Quand Link Humans devient une start-up...

Je m’éclate ! Link Humans est en train de devenir une start-up et c’est complètement nouveau pour moi. Nous faisions du traditionnel avant avec de la formation, de l’évènement et du conseil. Demain, nous allons vendre une plateforme pour former les recruteurs en mode SAAS sur le sourcing et les réseaux sociaux (nous allons quand même continuer à développer les évènements #Tru). Le changement est beaucoup plus important que ce que j’avais imaginé, je croyais que j’allais faire la même chose mais avec un produit différent.

En fait, non !

D’une entreprise normale à une start-up

Le première chose pour faire le bond, c’est trouver un développeur pour construire la solution et j’ai eu de la chance car je travaillais déjà avec quelqu’un et quelqu’un de talentueux, Alexandre. Il a fallu le convaincre du projet, il a fallu lui donner envie tout en l’impliquant et c’était le 1er challenge. Garder son dev et l’impliquer à toutes les étapes de la construction est un vrai défi car sans dev, le projet n’existerait pas.

Je dois bien dire que je ne savais pas trop quoi faire, j’ai donc investi la relation et assuré le suivi quand il avait des demandes.

Le 2e élément était de savoir qui fait quoi. Imaginez mon quotidien est de faire de la formation, écrire des articles, préparer des évènements et hop, là, tout à coup, j’ai un produit à développer.

C’est vraiment un nouveau métier, un nouvel univers.

Je découvre des mots que je ne voyais que dans les articles sur les start-ups : UX, UI, product management, product owner, beta, MVP (minimum viable product). C’est aussi un univers rempli d’anglicisme (encore plus que le recrutement:)).

Du coup, je me sens souvent débile à poser des questions très basiques pour essayer de comprendre.

Donc un dev trouvé, je savais que j’aurais besoin d’un sales (un commercial pardon) pour vendre notre produit SAAS car on a beau être connu dans le recrutement, il faut aller chercher les clients sur ces produits, leur faire une démo, leur donner envie. J’ai donc trouvé Laurent, un ancien de chez Monster.

Si je résume, un sales pour vendre le produit, un dev pour construire le produit.

Il manquait un élément important : quelle tête allait avoir le produit.

J’ai donné mes 1ères idées et Nicolas (Galita) a pris la suite en détaillant les parties du produit avec Alexandre. Mais nous faisions des feedbacks au fur et à mesure sans vraiment avoir structuré quoi que se soit. Alex a réussi à capter les idées principales mais cela s’est construit graduellement.

Au départ Nicolas devait être le « product manager » de notre plateforme puis on s’est rendu compte que cela n’allait pas marcher, du coup, c’est moi qui m’occupe du product management.

Nicolas lui, s’occupe du marketing/growth hacking, de la relation client et notamment des formations que nous vendrons avec la plateforme (nous faisons du blended learning qui associe formations présentielles avec du virtuel).

Franchement ce qui nous aide tous les jours, c’est avoir une date butoir, le produit doit être prêt pour le 15/09 pour #TruSourcing. Avec cette date butoir, on n’a pas le choix, il faut pouvoir présenter quelque chose, c’est la date qui nous impose d’envoyer quelque chose quelque soit la situation.

Un sales (Laurent) + un dev (Alexandre) + un produit + un marketeux/growth hacker (Nicolas) + un product manager (moi) = une start-up

C’est évidemment une formule simpliste mais c’est la notre aujourd’hui car les missions de chacun sont totalement différentes.

Comment marketer un produit ? Quel discours commercial ? Comment gérer la relation client ? Comment facturer si budget de formation ? Ce sont autant de questions que l’on se pose chaque jour, des questions que je ne me posais jamais avant !

TruParis 2015

Product manager, c’est quoi ?

J’ai donc pris en charge le product management.

Mais en toute honnêteté, je suis en panique car je dois à la fois gérer Link Humans, animer la #TruCommunauté mais aussi faire le product management de la plateforme. Je n’y connais rien et je ne sais même pas ce qu’un PM (comme on dit dans le milieu) fait.

J’ai commencé à lire frénétiquement des articles sur le product management pour comprendre ce qu’il fallait faire. Il n’existe aucun article sur le product management en français donc j’ai commencé à écumer la littérature anglaise. Puis j’ai eu l’idée de demander à Alexandre Pachulski de l’aide sur le product management ( il travaille sur les produits de Talentsoft depuis des années). Et là, j’ai découvert un nouveau métier où l’on parle de User Story, de spécifications et d’autres sujets. Du coup, j’ai pris un coach PM (product management) qui appartient à l’équipe d’Alexandre Pachulski, Jim Klug (qui bosse sur le produit Hello Talent). J’ai donc commencé mon 1er coaching la semaine dernière et mon exercice de la semaine est de faire une user story pour une nouvelle fonctionnalité qui sera sur la 2e version de la plateforme (ne vous inquiétez pas si je vous parle en chinois :)).

Je vous le dis, c’est pas gagné car il faut que je trouve un rythme de croisière.

Dans la construction de notre produit, il manquait un élément et une compétence fondamentale : l’UX (l’expérience utilisateur) et le lien avec le design.

L’idée est de faire de la plateforme une expérience agréable où les utilisateurs vont pouvoir naviguer entre les vidéos pour trouver leur bonheur et le tout en quelques clics avec un design sympa. J’ai donc commencé à chercher un designer/UX et je suis finalement tombé sur LinkedIn sur Julie Hirtz que j’ai contacté (j’ai d’ailleurs sollicité tous mes amis sur Facebook qui m’ont beaucoup aidé avec des noms et franchement un grand merci !!).

En 2 heures, Julie a parcouru la plateforme et a proposé des changements en design et expérience utilisateur pour vraiment simplifier le parcours qui devenait un peu obscur, encore une fois, c’est un métier que je découvre. Mon rôle de PM est donc de faire le lien entre le design et le dev pour que cela soit bien mis en place et que ces changements aient du sens dans la globalité du produit.

Si je devais synthétiser, le PM (ce que j’ai compris) s’occupe de tous les changements du produits et de ses évolutions. Il propose les changements et fait le lien entre le dev et les autres parties pour rendre intelligible. Il écoute les besoins des utilisateurs et améliore le produit sans cesse. Il écrit des user story pour décrire les nouvelles fonctionnalités. Il benchmark sans cesse les concurrents ou les produits similaires et intéressants.

Bon, je sais que pour les puristes, il manque beaucoup de choses mais j’ai encore un long chemin d’apprentissage puis nous prévoyons dans les prochains mois (déjà) une V2 puis une V3 encore plus ambitieuse, j’aurais le temps de bosser sur mon nouveau rôle.

Link Humans recrutement sourcing

J’ai 6 mois pour réussir et tester !

Monter une start-up ne s’improvise pas mais il n’y a pas de chemin tout fait. Pour une entreprise comme Link Humans déjà établie, cela signifie apprendre de nouvelles choses et accepter de laisser des choses derrière. Il faut quasiment créer une autre entreprise et donc accepter de faire, en parti, table rase du passé.

Le dev est la priorité au départ mais surtout le rôle de chacun avec des objectifs bien clairs. C’est ce pour quoi je me bats car une fois le produit lancé, il n’y aura plus de temps pour se retourner, plus le temps pour se poser des questions.

Ce que je ne vous ai pas dit, c’est que j’ai 6 mois de cash donc soit mon pari fonctionne soit je ferais autre chose (je négocie avec mon banquier une rallonge pour janvier 2016) et les équipes aussi le savent.

Pendant longtemps, je me suis demandé si j’allais faire une levée de fonds mais, pas besoin, car je veux (avec l’équipe) être le seul maitre à bord et nous pouvons nous permettre de tester la validité de mon hypothèse pendant 6 mois !

Avec la formation et l’évènementiel, j’avais un revenu récurrent et assuré, avec le nouveau produit, je ne sais pas ce qui va se passer. Monter une start-up, c’est accepter de prendre des risques et forcément, renoncer à une certaine sécurité. Je sais que les 6 mois vont être très tendus et on fonctionne sur le mode dont me parlait Laurent Choain, l’innovation frugale à savoir faire le maximum avec un coût proche de zéro.

Alex a monté la plateforme en 2 mois, j’ai réalisé plus de 100 vidéos grâce à un partenariat avec LearnAssembly et nous faisons une demi-journée de lancement pendant #TruSourcing. C’est aussi ça l’innovation frugale !

Attention, cela n’enlève en rien la qualité du produit où vous retrouverez tous les contenus que nous vous avons présenté pendant 4 ans mais en format court (apprendre à faire du sourcing, faire une annonce sur le web, comment approcher un candidat…).

Je ne vous en dis pas plus car je vous présenterai plus en détails la plateforme la semaine prochaine sur ce site même après le lancement officiel du 15/09.

 

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