-qualifications, communication/marque employeur, reporting, point avec les managers opérationnels, suivi de nos candidats, entretiens, …

Nous allons voir comment nous organiser un peu mieux pour ne pas être envahi par des éléments extérieurs et rester concentrés sur nos objectifs : trouver les bons candidats pour nos postes !

Se réserver des plages horaires spécifiques

En tant que sourceur, nous avons différents types de choses à faire. Si l’on ne s’organise pas, nos journées peuvent vite ressembler à ça :

    • 15 min de sourcing,
    • un appel candidat de 30 min,
    • 10 min de sourcing,
    • 5 min pour répondre à un email d’un candidat,
    • un point avec un manager de 30 min,
  • et ainsi de suite.

On voit que nous n’avons pas d’activité continue, que l’on passe notre temps à passer d’une choses à une autre et l’on perd en concentration.

Quand on est coupés dans ce que l’on fait, on met toujours du temps à se remettre dedans et c’est à éviter en sourcing.

Pour ne pas se laisser déconcentrer, une bonne technique est de se bloquer des créneaux dans la semaine pour chaque type de tâche (et se forcer à les respecter) :

    • sourcing plusieurs fois par semaine,
    • appels candidats au même moment,
    • réponses négatives,
    • réponses aux candidats que l’on a chassé,
  • etc

C’est ensuite à chacun d’entre nous de définir la durée des créneaux en fonction de notre capacité à être attentif sur une même tâche.

L’ouverture des onglets

Au lieu de traiter chaque onglet de candidats ouvert un par un de A à Z. Il est plus efficace de le faire à la chaîne :

    • Ouvrir tous les onglets
    • Trier toutes les personnes qui correspondent à votre besoin
    • Ecrire un message à chaque personne
  • Puis ajouter toutes les personnes d’un coup dans l’ATS

On voit qu’il faut mieux répéter la même tâche plusieurs fois d’affilée sur chaque profil que traiter les profils un par un.

On gagne de précieuses secondes en le faisant..

Visualiser rapidement son pipe de candidats

Pour visualiser notre pipe facilement et rapidement, l’utilisation de Trello (https://trello.com/) peut être très utile !

Il suffit de se créer un Trello par poste et de faire des colonnes avec chaque étape du process de recrutement.

Puis d’y mettre nos candidats et de les déplacer au fur et à mesure.

Se fixer des objectifs à long terme

En sourcing, élaborer une stratégie reste un point essentiel.

On peut s’inspirer de la méthode Objective Key Results utilisée dans de plus en plus d’entreprises pour prendre du recul sur les choses à faire pour recruter tel profil.

Qu’est-ce que les OKR ?

C’est une méthode de management qui nécessite de fixer 4 grands objectifs pour l’année pour notre entreprise. Puis de les décliner dans chaque service, pour chaque personne, pour chaque trimestre.

Chaque personne doit se créer 4 Objectifs à atteindre par trimestre avec 3 Key Results. Ces Key Results sont des éléments factuels et chiffrés à mettre en place pour atteindre l’objectif fixé.

On a donc 3 Key Results par objectif.

On peut se l’adapter à soi-même, même si notre entreprise ne pratique pas les OKR.

Les avantages sont nombreux :

    • savoir clairement où l’on veut aller sur ce trimestre,
    • hiérarchiser nos objectifs,
    • se fixer une feuille de route avec des étapes pour y arriver,
  • savoir où est-ce que l’on en est et pouvoir rapidement rétablir les choses.

On peut décider en tant de sourceur de ses fixer des objectifs tels que :

    • recruter de nouvelles personnes,
    • améliorer notre processus de recrutement,
    • créer notre marque employeur,
    • mettre en place les relations écoles,
  • etc.

Puis se définir des Key Results pour y parvenir, comme par exemple :

    • construire un vivier de 300 personnes,
    • faire “x” calls candidats,
    • faire “x” entretiens,
    • créer des scorecards,
  • sponsoriser ou organiser un meetup.

Cela nous permet d’avoir notre feuille de retour pour guider nos actions du quotidien par rapport à ses objectifs et Key Results sans oublier notre objectif global.

Pour les curieux, voici un slideshare qui récapitule très bien les OKR.

Organiser nos notes et notre veille

En recrutement et en sourcing, il est très important de ne pas se reposer sur nos acquis. Le métier se développe de plus en plus et il y a toujours de nouvelles astuces à découvrir.

On se doit de passer un certain temps à se renseigner sur le sourcing mais aussi sur les sujets en parallèle tels que la communication, la vente, la psychologie etc. pour essayer de réutiliser tout ça dans notre métier.

Pour pouvoir enregistrer et classer rapidement tous les articles qui nous ont paru intéressants, on peut utiliser Evernote 

C’est une application web et mobile permettant, grâce à une extension Chrome, de sauvegarder toutes les pages internet dans des carnets que l’on a défini en amont.

Au bout d’un certain temps (assez rapide), l’extension repère même les sujets des articles et nous propose directement de l’enregistrer dans le bon carnet. C’est génial !

On peut donc ensuite consulter nos notes rapidement au moment venu.

On peut aussi y écrire des notes personnelles comme par exemple prendre des notes lors d’un événement ou autre tout en insérant des images etc.

Planifier des entretiens rapidement

On perd beaucoup de temps à prendre des rendez-vous, caler des entretiens avec les managers etc et ce n’est pas la partie la plus intéressante.

Il est judicieux d’automatiser la prise de rendez avec Calendly par exemple.

C’est outil permettant de définir des plages horaires de rendez-vous où l’on est disponible pour les candidats. Puis de leur envoyer le lien de notre agenda Calendly pour qu’ils choisissent eux-même le créneau qui leur convient. Cela peut éviter beaucoup d’aller-retours !

Se faire des templates d’emails

Un sourceur est amené à devoir parler du même poste à pleins de personnes différentes. Il n’y a pas d’intérêt à ré-écrire à chaque fois le même texte de zéro sur la présentation de l’entreprise et du poste.

C’est là que les templates entrent en scène !

Se faire un template de message d’approche (par exemple) avec la description de l’entreprise est très utile car ensuite on a juste à adapter une partie du template en fonction du profil de la personne à qui l’on écrit.

Grâce à cela, on gagne du temps que l’on peut réinvestir dans la recherche d’informations sur la personne que l’on contacte par exemple.

Ce type de template doit être fait pour toutes les situations qui reviennent souvent, par exemple :

    • les différents types de relance,
    • les retours négatifs,
    • les prises de rendez-vous pour un call,
    • les emails de proposition d’embauche,
  • etc

Avoir ses templates à portée de main

1ère solution : NotePad

C’est bien beau d’avoir des templates, si on doit cliquer 50 000 fois avant de les retrouver, on ne les utilisera pas.

L’extension Google Chrome NotePad nous permet d’avoir un icône sur la barre des tâches.

On a juste à cliquer dessus ensuite pour y trouver tous nos templates.

2ème solution : Text Blaze 

Cette extension nous permet de créer des raccourcis clavier nous permettant d’utiliser nos templates directement.

Un vrai gain de temps

Se faire des templates de préqualification et de prise de brief

Il est judicieux de se faire aussi des templates pour les pré-qualifications téléphoniques que l’on fait et pour les prises de besoin pour un poste par exemple.

Se faire des templates de qualifications avec les éléments qu’on souhaite vérifier pendant notre premier call permet d’avoir une base de discussion commune pour tous les candidats et de ne pas oublier des points importants.

Voici un exemple de template pour une préqualification :

Se faire des templates de prise de besoin pour être sûr de ne rien oublier et de faire le moins d’aller-retours avec les managers opérationnel est tout aussi pertinent.

Voici un exemple pour le recrutement d’un développeur :

Cette grille peut être utilisée à la fois si l’on recrute pour de l’interne mais aussi si l’on recrute pour un client.

Se créer des visuels sympas rapidement

En sourcing, on doit être débrouillards s’il l’on veut communiquer sur nos postes sur les réseaux sociaux. Malheureusement, nous n’avons pas toujours des personnes dans la communication pour nous épauler dans la création de visuels sympas.

Dans ce cas, on peut utiliser Canva pour créer nos propres campagnes de communication.

Ils ont même différents tutoriels rapides pour nous expliquer comment améliorer nos visuels !

On y retrouve aussi beaucoup de templates mis à disposition que l’on peut remanier à notre guise.

Programmer sa com’

Après avoir créé nos visuels, on doit prendre le temps de s’en servir.

On peut réfléchir dès le début à une campagne de communication et la programmer sur le temps que l’on souhaite sur les réseaux grâce à Hootsuite par exemple

Il ne faudra pas oublier d’aller checker les interactions que l’on a pu créer grâce à nos posts et répondre à tout le monde.

Et voilà quelques tips pour se lancer en tant que sourceur ou pour améliorer son efficacité !

Et vous, comment êtes vous organisés au quotidien ? Qu’est-ce qui vous sauve la vie au quotidien ?

Et sinon, pour en apprendre, rejoignez la 1ère formation en sourcing et recrutement certifiante avec les meilleurs contenus, des études de cas et des cas pratiques.

Et si le stress pouvait être positif pour nous ?

Quand on discute avec des recruteurs ou des sourceurs, on sent souvent beaucoup de stress. Il est expliqué par différentes raisons : on recrute dans un secteur en pénurie, nos managers nous demandent toujours plus de chiffres, on nous demande de trouver des profils improbables.

On voit souvent le stress comme une mauvaise chose pour notre organisme, il augmente par exemple les chances d’avoir des maladies cardio-vasculaires.

Mais des études montrent que changer notre vision du stress peut nous aider dans la vie.

C’est en écoutant un Ted de Kelly McGonigal que je me suis rendue compte de l’importance du sujet !

Je vous propose donc d’étudier un peu le mécanisme du stress et de voir comment le rendre utile pour nous.

1ère Étude sur le stress aux Etats-Unis

 

Des chercheurs ont étudié 30 000 adultes aux US pendant 8 huit ans et leur ont posé chaque année deux questions :

  • Quelle quantité de stress avez-vous supportée l’année dernière ?
  • Croyez-vous que le stress soit dangereux pour la santé ?

Puis ils ont regardé les registres de décès pour voir qui de ces personnes étaient décédées.

Voici les résultats :

  • Les gens qui avaient connu beaucoup de stress l’année précédente avaient 43% de risques supplémentaires de mourir.

Mais ce n’est vrai que pour les personnes qui pensaient que le stress est mauvais pour leur santé.

  • Les gens qui avaient connu beaucoup de stress mais qui ne voyaient pas le stress comme quelque chose de mauvais pour leur santé n’étaient pas plus susceptibles de mourir. Ils avaient le risque le plus faible de mourir, même les gens qui avaient relativement peu de stress dans leur vie.

Pendant ces 8 ans d’études, les chercheurs ont estimés que 182 000 Américains étaient morts prématurément, pas de stress mais par le fait de penser que le stress est mauvais pour eux. Cela équivaut à plus de 20 000 décès par an c’est plus que le nombre de personnes mortes d’un cancer ou du SIDA aux Etats-Unis.

On voit ici que le fait de penser que stress est mauvais pour nous, le rend mauvais pour nous.

Pourrions-nous être en meilleur santé si vous voyions le stress comme quelque chose de positif ?

Oui !  

Si on décide de changer notre perception du stress, on peut changer la réponse de notre corps au stress.

 

2ème étude faite aux US : le test social

Phase 1: Le pitch perso

 

 

On est dans un labo d’étude et on doit faire un pitch de 5 min sur nos faiblesses personnelles devant des experts assis juste en face de nous. Il y a de fortes lumières pour nous éclairer et une caméra qui nous filme.

Comment nous sentons-nous? Stressés ? Évidemment !

De plus, sans qu’on le sache, une consigne a été donnée aux experts : nous montrer des signes non verbaux décourageants face à notre pitch

 

Phase 2 : Le test de math

 

Notre consigne : compter à rebours de 996 à 0 de sept en sept, à voix haute, aussi vite que possible.

On donne comme consigne à l’expert de nous harceler pendant tout le temps du test (à nous répéter d’aller plus vite, de parler plus fort et plus distinctement.

Résultats :

Si on faisait vraiment cette expérience, le battement de notre coeur et notre respiration seraient plus rapide, et on serait en sueur.

Ces changements physiques sont dû au stress. Ils peuvent être interprétés comme de l’anxiété ou montrer que l’on ne supporte pas bien la pression.

Et si on changeait notre vision par rapport à ces réactions physiques ?

Et si au lieu de se dire que cela montre notre anxiété, on se disait que notre corps est en train d’être stimulé pour nous préparer un relever un nouveau défi ?

Que se passe t’il dans notre organisme quand nous voyons le stress comme quelque chose de positif ?

 

 

Une étude du « test social » a été refaite aux US sauf qu’en amont, on a appris aux personnes faisant l’expérience à voir le stress comme quelque chose pouvant leur être utile car leur corps a été préparé pour relever les défis qui nous attendent.

On leur a expliqué que :

  • leur coeur qui se met à battre la chamade les aide à l’action
  • Que si s’ils respirent plus vite, ce n’est pas un problème, cela permet d’apporter plus d’oxygène à leurs cerveaux

Leur vision du stress n’était donc plus là même. Cela leur a permi de voir cela comme une chose utile à leur performance. Ce qui a eu pour conséquences de les rendre moins stressés, moins anxieux et plus confiants.

Le plus surprenant est de voir que leurs réactions physiques au stress ont changé.

Quand on est stressé, généralement, notre rythme cardiaque augmente et nos vaisseaux sanguins se contractent.

C’est pourquoi le stress à répétition est parfois associé aux maladies cardiovasculaires.

Ce n’est pas sain d’être toujours dans cet état.

Mais dans cette étude quand les participants ont perçus leurs réponses au stress comme positives et utiles, leurs vaisseaux sanguins sont restés détendu.

Leurs coeur battaient toujours la chamade mais les vaisseaux sont détendu.

Et le plus étonnant est que la réaction produite est la même que ce qui si se passe quand dans un moment de joie ou lorsqu’on a besoin de courage.

Cette seule modification biologique peut nous faire mourir d’une crise cardiaque provoquée par le stress à 50 ans où vivre en bonne santé jusqu’à nos 90 ans.

C’est une nouvelle manière de voir le stress et la manière doit on perçoit le stress.

Il faut apprendre à voir le stress comme quelque chose de positif et y arriver !

Quand on pense comme ça, notre corps nous croit et notre réponse au stress devient plus saine pour nous.

Qu’est-ce que le stress nous apporte ?

 

Un des aspects les plus sous-estimés de la réponse au stress est qu’il nous rend sociable.

Pour le comprendre, on doit parler d’une hormone : l’ocytocine

On peut aussi l’appeler l’hormone du câlin car elle libérée lorsqu’on embrasse quelqu’un.

Et c’est une infime partie du rôle de l’ocytocine. C’est une neuro-hormone.

Elle ajuste les instincts de notre cerveau. Elle nous incite à faire des choses qui renforcent nos relations intimes. Elle nous donne envie d’avoir des contacts physiques avec nos amis, notre famille. Elle augmente notre empathie. Elle nous donne aussi plus envie d’aider et de soutenir les autres.

Ce que l’on sait rarement, c’est que l’ocytocine est une hormone du stress.

Elle est produite en réponse au stress. Elle fait autant partie de la réponse au stress que l’adrénaline qui fait battre notre coeur super vite.

Quand l’ocytocine est libérée par le stress cela nous aide à aller chercher de l’aide.

Notre réponse biologique au stress est ce qui nous pousse à exprimer nos sentiments à quelqu’un au lieu de ne pas en parler.

Quand on a un coup dur, la réponse au stress est là pour faire en sorte que l’on soit entouré par des gens qui se soucient de nous.

L’ocytocine agit dans notre cerveau mais aussi dans notre corps. Un de ses rôles est de nous protéger des maladies cardio-vasculaires dû aux effets du stress.

C’est un anti-inflammatoire naturel.

Elle aide aussi les vaisseaux sanguins à rester détendu pendant le stress.

Notre coeur a des récepteurs pour l’ocytocine ce qui aide les cellules cardiaques à se régénérer et à guérir de tout dommage provoqué par le stress.

L’ocytocine, l’hormone du stress renforce notre coeur !

 

3ème étude faite aux US 

Des chercheurs ont réunis 1000 adultes entre 34 et 93 ans.

L’étude commence par deux questions :

  • Quelle quantité de stress avez-vous connue l’année dernière ?
  • Combien de temps avez-vous passé à aider vos amis, vos voisins, votre famille ?

Cinq ans après, ils ont regardés les registres de décès pour voir qui étaient morts.

Résultats:

  • Pour ceux qui avaient vécu un stress majeur, le risque de décès a augmenté de 30%.

Mais ce n’était pas vrai pour tout le monde.

  • Les gens qui ont passé du temps à s’occuper des autres n’ont montré absolument aucune augmentation du risque de mortalité lié au stress. Aucune.

On voit ici que prendre soin des autres a créé de la résilience.

Une fois de plus, les effets néfastes du stress sur notre santé ne sont pas inévitables. La manière dont on pense et dont on agit peut transformer notre façon de vivre le stress.

Quand on décide de voir nos réponses au stress comme utiles, on crée la biologie du courage. Et quand on décide de communiquer avec les autres en situation de stress, on crée la résilience.

Alors qu’attendons-nous pour changer notre perception du stress ?

 

En conclusion, nous pouvons dire que malgré ce que l’on pense, le stress est bon pour notre santé si on pense qu’il est bon. Alors à nous de trouver des façons pour changer notre perception du stress et améliorer notre santé au quotidien !

Comment recruter un sales ?

En recrutement, on dit souvent que l’on embauche qui nous sommes.

Les A Players embauchent des A Players. Et les B Players embauchent des C Players. En gros : “les bons embauchent des bons. Les bons pas mal embauchent  des mauvais”.

On ne se lance pas n’importe comment dans un recrutement. On doit être formé et se préparer en amont.

Un seul mauvais recrutement parmi vingt personnes peut pourrir l’ambiance d’une équipe. Il faut donc faire attention.

Aujourd’hui, nous verrons comment lancer le recrutement d’un Sales, comment faire pour y parvenir.

Nous découvrirons l’importance de ne pas rater le recrutement d’un Sales et le fait de voir expliciter notre besoin. Nous expliquerons ensuite à quoi faire attention et quels outils on peut mettre en place pour bien évaluer un Sales.

Enfin nous parlerons des éléments à évaluer afin de choisir le bon candidat.

 

Pourquoi le recrutement d’un Sales est important ?

Un Sales non performant fera de mauvaise démonstrations aux clients, ne générera pas de leads, n’arrivera pas à transformer ses prospects etc.

Pendant tout le temps où cette personne est dans notre entreprise, on accumule une dette et une perte de crédibilité sur notre marché.

On voit donc que si l’on est pas capable de recruter les bonnes personnes, on perd vite en performance.

On peut se baser sur “la règle des 90/10”.

Quand on fait un bon recrutement, la personne doit savoir faire 90% du job pour lequel on l’a embauchée. Mais seul 10% des candidats sont capables de faire ce job.

Un des meilleurs moyens pour savoir si notre processus de recrutement est assez rigoureux :

Statistiquement, si sur 20 candidats on en a plus de 10% qui sont biens, c’est que notre processus n’est pas assez rigoureux.

Sinon, c’est qu’on a vraiment de la chance et qu’on a un nombre de candidats “bons” incroyable. Ce qui est rarement le cas, car nous passons par beaucoup de canaux différents pour sourcer, il y aura forcément de “mauvais candidats” par rapport à notre besoin.

On se doit de rester constamment vigilants sur notre processus de recrutement pour pouvoir le remettre en question.

 

Connaître notre besoin

Avant de se lancer dans le recrutement d’un Sales, on doit savoir quels seront les objectifs de cette personne et les compétences nécessaires pour y arriver.

Cette question doit être élucidée dès le départ car c’est ce qui va orienter notre stratégie.

 

  • “Chasseur” ou “éleveur”

Pour un sales, on doit se demander si l’on recherche un “chasseur” ou un “éleveur”.

Il ne faut pas recruter un “chasseur” pour qu’il devienne “éleveur” ou inversement. Cela ne marchera pas.

C’est pourquoi on doit le définir en amont pour ne pas avancer avec un profil qui ne nous correspond pas.

  • Notre cible

On doit déterminer si la personne devra s’attaquer à de petites ou grandes entreprises car ce ne sont pas du tout les mêmes façon de faire. Les processus de vente à mettre en place ne sont pas les mêmes par exemple.

  • Le cycle de vente

Si on cherche quelqu’un capable de travailler sur des cycles longs, il n’aura pas les mêmes expériences et compétences que quelqu’un à l’aise sur les cycles courts.

 

Sur quoi doit être porté notre attention pendant les échanges ?

Les habitudes

Est-ce que le candidat semble à l’aise, poussif, avenant ?

Est-ce qu’il a envie de faire des ventes ?

Pour ça, vous pouvez le mettre en situation et le faire sortir de sa zone de confort (tout en gardant en tête que l’objectif n’est pas de piéger la personne) pour voir comment il réagit.

Il faut s’attendre à ce que le candidat n’ait pas peur, qu’il se prenne au jeu et qu’il ait envie de réussir l’exercice.

 

Faire attention aux détails

La rigueur orthographique pour un commercial est indispensable tout comme le fait qu’il soit à l’heure à ses rendez-vous.

Ce sont donc des éléments importants à observer.

 

La culture

C’est la base de tout.

Ce sont des points communs à tous les gens d’une même entreprise. On est attaché à ces points car c’est le ciment du groupe.

En startup, la culture est un réel fil directeur. Il peut y avoir beaucoup de changement radicaux dans ces environnements. La culture est ce qui persiste et ce à quoi on peut s’identifier.

 

Quels sont les outils à notre disposition ?

 

  • Faire des scorecards

Une scorecard permet d’aligner nos attentes pour le poste. On doit se baser dessus pour évaluer les candidats.

Elle est constituée :

  • de ce que l’on demande : la mission
  • des outcomes : ce sont les résultats factuels que l’on attend
  • des compétences : c’est ce qui est nécessaire pour réussir cette mission, pour faire face à la culture de l’entreprise et au marché.

Les compétences doivent être vérifiées lors des entretiens.

Voici quelques exemples de compétences pour un commercial :

  • pragmatisme, créativité
  • rigueur, organisation
  • ouverture à la critique

Et un exemple de Scorecard:

 

  • Les références et la cooptation

En startup, la culture est importante dans un recrutement, il est donc judicieux de faire participer nos collègues et nos contacts dans la recherche de notre candidat.

On peut mettre en place un plan de cooptation pour nos salariés.

Et en parler à tous les gens que l’on croise en décrivant le poste et ce qu’on cherche comme compétences. Ils pourront eux-mêmes en parler autour d’eux, etc.

Il est possible de leur préparer des emails expliquant notre poste et notre besoin pour leur faire gagner du temps s’ils veulent en parler autour d’eux.

Construire le processus de recrutement

 

  • Premier call

Avant de décider de faire venir quelqu’un en entretien, on doit d’abord faire une pré-qualification téléphonique. Par téléphone, on ne peut pas se servir de notre gestuelle par exemple. On doit donc se concentrer pour rendre l’appel le plus agréable possible.

Il est important de démarrer l’appel en se présentant puis en laissant la parole au candidat.

On parle de notre entreprise à la fin afin de laisser une note positive en donnant envie d’en savoir plus.

Ce premier appel sert à écarter les personnes qui ne sont pas pertinentes par rapport à notre besoin.

Voici les questions que vous pouvez poser à chacun de vos candidats:

  • Quels sont vos objectifs de carrière ?
  • De quoi êtes-vous fièr·e ? Quelles erreurs avez-vous pu faire ? Qu’en avez-vous appris ? (Il ne doit pas y avoir de fausse modestie et la personne doit avoir conscience de ses erreurs)
  • Sur une échelle de 1 à 10, quelle note vous donnerait votre manager ? (C’est compliqué de s’évaluer, sachez que le plus de gens répondent 7 et en moyenne c’est entre 6 et 8)

 

  • Entretien général souvent avec le recruteur

Le but est de discuter de chacune de ces expériences et de comprendre quels ont été ses accomplissements.

On doit aussi comprendre ce que cherche la personne et pourquoi elle veut quitter son travail actuel.

 

  • Entretien avec le manager

Pendant le processus de recrutement, il est important de faire passer du temps au candidat avec son futur manager.

Ils vont être amené à travailler en collaboration, il est donc important qu’ils se connaissent et qu’ils puissent discuter du poste et des attentes de chacun.

On doit s’assurer qu’il y a un fit culturel et sur les méthodes de travail.

La personne doit pouvoir s’intégrer facilement dans son équipe car c’est l’équipe qui recrute.

Durant les différents entretiens, on ne doit pas trancher en fonction d’un ressenti. On ne recrute pas selon son feeling !

On doit avoir créer une grille d’entretien afin de poser les mêmes questions à chaque candidat. Et surtout évaluer les bonnes choses par rapport à ce que l’on cherche.

Un bon moyen de se rendre compte que le feeling ne fonctionne pas :

À la fin de chaque entretien, on peut se poser 5 min et noter notre feeling. Puis on laisse passer une journée et on revient dessus en l’analysant grâce à notre grille d’entretien.

C’est souvent amusant de relire notre premier feeling car entre temps notre réflexion a évolué

 

Quelques pistes d’évaluation d’un Sales

Voici quelques compétences intéressantes à évaluer quand on recrute un Sales :

  • son organisation
  • son sens de la compétition

Comment la personne fait face à la compétition. Est-ce qu’elle évalue clairement les situations ? Est-ce qu’elle analyse bien les choses et comment est-ce qu’elle réagit ?

  • son attention envers ses clients

C’est essentiel.

Il ne doit pas forcer les ventes mais savoir faire en sorte que ça se fasse tout seul

  • sa performance et sa productivité

Voici quelques sujets sur lesquels on peut s’attarder pendant les entretiens :

  • son organisation dans ses anciens jobs.
  • ses résultats

L’objectif est de voir s’il ses méthodes de travail sont adaptés à notre marché et aux nôtres (circuit long ou court / petites ou grandes entreprises)

  • Répond-t-il de façon claire et consistante?

(Si on arrive à imager facilement ce qu’il nous explique, c’est plutôt bon signe)

On peut aussi faire en sorte que la personne nous laisse un message vocal à un moment donné dans le processus de recrutement.

Cela permet de voir:

  • si elle nous rappelle si on ne répond pas à son message
  • si elle fait un message de suivi par email ou par sms suite à son message vocal 

Ce sont de bons réflexes qui nous permettent d’en savoir plus sur ses manières de travailler.

Pour résumer, on peut voir qu’il est important de se poser les bonnes questions sur notre besoin avant même de commencer quoi que ce soit. Il ne faut pas écrire d’annonce (ou en reprendre une ancienne) ni commencer à sourcer des candidats tant qu’on a pas défini notre besoin et notre cible !

Ensuite, il est important de définir comment on va évaluer nos candidats afin d’être sûr que la personne puisse faire le job ensuite !

N’hésitez pas à regarder cette vidéo qui approfondit encore plus le sujet. J’en ai retranscrit une partie mais Jean de la Rochebrochard rentre encore plus dans les détails ! C’est une vidéo du programme Koudetat de The Family. C’est elle qui m’a donné envie d’écrire cet article !

 

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10 choses à mettre en place pour un bon onboarding !

En tant que recruteur ou recruteuse, nous avons en charge le recrutement des futurs salarié·e·s. On peut vite oublier que notre rôle ne s’arrête pas à la signature du contrat.

Nous devons penser à l’expérience que nous faisons vivre à nos candidat·e·s et nos nouveaux et nouvelles collègues même pendant l’onboarding.

Dans un précédent article, nous avions vu comment améliorer l’expérience candidat pendant le processus de recrutement.

Aujourd’hui, nous allons voir ce que nous pouvons mettre en place à son arrivée.

On dit souvent qu’un ou qu’une salarié·e décide de rester dans une entreprise ou non dès sa première semaine. Il est donc nécessaire de soigner son arrivée.

Voici 10 choses faciles à mettre en place afin que son intégration soit réussie.

1 – Un organigramme fourni avec : photos, coordonnées et où trouver la personne

Lorsqu’on arrive dans une entreprise, on nous présente tout le monde d’un coup, en moins de deux minutes par personne.

Il est assez compliqué de retenir qui est qui et de mettre des noms sur des visages.

Un des moyens simples d’aider un·e nouvel·le arrivant·e à repérer chaque personne est de tenir à jour un organigramme avec :

    • une photo de chaque personne,
    • le poste qu’elle occupe,
    • ses coordonnées,
  • où elle se situe dans les locaux

Il n’y a rien de plus désagréable que de ne pas savoir vers qui se tourner ou bien de ne plus remettre un nom sur un visage.

2 – Passer voir la nouvelle recrue de nous-même

Il est compliqué de retenir chaque personne, ce qu’elle fait et où elle est assise.

Il peut donc être judicieux d’aider la personne à le mémoriser.

On se doit d’informer nos salarié·e·s de l’arrivée de quelqu’un, et de leur expliquer leur rôle ; tout le monde doit avoir conscience de l’impact qu’ils·elles ont dans un onboarding.

Leur rôle est de faire en sorte que la nouvelle personne se sente à l’aise dans les locaux, comprenne qui fait quoi et comment l’on fonctionne. C’est à elles et eux d’aller vers cette personne pour l’accueillir du mieux possible.

Le fait d’aller se présenter de soi-même à un nouvel arrivant ou une nouvelle arrivante ne laisse pas la même impression que de faire le tour des bureaux avec des présentations sans grand intérêt, comme par exemple :

“Je te présente Xavier, il est recruteur. Xavier, voici Audrey notre nouvelle comptable” et on passe à la personne suivante.

Cela permet de montrer notre envie de bien accueillir la personne en prenant le temps de venir lui parler.

C’est plus sympathique et cela permet d’impliquer tout le monde dans l’intégration. Le fait d’augmenter le nombre d’échanges et de rencontres formelles et informelles permet à la nouvel·le arrivant·e de se sentir intégré·e.

On peut parfois se sentir seul·e à son arrivée, il est donc important de faire en sorte que cela n’arrive pas.

3 – Programmer des “one to one”

Dans chaque entreprise, les délimitations des postes ne sont pas les mêmes.

Être recruteur ou recruteuse dans une entreprise n’est pas la même chose que d’être recruteur ou recruteuse dans une autre, et on ne connaît pas tous les métiers.

Il est important d’expliquer le rôle de chacun et chacune et d’aider la nouvelle recrue à comprendre à quoi va ressembler son quotidien.

Cela permet aussi de voir comment fonctionne l’entreprise et de connaître un peu mieux la personne.

On appréhende alors mieux la culture et les habitudes de travail de l’entreprise.

4 – Prévoir des déjeuners et des apéros

On doit organiser des déjeuners avec les différentes personnes de l’entreprise en “one to one”. Ainsi que des apéros pour faire se rencontrer les gens.

Ce sont des rencontres plutôt informelles qui permettent d’aborder d’autres sujets que notre job.

C’est un moyen d’en savoir plus sur ce qu’il se passe en interne, et sur nos collègues.

Nous faisons bien des pots de départs, pourquoi pas des pots d’arrivés ?

5 – La formation

Chaque entreprise a ses façons de fonctionner ou bien des outils à maîtriser afin de travailler en harmonie.

Il faut donc être clair sur les façons de travailler et sur comment on les transmet aux nouveaux·elles salarié·e·s.

On peut se retrouver dans une entreprise où les emails sont bannis. Il est donc indispensable de l’expliquer. Ou bien d’expliquer le fonctionnement des outils internes.

On ne doit pas laisser la personne se débrouiller seule. Elle pourra vite se sentir livrée à elle-même, seule et ne pas se sentir accueillie ou attendue.

On pourrait se dire que c’est une manière de donner de l’autonomie mais ce n’est pas une bonne solution.

Si on a par exemple l’habitude d’utiliser l’application Slack mais pas la nouvelle recrue. Il n’y pas vraiment d’intérêt à la laisser “galérer” pendant une semaine pour comprendre comment cela fonctionne. Il est plus utile de nous asseoir avec elle et de lui montrer pendant 15 min.

Il faut donc former les personnes à nos manières de travailler pour les aider dans leur prise de poste.

C’est un moment qui permet de montrer qu’on est là pour l’aider dans son intégration.

6 -Lui faire expliquer son métier et ses clés de réussite

Un nouveau collaborateur ou une nouvelle collaboratrice a rarement l’occasion d’expliquer son travail, sa vision du sujet et comment il ou elle compte s’y prendre.

Le fait de lui donner l’occasion de s’exprimer lui permet d’expliquer ce qu’il·elle fait aux autres et donc permettre aux autres de mieux appréhender ce qu’il·elle va faire dans l’entreprise

Cela permet à chacun de comprendre le métier de l’autre et de voir quand et comment il pourrait être amené à travailler ensemble.

C’est encore une fois un moyen que les gens se rencontrent et comprennent rapidement ce que font les autres et vers qui se tourner.

7 – Ne pas laisser manger la personne seule la première semaine

Dans une entreprise, les salarié·e·s ont souvent leurs habitudes pour le déjeuner. Certaines personnes mangent devant leur ordinateur, d’autres vont à la cantine, certain·es mangent dehors.

Il est primordial de s’assurer que notre nouveau·elle collègue ne mange pas seul·e.

Quoi de pire que de se retrouver seul·e pour déjeuner ou bien de ne pas savoir où aller ?

C’est un point que l’on oublie souvent mais qui est vraiment important.

Il est donc important de lui proposer de venir avec nous ou de lui expliquer qui fait quoi à midi afin qu’il ou elle puisse savoir quoi faire.

8 – Lui attribuer un parrain ou une marraine

Lorsqu’on arrive quelqu’un part, on peut vite se sentir un peu perdu·e sur des choses assez banales comme : comment imprimer un document, où aller pour avoir un nouveau badge etc.

Le fait d’attribuer un parrain ou une marraine à chaque personne permet de ne pas se sentir livré·e à soi-même sans information.

Attention à choisir des parrains ou marraines qui se sentent impliqué·e·s, rien de pire que d’avoir un parrain ou une marraine qui ne se préoccupe absolument pas de nous.

De plus, pour plus d’efficacité, on ne doit pas avoir comme parrain ou marraine quelqu’un avec qui nous avons un lien hiérarchique.

En tant que parrain ou marraine c’est à nous de prendre les choses en main et d’aller vers la personne. On doit être capable de se mettre à sa place et même d’anticiper d’éventuelles questions.

9 – Lui fournir son matériel le jour J

Il n’est pas rare de voir des entreprises qui accueillent de nouveaux collaborateurs ou collaboratrices sans avoir leur matériel de travail (ordinateur, téléphone,…).

Quel est l’intérêt d’accueillir quelqu’un et de lui dire qu’il ou elle aura son ordinateur dans quelques jours ? Aucun.

C’est souvent le moment où l’on distribue pleins de documents sur l’entreprise et qu’on nous laisse des demies journées entières seul·e dans un bureau.

C’est un très mauvais message envoyé car on s’ennuie forcément en faisant ça.

Un·e salarié·e décide dans les premiers jours si il·elle restera ou non dans notre entreprise. Ce serait dommage de perdre quelqu’un car nous n’avons pas anticipé l’arrivée de son ordinateur.

10 – Lui laisser un temps d’adaptation

Il est nécessaire de laisser un certain temps au nouveau collaborateur·rice pour qu’il·elle puisse appréhender son environnement sans qu’on lui demande de résultats.

Rien ne sert de demander à un·e commercial·e de faire des ventes dès sa 1ère semaine.

Pourquoi ?

Un·e commercial·e a besoin d’ingurgiter tout le discours de notre entreprise et les spécificités du produit qu’il ou elle doit vendre.

Si on lui demande de faire du calling dès son 2ème jour, c’est une perte de temps.

Il ou elle ne saura pas quoi dire à nos futurs clients, et pire, il·elle risque de nous faire perdre la confiance de nos prospects et d’éventuels contrats

Il vaut mieux prendre le temps de lui faire comprendre tout notre écosystème avant de le ou la lancer dans le grand bain.

Cela permet d’augmenter le taux de réussite dans un poste.

Et vous, qu’avez-vous mis en place pour accueillir vos nouveaux et nouvelles collègues ?

Et si on séduisait nos candidats ?

Lors de #TruSourcing 2017, Guillaume Alexandre, nous a intrigué dès le titre de sa présentation: « Petite histoire de séduction« . C’est un sourceur reconnu dans le monde du recrutement qui a monté sa boîte de sourcing en Suisse, Gates Solutions.

Il nous a montré l’intérêt d’arrêter de vendre nos postes à nos candidats et d’essayer de les séduire. Je vous propose de vous raconter ce qu’il nous a appris ce jour là.

Notons bien qu’ici nous faisons la différence entre le rôle d’un sourceur et celui d’un recruteur. Un sourceur n’est pas un recruteur, un recruteur n’est pas un sourceur. Le sourceur est là pour chercher des profils, les contacter et leur donner envie de rencontrer le recruteur. Le recruteur est là pour bien vendre la boîte et  proposer des postes intéressants.

Un bon sourceur doit avoir deux cerveaux :

  • le cerveau “geek analytique”: c’est le fait de penser data et d’être curieux de tout
  • le cerveau “super marketeux”: c’est être sensible à la science de l’engagement pour faire en sorte que l’on nous réponde

Un sourceur a donc deux objectifs :

  • trouver les bons profils
  • leur donner envie de lui répondre.

Aujourd’hui, nous parlerons du cerveau “super marketeux”.

Pour comprendre un peu mieux pourquoi nous devons arrêter de vendre des postes à nos candidats mais plutôt les séduire, nous allons comparer nos approches de recruteurs à celle d’hommes draguant des femmes dans des bars.

La comparaison est frappante. Elle permet de mieux comprendre pourquoi nous devons aborder nos candidats d’une certaine manière pour augmenter nos taux de réussite.

 

Les prémisses

C’est en constatant la pauvreté des emails de recruteurs que nous comprenons que nous devons nous améliorer si nous voulons obtenir des réponses.

Voici un exemple d’email que beaucoup d’entre-nous ont déjà dû recevoir.

Dans cet email, aucun effort n’a été fait par la DRH. On voit qu’elle n’a pas pris le temps de conclure son email correctement:

  • pas de point à la fin de sa phrase,
  • pas de majuscules à “Bonne” ainsi qu’à son propre prénom.

 

Cet email est l’équivalent d’aller voir une femme dans un bar et de lui dire “t’es vachement jolie, voila mon numéro, appelle-moi, salut”. Alors que cette femme nous a vu aller voir toutes les filles du bar les unes après les autres toute la soirée.

La probabilité qu’elle nous rappelle est à peu près égale à 0, c’est la même chose pour nos candidats.

Pour en savoir un peu plus sur la séduction, il suffit de nous rendre sur internet. On y trouve un nombre incroyable de ressources.

Quand un homme va vers une femme dans un bar, il cherche à la séduire, pas à lui vendre quelque chose.

Et si nous faisions la même chose en recrutement ?

Arrêtons de nous inspirer des techniques de ventes et inspirons-nous de la séduction.

Les meilleurs sourceurs sont probablement les meilleurs en drague car ils ont compris l’importance de la séduction et ils s’intéressent aux autres en premier.

Un des conseils que l’on peut trouver sur internet est le fait de devoir se préparer avant de sortir en soirée.

En recrutement, nous devons aussi nous préparer avant d’écrire un message et chercher à toucher le candidat en le personnalisant le plus possible.

De plus, nous devons avoir conscience que nous ne sommes pas tous logés à la même enseigne, que ce soit dans un bar ou bien en entreprise.

 

 

Selon l’entreprise pour laquelle on recrute, notre taux de retour ne sera pas le même. Une entreprise connue ou en vogue aura plus facilement de bons taux de retour comparé à une entreprise que l’on ne connaît pas.

Si un sourceur de chez Facebook a un taux de réponse de 80%, c’est normal car tout le monde veut lui parler. Mais si c’est la petite boite du coin qu’on ne connaît pas, c’est beaucoup plus compliqué d’arriver à 80% de retour.

Notre marque employeur nous aide à donner envie aux candidats d’en savoir plus sur le poste. Cela nous donne de la matière pour raconter une histoire à propos du poste.

Nous n’avons pas forcément la main sur la marque employeur, mais nous pouvons essayer d’améliorer les choses à notre propre échelle en:

  • faisant attention à nos profils LinkedIn car les candidats vont les consulter,
  • contrôlant ce que l’on partage sur les réseaux sociaux: partager du contenu de bonne qualité ou pouvant intéresser nos candidats par exemple,

Nous devons faire attention à notre empreinte numérique car ce sont toutes ces petites choses qui peuvent nous aider à augmenter nos taux de réponses.

 

Qui est notre cible ?

 

 

Afin de pouvoir adapter notre discours, nous sommes obligés de comprendre notre cible.

Il y a 3 leviers qui peuvent nous aider à définir les envies de chacun. Tout le monde est plus ou moins motivé par l’un ses leviers. À nous d’identifier lequel:

  • le contenu du poste,
  • la rémunération,
  • la localisation du poste.

C’est à partir de ces leviers que nous pouvons établir des persona comme en marketing afin d’avoir une image précise du type de personne à qui l’on parle.

Notre objectif est de savoir reconnaître les motivations de nos candidats. Nous devons définir sur quel levier agir.

Voici quelques exemples de persona extrêmes pour chacun des leviers afin d’en comprendre mieux le sens:

  • le contenu du poste:

Ce sont des personnes qui veulent travailler dans l’humanitaire. On peut les envoyer au fin fond de l’Afrique, sans les payer, ils seront super contents d’y aller.

  • rémunération:

Ce sont les personnes travaillant sur les plateformes pétrolières alors qu’elles peuvent exploser à tout moment et que le job n’est pas hyper intéressant. Même si le travail en lui même n’est pas passionnant, elles sont super bien payées, donc ça leur va.

  • localisation du poste:

C’est le type de personne qui a construit sa maison à un endroit et qui ne veut pas la quitter. Il est parisien par exemple et n’a jamais traversé le périph’. On peut jouer la dessus en lui disant que c’est quand même plus sympa d’être au bord de la mer ou près des montagnes que près du périph’.

Si c’est une famille, on peut même aller jusqu’à lui dire qu’on ne peut “rien faire pour lui s’il préfère élever ses enfant près du périph plutôt que près de la mer”. (C’est argument qui marche très bien apparement)

 

Si on parle à quelqu’un plutôt tourné vers la rémunération en lui disant qu’en Afrique il pourra sauver des vies, on peut être sûr qu’il n’acceptera pas car il veut gagner de l’argent.

C’est donc super important de jouer sur le bon levier

Le levier de l’argent est un peu compliqué à aborder dès le premier message. Il vaut mieux attendre un peu. Il y a mieux comme approche que “voulez-vous  devenir riche?

Par contre, on peut dès le début essayer de parler du contenu du poste ou bien de son lieu.

Pour creuser le sujet, Guillaume avait écrit un article sur son blog à ce propos.

Comment construire un message d’approche en mode séduction ?

 

 

Pour approcher une fille dans un bar et lui donner envie de discuter avec nous, nous allons la faire se sentir spéciale.

C’est encore une fois la même chose en recrutement. Nous devons faire en sorte que la personne comprenne que c’est bien à elle et seulement à elle que s’adresse ce message.

Pour faire ressentir quelque chose à la personne, nous devons lui donner du contexte, lui parler de l’entreprise, de son équipe, etc.

Un exemple tout bête, faire attention de bien mentionner son prénom à plusieurs reprises dans l’email. Cela augmente de 35% le taux d’ouverture à un email parlons donc de l’entreprise et de l’équipe.

 

Voici quelques exemples de message d’approche qui permettent de créer du sentiment et de l’empathie. C’est le plus important pour un sourceur.

 

Si vous deviez changer une chose à votre situation pro, qu’est ce que ce serait?

Cette question est intéressante à poser car à partir du moment où la personne nous répond, c’est qu’elle est à l’écoute du marché.

C’est à nous de jouer sur les bons leviers pour donner envie à la personne de continuer la discussion et de venir rencontrer l’entreprise.

 

Exemple d’objet d’email:

Alsace is calling

Cet email était destiné à un Alsacien vivant à Londres.

Et il a bien marché car la personne a répondu. Malheureusement, étant dans une startup réputée à Londres, elle n’a pas souhaité rencontrer l’entreprise.

Cet exemple montre que le fait de faire rire quelqu’un lui donne envie d’ouvrir l’email et de  nous répondre. Une réponse est primordiale car c’est à partir de là que l’on peut se dire que le lien est établi

C’est à nous d’aller continuer de creuser un peu plus les envies des candidats et de fabriquer un discours cohérent et juste pour leur donner envie d’avancer.  Il faut être le plus exhaustif possible afin d’obtenir une réponse qu’elle soit positive ou négative.

Une réponse négative n’est pas grave, il vaut mieux tenter et échouer que de passer à côté de quelqu’un. On ne connaît pas assez les gens pour savoir si déménager pourrait les tenter, il faut donc en parler et voir en fonction.

Ce qu’il faut savoir, c’est que le fait de créer un lien ne fonctionne pas seulement pour cette fois-ci. Beaucoup de personnes avec qui nous créons un lien reviennent vers nous pour nous donner de leurs nouvelles ou bien quand elles veulent changer de poste.

En résumé voici 7 règles primordiales à prendre en compte quand on drague une fille dans un bar:

 

En recrutement, voici ce que ça donne :

  • utilise son prénom pour lui parler,
  • sois normal, reste toi,
  • semble être intéressé par ce qu’elle fait et ce qu’elle a besoin et pas seulement au poste que tu dois recruter en urgence,
  • ne lui fais pas trop de compliments, montre lui ton intérêt pour ce qu’elle sait faire sans en rajouter,
  • sois exhaustif, sympathique, «normal»,
  • propose une suite: un entretien ou un café avec le recruteur ou le/la manager.

 

Lorsqu’un candidat décide de venir en entretien, c’est qu’il est potentiellement intéressé. A ce moment là, c’est au recruteur de faire en sorte que le poste soit vraiment intéressant pour pouvoir lui donner envie d’intégrer l’entreprise.

Il est alors important de savoir à quoi font attention les candidats avant de rejoindre une entreprise.

 

Que veulent savoir les candidats ?

 

Pour essayer de savoir si on doit parler du salaire rapidement ou non, on peut s’aider de la Pyramide de Maslow.

Si la personne a du mal à finir ses fins de mois car elle est au SMIC et qu’on peut lui proposer un salaire plus intéressant, il est judicieux de jouer sur ce levier.

 

Comment faire pour approcher nos futurs candidats d’une façon efficace ?

Ne pas réinventer la roue

 

On nous dit souvent de personnaliser nos emails. C’est important mais cela ne veut pas dire que l’on doit rédiger chaque message en partant d’une feuille blanche.

Au début d’un sourcing et avant même de contacter la moindre personne, nous devons nous poser un moment et rédiger des templates d’emails.

On doit leur donner différentes informations telles que:

  • nous présenter,
  • expliquer pourquoi on la contacte,
  • créer un lien avec elle en trouvant quelque chose la concernant (dans l’email ci-dessous par exemple, on utilise sa passion pour le kayak)
  • lui donner du contexte en lui parlant de du client ou de notre entreprise

Le plus important est de créer du sentiment grâce à notre storytelling exhaustif et au fait d’aider à comprendre le cadre général du poste.

(Vous pouvez cliquer sur l’image pour mieux voir l’email)

Les messages qui obtiennent le meilleur taux de réponse sont de 250 mots, c’est à dire à peu près deux paragraphes et demi.

Dans le message de Guillaume, on voit qu’il utilise le prénom de la personne au début de l’email mais qu’il le glisse à nouveau dans le corps du mail.

C’est une technique pour permettre à la personne qui nous lit de se sentir différente et unique. Cela permet de créer un lien. Peu importe le lien que l’on crée, nous devons en créer un. Si on a par exemple le même prénom que le candidat, on peut juste le faire remarquer rapidement.

Il n’est pas nécessaire de mettre en avant que l’on est recruteur. Il faut surtout que l’on joue sur la marque employeur et que l’on fasse en sorte de rester au même niveau que la personne à qui l’on parle.

 

Petit aparté:

Ne pas demander à une personne qu’on contacte pour la première fois si elle a des personnes à nous recommander pour ce poste. C’est comme si on draguait une fille en lui disant : “si t’es pas ok, t’as pas le numéro d’une de tes potes?” 

Pour demander des pistes de personnes pour le poste, il faut d’abord parler avec la personne et avoir bien compris que ça ne l’intéresse pas.

 

Les templates permettent de ressortir le même argumentaire pour tout le monde tout en l’adaptant à chaque personne facilement.

Nous pouvons aussi demander à la fin de notre message “qu’en pensez-vous?” en faisant bien attention que la question soit ouverte afin de laisser d’exprimer librement.

Il faut alors bien écouter la réponse et trouver des éléments dont on pourra se servir pour le convaincre que ce poste pourrait lui correspondre ou trouver des éléments sympas pour contrer ses arguments.

Nous devons donner la fiche de poste au candidat rapidement pour qu’il sache de quoi on parle réellement. Cela nous permet de nous concentrer sur l’entreprise, l’ambiance dans l’équipe et non pas d’énumérer un à un les points de la fiche de poste.

Nous pouvons aussi nous renseigner sur les projets en cours dans l’entreprise et lui en parler afin de rendre les choses plus réelles.

À la fin de nos échanges, si l’on voit que la personne n’est pas intéressée. Il est important de lui proposer de garder contact. Cela nous permet de prendre de ses nouvelles régulièrement et de suivre ses évolutions. Au fur et à mesure, on la connaîtra mieux et on pourra donc lui proposer des postes lui correspondront mieux.

 

 

N’oublions pas qu’avec un taux de réponse de 33%, beaucoup de personnes ne nous ont pas répondu.

On ne doit pas se satisfaire de cela et chercher chaque jour à faire augmenter notre taux de retour. Plus des personnes vont nous répondre, plus on aura l’occasion de trouver la bonne personne ou bien de créer des liens avec d’autres et de les garder dans nos contacts pour la suite.

 

 

Si nous devons retenir quelques grandes lignes sur comment séduire un candidat pour permettre de créer plus de lien, voici ce que l’on pourrait dire.

 

 

Quand on est créatif dans nos sujets d’emails, cela aide la personne à vouloir nous répondre et démarrer une conversation.

Il faut donc être humain en expliquant tout le contexte et pourquoi on les contacte eux.

On doit aussi se façonner un arsenal d’anti-templates que l’on tripatouille pour que le  message ressemble à la personne à qui on écrit.

Nous ne devons surtout pas réécrire chaque message de zéro, cela n’a aucune valeur ajoutée.

Nous devons aussi faire en sorte de leur inspirer des sentiments: humour, sympathie, curiosité, surprise, peu importe du moment que l’on crée un sentiment. Ce sont les sentiments qui s’ancrent dans la mémoire.

En tant que sourceur, nous devons arrêter de nous inspirer des techniques de ventes et nous concentrer sur la séduction.

 

Pense-bête:

Toujours nous mettre à la place de la personne comme si nous étions une fille dans un bar. Et nous demander comment on réagirait si ça se passe comme ça? Aurions-nous répondu à un tel message?

 

Merci à Guillaume pour tous ces bons conseils. Pour voir la conférence c’est ici :

Pour en savoir plus sur Guillaume :http://gates-solutions.com

À quoi font attention les recruteurs pour choisir leur ATS?

En tant que recruteur, utiliser un Applicant Tracking System (ATS) est indispensable pour pouvoir gérer au mieux nos recrutements et candidats.

C’est un outil qui permet de gérer tout le processus de recrutement et de garder contact avec nos candidats même s’ils n’ont pas été embauchés. Il centralise les informations nécessaires pour les équipes de recrutement. Et aide à gérer tous nos échanges avec nos candidats.

Son utilisation est très pratique pour construire, gérer et entretenir un vivier.

On est conscients qu’une erreur de recrutement coûte cher mais rarement que c’est la même chose si on choisit un mauvais ATS. Si cet outil n’est pas facile d’utilisation, ergonomique et pertinent, le recruteur va perdre beaucoup de temps. Cela pourra avoir des conséquences sur la productivité et la motivation du recruteur ainsi que sur l’entreprise. D’où la nécessité de se poser les bonnes questions en amont et d’analyser nos besoins.

Au moment où j’ai dû choisir mon propre ATS, deux questions sont spontanément ressorties :

  • quelles sont les fonctionnalités indispensables?
  • ATS ou CRM?

Il a donc fallu définir quel était le réel besoin avant de se lancer dans une étude de marché des outils actuels : c’est ce que nous allons voir au début de cet article.

Nous verrons ensuite, grâce au sondage de 40 recruteurs de Recruiter’s Kitchen, quelles fonctionnalités sont importantes à analyser dans le choix d’un ATS.

Et pour finir, je vous ferais un rapide retour d’expérience sur ma propre recherche d’ATS.

L’objectif de cet article n’est pas de faire une étude détaillée des prix des ATS mais plutôt de nous éclairer sur comment choisir son propre outil.

Pour aller plus loin, vous pouvez aussi découvrir notre panorama complet des ATS en France et d’une méthode en 5 étapes pour choisir votre outil de gestion de candidatures:

=> https://lecoledurecrutement.fr/le-guide-complet-pour-choisir-et-comparer-les-ats-en-france/

Comment définir son besoin?

Le choix d’un ATS doit se faire en fonction de notre entreprise, de notre façon de recruter et  de vers quoi nous souhaitons aller. C’est pourquoi il est important de prendre le temps de réfléchir à nos besoins.

Afin d’établir notre cahier des charges, on peut réfléchir à différents points:

  • la taille de notre entreprise et le nombre de recrutements prévus dans les prochaines années.
  • notre objectif : faire de la chasse et entretenir un vivier ou poster des annonces et y répondre (par exemple)
  • ATS, CRM ou SIRH?

Selon nos besoins on peut avoir besoin de ces trois outils ou seulement d’un. Il faut réfléchir aux outils que l’on utilise déjà et à ce qu’il nous faudrait dans l’idéal. Par exemple, il pourrait être judicieux de résilier tous nos abonnements actuels pour prendre un seul et unique outil.

  • le budget qu’on désire allouer
  • le type d’ATS: SaaS, logiciel, …
  • les utilisateurs de l’ATS (recruteurs, managers,…) et leur nombre
  • la possibilité ou non de tester l’outil tel qu’on l’aurait si on le choisissait:

Cela me parait indispensable car on utilise notre ATS au quotidien. On doit donc savoir à quoi nous attendre et pouvoir vérifier s’il est facile à utiliser. Si on se rend compte que le système de rappel de tâches n’est pas pratique par exemple, cela peut être une véritable raison pour ne pas choisir cet ATS.

  • le support technique apporté par l’ATS une fois que l’on a l’outil en main.

Ce sont des questions indispensables à se poser avant même de rentrer dans le détail des fonctionnalités.

Ces questions permettent d’établir nos besoins en fonction de vers quoi on souhaite amener notre entreprise. Ce sont en quelques sorte les besoins stratégiques auxquels ont doit répondre.

Nous devons ensuite nous pencher sur nos besoins opérationnels en tant que recruteur : les fonctionnalités de l’outil.

Quelles fonctionnalités devons-nous privilégier?

Avant de regarder les résultats du sondage, j’avais fait mon propre listing de fonctionnalités et je me suis rapidement aperçue que beaucoup de recruteurs avaient cité les mêmes éléments.

Découvrons les différentes fonctionnalités qui ont été citées par les recruteurs interrogés quand nous leur avons demandé : À quels critères avez-vous fait attention pour choisir votre ATS ?”:

  • le nombre de clics : un recruteur répète de nombreuses fois les mêmes actions dans son ATS. Il ne faut donc pas avoir à cliquer trop souvent avant d’atteindre la fiche d’un candidat, par exemple,
  • le sourcing (extension Chrome, recherche booléenne dans l’ATS): le fait de pouvoir faire de vraies recherches booléennes dans l’outil pour trouver un candidat est indispensable. Lorsqu’on remplit un profil, on peut déposer un CV en PDF dans un profil. Si la recherche booléenne ne va pas chercher les informations dans le PDF, il est inutile de les importer dans l’outil. Ce peut donc être une raison d’élimination pour un ATS,
  • CRM intégré (gestion des emails, campagne d’emailing): pouvoir envoyer un email à un candidat directement de sa fiche candidat ou bien programmer des emails directement de son outil est véritable gain de temps. On peut alors passer plus de temps au téléphone avec nos candidats plutôt que de passer notre temps à faire des relance par exemple,
  • l’intégration de l’ATS avec d’autres outils: on peut avoir besoin de rattacher notre ATS à d’autres outils comme par exemple à notre SIRH ou bien à Slack. Il est donc important de valider qu’on pourra bien relier notre ATS à ce dont on a besoin,
  • la facilité d’utilisation et l’expérience utilisateur: notre ATS est constamment ouvert sur notre ordinateur. On passe notre temps à l’utiliser, il est donc important qu’il soit facile à utiliser et ergonomique. Si cet outil est compliqué, on s’en servira peu,
  • le prix: ce n’est pas négligeable dans le choix d’un ATS d’autant plus qu’on peut trouver un peu tout comme prix. On retrouve aussi différents types d’offres ou d’abonnements. A nous de voir en fonction de notre budget et de nos envies ce qui est le mieux,
  • le reporting: peu de recruteurs sont fans de reporting. Le fait d’avoir un reporting efficace, clair, pertinent et automatisé est un réel avantage. En un coup d’oeil, on peut analyser notre activité et mettre en place de nouvelles choses si nécessaires.

Nous avons aussi demandé aux recruteurs, “quelles sont les deux fonctionnalités que utilisez le plus et qui sont les plus importantes à vos yeux ?

Voici ce qui en est ressorti :

  • la gestion les candidatures : avoir un pipe simple et personnalisable en fonction des différents postes
  • la rédaction et la publication d’annonces (multiposting): beaucoup d’entreprises passent encore par de la publication d’annonce, il est donc important que cela puisse se faire facilement.
  • le sourcing
  • le reporting facile et personnalisé
  • la fonction “rappel” : on doit souvent relancer des candidats ou prendre de leurs nouvelles. Il est essentiel de pouvoir se mettre des rappels.
  • les recherches booléennes poussées dans tout l’ATS (notes, CV en PDF, email,…)
  • le CRM

On remarque que les fonctionnalités les plus utilisées par les recruteurs sont aussi celles qui leur ont permis de choisir un ATS plutôt qu’un autre.

Le fait d’avoir ou non une de ces fonctionnalités peut vite influencer notre choix.

Quand on travaille avec un ATS bien pensé cela nous donne l’opportunité de nous concentrer sur nos échanges avec nos candidats et d’améliorer nos processus de recrutement. Si on a la possibilité de contacter un candidat de notre vivier directement via notre ATS, on gagne un temps fou. Notre ATS doit être notre allié.

Dans notre sondage, nous avons aussi pu remarquer que la taille de l’entreprise n’impacte pas le choix de l’ATS choisi. On peut trouver des startups avec des ATS poussés, tout comme des grosses structures avec des ATS très simples.

En voici quelques uns qui sont ressortis le plus souvent avec des retours positifs :

Et nous avons pu voir que plusieurs entreprises utilisent des ATS “faits maison”.

Mon retour personnel sur ma recherche d’ATS

Les points positifs

Je ne pensais pas que les ATS pouvaient avoir autant de fonctionnalités. Je ne m’étais pas penchée sur le sujet depuis longtemps et je me rends compte que l’on nous propose des outils de plus en plus poussés et faits pour notre métier.

Par exemple, de plus en plus d’ATS nous permettent d’enregistrer des templates de préqualification téléphonique ou d’entretien. Ce qui veut dire qu’on peut indiquer des critères d’évaluation à analyser chez le candidat puis les noter directement sur l’outil. C’est très puissant car c’est une base pour faire des entretiens équitables car on se base sur des questions communes posées à tous les candidats.

De plus, les reporting proposés sont de plus en plus pertinents et personnalisables. Certains calculent la durée moyenne pour recruter sur chacun des postes, d’autres permettent de calculer les taux de transformation à chaque étape automatiquement etc.

Un ATS ne nous sert plus juste à gérer nos candidats, il nous apporte des éléments clés pour analyser nos actions et mettre des stratégies de sourcing en place.

Ce que j’aurais trouvé plus pratique

De nombreux ATS n’affichent pas ouvertement les tarifs ou tout simplement les différentes offres qu’ils peuvent proposer. Il faut passer plusieurs calls avant d’avoir une réelle idée du budget, ce qui fait perdre beaucoup de temps.

Dans certains cas, il n’est pas possible de tester l’ATS pendant un temps déterminé, et on n’accède à une vidéo de démonstration qu’après plusieurs échanges. C’est aussi une perte de temps, car on ne sait pas de quel produit on parle. Le fait de ne pas pouvoir tester un outil est très dérangeant et c’est d’ailleurs une des principales raisons pour laquelle je n’ai pas pris un ATS qui était super. C’est dommage !

C’est donc le manque de transparence sur les outils dès le départ qui m’a le plus bloqué dans mes recherches.

Pour conclure, nous avons pu voir que le choix d’un ATS n’est clairement pas anodin. Il faut prendre le temps d’analyser son besoin et de tester différents outils pour trouver celui qui nous correspond le plus.

Il n’y a pas d’ATS parfait, cela dépend vraiment de ce que vous voulez en faire.

Si vous souhaitez aller plus loin sur l’étude du marché des ATS, vous pouvez lire cet article de Laurent qui détaille le marché et vous donne même un fichier comparatif entre beaucoup d’ATS.

Comment rédiger un bon message d’approche ?

En tant que recruteur, nous avons tous déjà reçu des messages d’approche auxquels nous n’avons pas eu envie de répondre. Ou pire qui nous ont tellement énervés qu’on ne recommandera jamais cette entreprise à quelqu’un.

Un mauvais message d’approche peut avoir de lourdes conséquences, il faut donc en faire un atout et non une faiblesse. Les messages d’approche méritent toute notre attention car c’est la première chose qui attirera ou non un futur candidat.

On pense, souvent à tort, gagner du temps en écrivant un message rapidement, alors qu’on se met plutôt une balle dans le pied. Faisons en sorte qu’ils deviennent une force pour nos recrutements et notre marque employeur.

Alors comment faire pour améliorer nos messages d’approche et augmenter nos taux de réponse ?

D’abord nous verrons pourquoi écrire un bon message d’approche. Puis nous regarderons comment améliorer concrètement nos messages. Enfin, nous partagerons quelques trucs à éviter et quelques types de messages à proscrire.

Quel doit être notre objectif quand on envoie un message d’approche ?

C’est assez simple, notre objectif doit être d’obtenir le plus de réponses peu importe que les réponses soient négatives ou positives: on doit avoir des échanges avec nos candidats. Le fait d’avoir une première réponse permet de tenter de créer une relation et de donner envie à la personne d’en savoir plus sur l’entreprise.

Si on reçoit une réponse négative, on doit chercher à comprendre pourquoi : est-ce parce que le poste n’intéresse pas la cible ? Ou est-ce parce que son poste actuel lui convient parfaitement ?

Si on reçoit une réponse positive, cela nous permet de pouvoir pousser la discussion, d’appeler le candidat pour en discuter et statuer si on souhaite toujours se rencontrer.

Pour avoir le plus de réponses positives, différentes choses peuvent être mise en place et c’est ce que nous allons voir.

Comment améliorer rapidement nos messages ?

Voici quelques astuces à mettre en place pour améliorer nos messages.

  • Bien lire tout le profil du candidat

Il est nécessaire de connaître le plus de choses possibles sur le candidat dont on parle au moment où on écrit notre message. On peut pré-écrire la partie sur le poste et l’entreprise. Par contre, une partie du message doit correspondre au candidat et seulement à lui. Pour y arriver, il faut appréhender tout son profil et ses particularités.

On peut aussi aller voir si on trouve des informations complémentaires (par exemple s’il a un blog, s’il a participé à des événements sur les sujets dont on voudrait lui parler etc.)

  • Lui donner de vraies informations sur le poste

Il faut expliquer rapidement le contexte du poste et citer différentes choses qu’il pourrait être amené à faire s’il prend ce poste. On doit donner des indications précises sur le lieu du poste, le salaire et la composition de l’équipe qu’il rejoindra en ayant pour objectif de l’aider à se projeter.

Le fait d’expliquer en détail le poste permet d’attirer les personnes que cela intéressent mais aussi d’écarter les personnes que ça n’intéressent pas. Cela permet donc de faire un sourcing bien plus pertinent.

Exemple d’explication sur le contexte du poste:

Notre entreprise a X années. d’existence. Elle a déjà un produit qui marche et veut lancer le deuxième. Le produit c’est … Elle a donc besoin de recruter pour pouvoir construire le produit.

Exemple de “pourquoi on a besoin de recruter quelqu’un?”

    • Ce poste est une création de poste car nous démarrons un nouveau projet. Il faut donc mettre en place une nouvelle équipe
  • Nous avons besoin de compléter notre équipe car quelqu’un vient de partir dans une autre équipe

Exemple de missions que la personne devra réaliser:

    • Vous allez devoir faire passer le nombre de personnes qui nous suit de A à B
  • Vous devrez recruter 3 profils dans le marketing et 2 commerciaux en plus des recrutements qui peuvent arriver au fil de l’eau

Exemple sur la situation géographique de l’entreprise:

L’entreprise se situe à 10 min de la station de métro ou RER X

Exemple sur la constitution de l’équipe:

L’équipe actuelle est constituée d’un manager qui a tant d’années d’expériences et qui a été recruté pour X. Il y a 3 autres recruteurs dont deux débutants et un expert. Chacun a un périmètre de recrutement dédié en fonction de ses appétences et de ses compétences.

Pour écrire de ce type de messages d’approche qui explique bien le poste, on peut s’aider des annonces contextuelles (https://lecoledurecrutement.fr/on-faisait-annonces-contextuelles/) qu’on a rédigées en amont. Elles nous aident à rendre le poste et son contenu plus clair. Plus on est précis dans notre premier message, plus on a de chances que la personne nous réponde.

Pour nous aider, il suffit de nous mettre à la place de la personne et de nous demander ce qu’on aimerait avoir comme information. De simples détails comme le fait de savoir qu’on peut travailler une journée par semaine en télétravail, ou bien qu’on peut travailler à temps partiel peut impacter le fait de vouloir avancer dans un processus ou non.

Il faut donc avoir récolter assez d’informations auprès du manager sur le poste avant de contacter quelqu’un.

  • Parler du candidat dès le début du message

Quand on écrit à quelqu’un, on doit lui écrire à lui. On doit s’intéresser à ce qu’il fait et l’interroger là-dessus avant de lui “demander” de s’investir dans une discussion avec nous.

Il faut donc parler de lui avant de parler du poste.  

Il faut qu’il puisse comprendre dès les premières lignes que ce message a été écrit rien que pour lui et qu’on a pris le temps de nous renseigner sur ses activités.

Pour le prouver, on peut citer quelques missions qu’il a réalisé et qui font sens par rapport à ce qu’on recherche aujourd’hui.

Le fait d’avoir lu tout le profil du candidat nous permet de faire cet exercice plus facilement et de faire référence à son parcours à plusieurs reprises.

Exemple pour montrer que vous avez bien lu tout le profil:

    • Vous travaillez dans telle entreprise, vous vous intéressez à tel sujet, pouvons-nous en discuter ?
  • Vous suivez les meetups X et Y, ce qui montre votre intérêt pour … (faire référence à des tâches qu’il a pu faire en lien avec le poste que vous lui proposez)

Essayer de voir s’il a un blog ou écrit des articles sur le blog de son entreprise. Et lui en parler. Éventuellement regarder les articles qu’il a pu liker sur Linkedin ou sur Twitter et lui en parler.

  • Lui montrer ce qui peut être intéressant dans ce poste par rapport à son poste actuel

Quand on change de poste, l’objectif est souvent de faire quelque chose d’intéressant ou bien d’apprendre de nouvelles choses.

Il est donc judicieux d’essayer de montrer au candidat ce qu’il va pouvoir apprendre dans le poste, comment et pourquoi.

On peut aussi lui montrer les avantages en terme de carrière s’il change de poste pour ce type de poste.

Sortir de l’ordinaire en terme de fond et de forme pour contacter et relancer nos candidats

Nos candidats reçoivent de nombreux messages et relances, il faut donc se démarquer aussi dans la forme du message.

On peut y ajouter des photos, des gifs. afin de rendre le message un peu plus vivant et d’attirer l’attention à l’ouverture.

Mathieu Lebreton a eu une super idée en enregistrant une annonce sur Soundclound (https://soundcloud.com/mathlebreton/carbon-it-recrute). C’était super car cela sort de l’ordinaire et donne donc envie d’écouter et d’en savoir plus. Il explique le contexte du poste, ce que fait l’entreprise, quel sera le rôle de la personne. Il donne aussi des informations sur les membres de l’équipe et nous explique pourquoi il aime son poste.

  • C’est une annonce très authentique qui aide à se projeter.

Le fait de se démarquer peut aussi être très intéressant quand on relance les candidats.

Au final, peu de recruteurs prennent le temps de faire des relances, on a donc vraiment une carte à jouer avec celles-ci en le faisant d’une manière un peu décalée.
On a souvent peur de relancer une personne qui n’a pas répondu à notre premier message. C’est pourtant une erreur. Il y a de nombreuses raisons possibles si on ne nous répond pas. Cela peut-être que la personne est en vacances, que la personne a lu l’email sans s’en rendre compte. Il est donc en “lu” dans sa boîte de réception et il n’y fera plus attention alors que cela peut l’intéresser. On peut aussi parfois juste oublier ou repousser sans cesse de répondre.

Le fait de relancer quelqu’un l’incite souvent à nous répondre. Plus vous allez relancer les gens, plus vous aurez de chances que l’on vous réponde. Vous pouvez lire mon ancien article

(https://www.linkedin.com/pulse/taux-de-r%C3%A9ponse-aux-messages-dapproche-et-relance-par-am%C3%A9lie-collinet/) sur le sujet où je vous l’explique de manière chiffrée.

Voici d’ailleurs une de mes relances qui marche le mieux (je m’étais inspirée d’une recruteuse américaine)

  • Un bon objet de mail

L’objectif de l’objet est de donner envie d’ouvrir le message.

Si nous écrivons un objet basique tel que “opportunité professionnelle”, nous ne nous démarquons pas des autres et ne donnons pas envie de l’ouvrir.

On doit donc provoquer un sentiment d’interrogation et d’étonnement pour que la personne clique sur le mail.

Un des objets d’emails que j’utilise le plus car il a le meilleur taux de réponses est celui-ci même (si je ne sais pas l’expliquer) :

#PassionDuCode #DomaineDeLaBoite #Avantages #Technos

J’ai décidé de l’utiliser quasiment à chaque fois car j’ai un meilleur taux d’ouverture avec et c’est la seule chose qui compte pour moi.

Il serait intéressant de le challenger à nouveau afin d’augmenter encore plus mon taux de réponses.

  • Faire envoyer le message par le manager qui cherche à recruter

L’impact d’un message n’est pas le même selon qui l’envoie. En effet, bien que ce soit le métier du recruteur de recruter, le manager a plus de poids face à un candidat pour parler du poste car il est dans l’équipe.

De plus, le contact peut être plus facile lorsque que les personnes travaillent sur les mêmes sujets.

Il faut donc instaurer un binôme entre le manager et le recruteur afin de pouvoir lui proposer sans malaise de contacter lui-même les candidats. Le recruteur peut prendre le temps de rédiger le message personnalisé et demander au manager de l’envoyer de son propre compte Linkedin ou email par exemple.

Il y en a même qui vont encore plus loin que de faire écrire un manager :

On voit donc qu’en tant que recruteur, on se doit de créer une relation de confiance avec le manager pour lequel on recrute. Si on arrive pas à mettre en place cette confiance réciproque, il sera plus compliqué d’avoir de vrais échanges et d’obtenir des renseignements clés pour orienter notre sourcing et rédiger nos messages. Laurent nous explique d’ailleurs l’importance de cette relation et comment la gérer dans un superbe article. (https://lecoledurecrutement.fr/quelle-posture-pour-le-recruteur-face-a-loperationnel/).

Expliquer le processus de recrutement

À la fin de notre message, il est utile d’expliquer le processus de recrutement en quelques lignes pour que la personne puisse se projeter et voir si cela lui donne envie. Le fait de connaître le processus de recrutement permet de se rendre compte du temps qu’on va y passer. C’est important pour un futur candidat.

  • Voici quelques messages d’approches intéressants que j’ai pu lire :

C’était un message qui s’adressait à un développeur.

Dès le début du message on voit que la personne a lu attentivement tout le profil. Elle a remarqué que le candidat avait fait des études de kiné et y fait référence à plusieurs reprises.

J’adore cette référénce d’ailleurs : “Comme on aimerait quand même agrandir l’équipe et que nos claviers ont 2 ou 3 vertèbres déplacées, ce serait bien qu’on puisse discuter ensemble sans que ça n’engage personne 🙂

C’est un message qui montre rapidement que la personne connait mon profil. Elle me décrit très rapidement son contexte et cherche à comprendre comment je fonctionne.

Ce message est super car il est plein de bonne humeur sans que ce soit trop non plus.

La personne décrit la ville où est situé le poste car elle a vu que je n’habite pas sur Nantes. Elle a compris qu’il fallait m’aider me projeter.

Elle parle aussi des articles que j’écris, ce qui montre qu’elle s’est un minimum renseignée sur moi.

Quelques erreurs à éviter

    • Donner l’impression qu’on a fait du copier coller et qu’on envoie un message générique
    • Se tromper de messages de relance : par exemple en remerciant la personne d’avoir envoyé son CV alors qu’elle ne nous a pas encore donné de signe de vie
    • Faire toute une liste de critères à respecter pour pouvoir prétendre au poste
    • Ne pas répondre à tous les candidats même à ceux qui ne sont pas intéressés
  • Ne pas parler du poste et des projets et mettre en avant seulement les différents avantages offerts par l’entreprise

    • En faire trop quand on cherche à complimenter le candidat sur ses expériences au risque de se décrédibiliser. Rester simple et clair
  • Se tromper dans le nom du destinataire

Voici quelques exemples de message à ne pas reproduire car ils n’apportent pas d’informations.

On peut donc conclure qu’Il est indispensable de donner aux futurs candidats envie de nous répondre. Il est de notre devoir de nous intéresser à ce qu’ils ont fait et aux sujets qui les intéressent. Et de leur expliquer le contexte et le sujet du poste afin de les aider à se projeter.

La projection du candidat dans le poste est une fois de plus une des clés pour augmenter notre taux de réponse. Quand des personnes arrivent plus ou moins facilement à se projeter, cela les incite à nous répondre pour en savoir plus et répondre à leurs interrogations.

En rédigeant de bons messages d’approche on augmente forcément notre taux de réponse aux messages ce qui nous aide à faire de meilleurs recrutements par la suite. Le fait d’écrire de bons messages permet de préciser encore plus son sourcing en n’attirant uniquement les personnes vraiment susceptibles de correspondre au poste.

Et vous, quel est le meilleur message d’approche que vous ayez reçu ? Et celui dont vous êtes le(la) plus fier(e) d’avoir rédigé?

Vous voulez savoir faire des messages d’approche incroyables ? Nous vous enseignons la science des messages d’approche sur LEDR Pro !